Final Fantasy XVI (PS5)

 

Publié le Lundi 17 juillet 2023 à 12:00:00 par Vincent Cordovado

 

Final Fantasy XVI (PS5)

Un jeu Clive-nt ?

imageFan de la licence et après un quinzième volet que j'ai trouvé en demi-teinte, car,  malheureusement, bien trop marqué par son développement chaotique et à rallonge, autant vous dire que j'attendais de pied ferme ce Final Fantasy XVI. Entre un nouveau gameplay dynamique à la Devil May Cry et un retour aux sources du côté de l'univers, pour moi, c'était la promesse de passer un bon moment. Alors oui, j'ai mis un bon mois à vous en pondre le test, mais depuis le temps, vous me connaissez, hein, quand j'attends fortement un jeu, impossible pour moi de vous sortir une critique baclée sans avoir exploré le jeu de fond en comble et d'avoir pu digérer l'aventure. Alors est-ce un retour réussi pour série ? Oui mais...

Final Fantasy XVI prend place dans l'univers médiéval de Valisthéa où différentes nations se tirent la bourre pour récupérer les ressources des autres. 

En effet, le monde de Valisthéa est en proie au Fléau noir, un mal mystérieux qui vide tout être vivant de son essence vitale, du coup, les ressources se font de plus en plus rares et chaque nation tente donc de survivre en prenant les terres du voisin. Ce Final Fantasy renoue avec ses premiers amours puisque les cristaux y font leur grand retour. Ici, presque chaque nation possède son propre cristal géant, que l'on appelle Cristal-Mère, et dont les fragments permettent d'utiliser la magie. Outre ces cristaux géant, chaque nation possède également un Emissaire, un personnage qui possède le pouvoir d'un Primordial, le nom donnée aux invocations de cet épisode et qui peut surtout se transformer en cette invocation. Vous pouvez donc imaginer que quand deux nations rentrent en guerre, ce sont, avant tout, les Emissaires qui se foutent sur la tronche.

imageDans ce contexte, on suit les aventures de Clive Rosfield, le fils aîné de l'archiduc de Rosalia et guardien de l'Emissaire de Phénix, qui n'est autre que son petit frère, Joshua. Et... je m'arrête là pour l'histoire de ce Final Fantasy XVI pour ne rien vous divulgâcher. Si vous souhaitez en savoir un peu plus, je vous invite chaudement à vous jeter sur la démo disponible gratuitement sur le PSN pour vous poser les bases de l'histoire. Je vous dirai simplement une chose : au départ de l'aventure, Clive est un esclave de l'Empire et surtout, il souhaite prendre sa revanche sur Ifrit, un Primordial de feu inconnu à l'origine d'une terrible tragédie.

imageSa trame principale est véritablement l'un de ses points forts. J'ai trouvé que ce Final Fantasy XVI se suivait vraiment bien. Son écriture est de qualité et surtout, la mise en scène, notamment lors de certains combats, envoie clairement du lourd. Certains passages sont tout simplement épiques à s'en faire dresser les poils et même si d'autres moments sont creux, voire un peu foirés (on en reparlera plus bas), j'ai suivi la quarantaine d'heures qu'il faut pour terminer les aventures de Clive, sans trop de difficulté.

Je me suis vraiment attaché à ce personnage que j'ai trouvé véritablement touchant et aux motivations qui parleront à tous. Pour une fois, on évite le cliché du héros trop sûr de lui ou du gars sombre et ténébreux. Oui, il est bien capable de péter la tête à n'importe qui, mais ça reste un gars gentil, serviable et surtout extrêmement humble.

Bien loin du ton léger de certains autres épisodes de la licence ici, on parle, bien sûr, de complots géopolitiques et de trahison, mais on se questionne également sur l'humanité et sur la liberté.

imageJe vous avouerai que je ne pensais franchement pas rentrer dans l'intrigue aussi facilement. Les histoires sur fond de politique me gonflent généralement rapidement, surtout quand il y a moult noms à retenir. Mais de ce côté-là, FFXVI est parfait puisqu'il propose des explications détaillées de chaque élément du jeu, ainsi que des frises chronologiques ou des schémas avec des liens entre les personnages pour ne pas se perdre. Le summum étant de pouvoir, en pleine cinématique, activer le mode Chronographe qui permet d'avoir des informations sur les personnages ou les lieux concernés par ladite scène.

Bref, ce Final Fantasy est le plus sombre de la série canonique, avec certaines scènes ou dialogues un peu crus qui fleurent bon le Game of Thrones, mais globalement, ce n'est jamais gratuit et c'est, dans le genre, bien plus soft que l'oeuvre de G.R.R Martin. Vraiment plus soft. Quoi qu'il en soit, vous l'aurez compris, j'ai, de ce côté-là, carrément accroché à Final Fantasy XVI qui propose un histoire passionnante, dans un monde bien construit et au héros attachant.


imageDéjà bien amorcé avec FF XV, le virage action que prend la série, au détriment du tour par tour, est ici encore plus appuyé. Et personnellement ça ne me dérange pas tant je pense que du tour par tour, dans un monde en 3D ouvert, casserait totalement l'immersion.

On ne contrôle que Clive qui peut enchaîner les mobs avec une très grande rapidité. On dispose d'une touche pour taper à l'épée et faire un combo de base, d'une touche pour lancer de la magie à distance, d'une touche de saut et d'une touche d'esquive. En évitant un coup au bon moment, on peut ainsi déclencher une contre-attaque salvatrice.

imageMais la principale faculté de Clive est qu'il peut profiter de compétences conférées par les Primordiaux. En effet, au fil de l'aventure, vous aurez la possibilité de vous équiper de 3 sets de pouvoir de Primordiaux et de passer de l'un à l'autre en combat, grâce aux gâchettes. Sans trop rentrer dans les détails, chaque Primordial possède plusieurs pouvoirs, dont un ultime qui fait extrêmement mal mais demande un grand temps de rechargement, mais comme vous êtes limités à 2 capacités par set, vous allez devoir faire des choix parmis les capacités du Primordial équipé.

Par la suite, les compétences maîtrisées peuvent être équipées sur les autres Primordiaux ce qui fait que vous pourrez vous créer votre propre set d'attaque. Si toutes les compétences ne se valent pas, certaines offres franchement des animations qui pètent la classe et qui permettent de sentir toute la montée en puissance de notre héros.

imageSi les mobs classiques vous demanderont de les enchaîner sans trop réfléchir, certains ennemis et notamment les boss ont une barre de Choc qu'il faudra vider pour pouvoir les immobiliser et ainsi pouvoir leur envoyer toutes nos compétences pour les frapper de plus en plus forts. Clive possède également un jauge de transe qui lui permet, une fois activée, de frapper plus fort tout en regagnant de la vie.

Pour le coup, j'ai trouvé les combats hyper nerveux et faciles à prendre en main. J'avoue qu'à un certain moment, j'ai un peu eu la sensation de tourner en rond, surtout une fois mes compétences définitives équipées, mais pour autant, on en prend plein les yeux, ça va vite et sans que ce soit illisible.

imageEn revanche, j'ai trouvé que les affrontements étaient beaucoup trop simples. Le titre se veut accessible, mais ça ne devrait pas se faire au détriment des joueurs confirmés : quand on meurt, on récupère toutes ses potions et pire encore, parfois l'ennemi a sa vie entamée quand on recommence le combat. Le jeu possède 2 modes de difficulté (plus un troisième après l'avoir fini une première fois) mais il ne s'agit en rien d'une IA améliorée, simplement d'ennemis qui se transforment en sac à PV. Et à la longue, si j'avoue avoir apprécié ce nouveau système de combat, par moment, les affrontements m'ont lassé.

imageLe jeu propose également des combats de Primordiaux. Alors forcément, quand on incarne une grosse bête de plusieurs mètres, vous imaginez bien qu'il y a une certaine lourdeur dans les coups qu'on envoie. Pour autant, j'ai vraiment trouvé que ces phases étaient épiques. Pas parfaites, mais bon sang, entre la mise en scène qui envoie du lourd et les impacts de coups qui se ressentent, on atteint des niveaux de spectacle jamais atteints, à mon sens, dans la série. J'irais même jusqu'à dire qu'il y a un petit côté God of War qui fait bien plaisir.

Malheureusement, tout n'est pas non plus parfait dans ce Final Fantasy XVI. Si j'ai vraiment été pris par son scénario et sa mise en scène, certains aspects font un peu office de MMORPG pas très ragoutants.

imageA commencer par la plupart des quêtes annexes qui sont justes inintéressantes, aussi bien en termes de gameplay que pour l'histoire. La plupart du temps, elles consistent à donner un objet à un personnage ou à aller combattre des monstres, dans le but de gagner des objets et parfois de l'expérience, de l'argent et de la renommée. Outre le fait que la grande majorité de ces quêtes n'est pas passionnante, certaines sont mal pensées
Fort heureusement, certaines quêtes, trop rares à mon goût, vous permettent d'améliorer vos équipements et surtout offrent la possibilité d'en apprendre plus sur certains personnages secondaires.

imageLe titre propose un système de tableau de chasse qui permet d'affronter de puissantes créatures et en soit, c'est déjà beaucoup plus intéressant. Ici, pas de point qui apparait sur la carte pour vous dire où trouver la bestiole. Vous avez quelques informations et c'est à vous d'explorer le monde pour trouver la créature que vous recherchez.

Toujours dans les griefs, si la trame principale propose des moments épiques, avec une mise en scène vraiment stylée, il arrive parfois qu'on tombe dans des ventres mous où la trame donne la sensation d'être une vulgaire quête secondaire, dans le sens où, déjà, on perd toute mise en scène et ensuite parce qu'on vous file des objectifs absolument pas passionnants qui vous demandent d'aller parler à un gars situé à 5 mètres de vous, pour ensuite reparler à un autre gars 20 mètres plus loin et ainsi de suite, tout ça avec de gros indicateurs pour être bien sûr que vous ne ratiez pas vos objectifs. C'est franchement dommage d'être capable d'atteindre des sommets pour, par moment, proposer des choix aussi creux.

Dernier point négatif, si le jeu est visuellement beau, avec certains panoramas vraiment magnifiques et une direction artistique qui confère du charme à Valisthéa, on ne peut pas dire que le level design de certains donjons soit très inspiré. Avec des suites de couloirs étroits et de portes à pousser, il suffit de regarder la carte pour voir que la prochaine zone un peu ouverte correspond à un combat de mobs ou de boss. D'ailleurs, parlons-en des donjons, dans certains d'entre eux, je ne sais pas pourquoi, même en mode performance, ça se met à ramer méchamment lors des cinématiques qui donnent la sensation que la PS5 va nous claquer dans les doigts. J'espère qu'un patch viendra stabiliser tout ça.
 

Quoi qu'il en soit, et malgré les défauts que j'ai pu citer, j'ai vraiment apprécié ce voyage en Valisthéa. Oui, Final Fantasy XVI n'est pas parfait. Je pense même qu'il est clivant tant il est capable de chauffer le chaud et le froid. Certains passages sont longs, voire un peu chiants et les quêtes annexes ne lui font clairement pas honneur. Certains seront également rebutés par son découpage en zones. Mais personnellement, malgré ses défauts, je préfère retenir qu'il possède un excellent scénario, des personnages vraiment attachants, une bande-son sympathique et surtout qu'il propose pléthore de moments épiques qui donnent des frissons. Et ça, franchement, ça me fait bien plaisir, tant cela faisait des années que je n'avais plus ressenti ça dans un Final Fantasy.

 

 
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Final Fantasy XVI (PS5)

Plateformes : PS5

Editeur : Square Enix

Développeur : Square Enix

PEGI : 18+

Prix :

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