Exoprimal (PC, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series)

 

Publié le Lundi 31 juillet 2023 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test Exoprimal (PC, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series)

Vivement l'extinction

imageTous les petits garçons, et certaines petites filles, bien entendu, adorent les dinosaures. Tous les geeks aiment les robots et autres exosquelettes surarmés. Alors pourquoi pas faire un jeu avec des dinosaures et des exosquelettes, hein ?

C’est sur cette base de clichés, mais qui aurait très bien marché, que Capcom a lancé le développement d’Exoprimal, un jeu multijoueur PvP et PvE, autrement dit dans lequel vous allez flinguer les autres joueurs mais aussi les dinos dirigés par l’IA du jeu.
D’ailleurs, en parlant d’IA, le scénario du jeu en met une au cœur de l’action : nous sommes en 2040. Des dinos apparaissent par vague pour détruire l’humanité. Vous êtes un soldat capable d’utiliser des exosquelettes bourrés d’équipements et d’armement, et vous allez, avec l’aide de 4 autres camarades, tenter d’endiguer cette invasion. Petite précision : vous venez du futur. Et tout se déroule sur une île, au cœur de laquelle se trouve une ville aux hauts buildings avec plein de fenêtre à détruire et dans les rues, plein de palmiers qui ne demandent qu’à être cramés.

Il ne faut pas chercher bien loin dans ce gloubi-boulga scénaristique. Le jeu n’est prétexte qu’à de grosses bastons bien bourrines. Basées sur cette croyance bien tenace que la peau des dinosaures était tellement épaisse qu’elle pouvait résister à des rafales de tirs, des roquettes et autres joyeusetés. Alors que dans la réalité, un T-Rex, on pouvait le buter à la fourchette, je vous le rappelle.
Reste qu’Exoprimal vous propose un mode de jeu : Survie Jurassique. Un seul et unique mode dans lequel deux équipes de 5 soldats vont donc tenter de buter un max de dinos. Alors petite particularité : les deux équipes ne se croisent pas sur la carte. Cela aurait pu ajouter un peu de fun à, en plus des dinos, devoir buter ses semblables, mais non. Ici, les deux équipes sont en compétition. Vous allez devoir remplir les objectifs avant l’autre team et la première à tous les remplir gagne la partie. Vous pourrez d’ailleurs voir, via des fantômes qui évoluent sur la carte, la progression de vos concurrents. Si vous avez, toutefois, choisi l’option PvP (joueur contre joueur), les deux factions s’affronteront à la fin de la partie. Mais juste toutes les deux.


imageLesdits objectifs sont classiques. Et très peu variés, il faut bien l’avouer : la plupart du temps, il s’agit de buter un certain nombre d’espèces de dinos. Et quand on dit un certain nombre, ça peut taper dans les deux cents. Ou alors protéger une zone durant un temps donné.

Un seul mode de jeu… à faire et refaire en boucle. Dans le même environnement. Enfin presque. Au bout d’un bon paquet de temps (plusieurs heures, en réalité), les décors changent, quelques nouveaux dinos font leur apparition et quelques nouveaux objectifs (mais très peu) sont proposés. Pas de quoi éviter une répétitivité rapidement pénible et rédhibitoire.
Si vous arrivez à vous faire violence et enchaîner les parties, encore et encore, toujours les mêmes, toujours similaires à vous en faire pleurer d’ennui, sachez que vous débloquerez la suite du scénario et c’est tout. Un scénario chiant comme pas deux, mal écrit, à base de dialogues audio (misère) et de cinématiques peu inspirées, parfois interminables…

imageLe gameplay, quant à lui, aurait pu être sympathique. On peut s’équiper d’une dizaine d’exosquelettes différents, chacun avec ses caractéristiques, son armement… et répartis en trois classes : assaut, défense et soin. Le problème, c’est que chaque joueur n’en fait qu’à sa tête et prend ce qui l’intéresse le plus, cassant l’homogénéité nécessaire pour performer sur le terrain. Si les joueurs ne sont pas complémentaires, vous irez droit à la casse. Et à l’ennui, aussi. Le jeu nécessite une vraie collaboration entre les joueurs, une vraie manière de jouer ensemble et également une élaboration de certaines tactiques, basiques heureusement, mais nécessaire pour remporter la partie. Résultat, on se retrouve avec des parties mal balancées, mal équilibrées.

L’action frénétique est, il faut quand même mettre ça à son crédit, parfois assez jouissive. Mais là encore, on en voit rapidement le bout : l’amélioration limitée de l’exosquelette ne permet pas de varier le plaisir. Sans compter que trop souvent, l’action est illisible, à se prendre parfois pour ces MUSO insipides dont raffolent les joueurs en manque d’idées.


imageEt si, visuellement, le jeu assure ce qu’il faut, la répétitivité des décors, à se refaire en boucle, est là encore d’une lassitude navrante. Certes, le design des exosquelettes est bien fait. Les dinos ont de la gueule. Mais ça ne suffit pas pour envoyer visuellement du lourd, d’autant plus que, finalement, les combats manquent d’impacts visuels frappants. On se dit que le choix du gore aurait pu ajouter une petite dose de plaisir supplémentaire, au lieu de se retrouver dans un jeu trop propret aux effets spéciaux grandiloquents façon néons, comme les développeurs asiatiques aiment tant nous bombarder ad nauseam. Et au bout d’un moment, avouons que saoule.

Au final, Exoprimal est plein de bonnes intentions. A tous les niveaux. Mais échoue dans toutes les catégories à proposer quelque chose de vraiment réussi. Sa répétitivité insupportable le réserve finalement à des petites parties de temps en temps, mais pas plus d’une par jour et pas tous les jours non plus… Autant dire que mieux vaut passer son chemin.

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Exoprimal (PC, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series)

Plateformes : PC - Xbox One - PS4 - PS5 - Xbox Series

Editeur : Capcom

Développeur : Capcom

PEGI : 16+

Prix : 59,99 €

Aller sur le site officiel

Exoprimal (PC, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series)

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