Street Fighter 6 (PC, PS4, PS5, Xbox Series)

 

Publié le Lundi 5 juin 2023 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test Street Fighter 6 (PC, PS4, PS5, Xbox Series)

L'art de la baffe

imageStreet Fighter 6 est le dernier épisode en date de ce qui est sans nul doute la série la plus célèbre des jeux de combats. Depuis le premier opus sorti il y a 36 ans en salle d’arcade jusqu’à ce sixième opus, il s’en sera écoulé des paquets, portant au firmament ses personnages devenus cultes, de Ken à Ryu en passant par Dhalsim, Blanka, Zangief et, bien entendu, l’irremplaçable Chun-Li.
On aura eu droit aussi à une surexploitation de la licence, Capcom n’hésitant pas à sortir des versions modifiées ou enrichies à base de Champion Edition, Tournament, Turbo HD Remix et autres Arcade Edition, jusqu’à se perdre un peu, il faut bien l’avouer, dans sa quête du gain à tout prix.

Street Fighter 6 est donc arrivé dans mes mains usées par des heures entières passées sur ce qui reste, de mon strict point de vue, comme le meilleur jeu de baston de tous les temps : Street Fighter II.

Street Fighter 6 regroupe 18 combattants. Ryu, Chun-Li, Ken, Guile, Blanka, Dhalsim, E.Honda, Cally, Zangief sont bel et bien là, accompagnés par des personnages issus de Street Fighter V (Luke) ou IV (Juri Han) et agrémenté de quelques nouveaux : Kimberly, Jamie, JP, Marisa, Manon, Lily… D’autres viendront s’ajouter à cette longue liste lors de la sortie de DLC.
Ce qu’il y a de bien, dans ce nouvel épisode, c’est que les développeurs ont mis l’accent sur l’équilibre des forces en présence. Pour les avoir tous testés plus ou moins longtemps, chacun a vraiment ses forces et ses faiblesses et aucun ne sort véritablement du lot comme étant supérieur. Un dosage savant qui fait du bien dans un jeu de combat, et qui permet finalement de choisir en son âme et conscience le personnage avec lequel on a le plus d’affinité sans craindre de se faire marcher dessus systématiquement par le même adversaire trop fort – et donc pris à chaque fois par les autres joueurs.


imageLa grosse nouveauté du jeu est l’arrivée d’un mode solo scénarisé, baptisé World Tour, mélange entre jeu de combat et beat’em all, dans lequel vous allez créer de toutes pièces votre personnage via un éditeur assez complet pour vous permettre pas mal de fantaisies. Ensuite, dans un monde semi-ouvert (pas mal d’embranchements sont fermés), vous allez déambuler, remplir des missions, faire des mauvaises rencontres… et au fil du temps, faire progresser votre personnage. Rencontrant les « Maîtres » de Street Fighter, il pourra apprendre leurs mouvements signatures. L’accès à des boutiques de vêtements pour le look, des boutiques vendant de la nourriture pour regénérer sa vie ou même des salons de coiffure, fait aussi partie du voyage. Grosso modo, ce mode solo apporte un vrai plus au genre. C’est « différent », original, sympa à jouer. Mais ça ne vole pas non plus très haut : répétitivité et scénario nul viennent malheureusement un peu plomber l’ensemble. Pas de quoi vous conseiller de vous en priver pour autant. Bien au contraire. C’est quand même réussi et vous auriez tort de passer à côté. En tout cas, malgré ses défauts, c’est un mode que l’on conseillera à Capcom de creuser et développer plus avant dans les prochains opus ou prochaines variantes de la série.

imageDeux autres gros modes de jeux sont également disponibles dans ce Street Fighter 6. Le premier, c’est le Fighting Ground. Il réunit les parties Arcade, entraînement, Versus (combats multi en local) et le multi en ligne. C’est un peu le mode « classique » dans lequel on va retrouver tous les types de parties d’un jeu de combat. A ce titre, on ne saurait trop vous conseiller de jeter un œil à la partie entraînement. Elle est plutôt bien faite, claire, facile à appréhender et indispensable pour les nouveaux joueurs (utile pour les anciens aussi, histoire de se refaire la main avant les choses sérieuses). Reste que le plus sympa, le plus fun, le plus apprécié, reste le mode Versus. A jouer chez soi, avec ses potes ou sa famille. C’est ça, l’essence même du jeu de combat.
Enfin, le mode Battle Hub est une salle de type salle d’arcade dans lequel se lancer dans des affrontements de type amical ou classé, voire extrême, regarder un combat en tant que spectateur mais aussi jouer aux classiques en émulation : Street Fighter II, Final Fight, Super Puzzle Fighter II Turbo… Ce mode est très interactif, les joueurs peuvent y discuter, s’encourager, se chambrer… c’est LE mode idéal, bien foutu, bien pensé, agréable, pour transformer le jeu en interaction sociale majeure. On aime ou on n’aime pas, mais on pourra reconnaître, outre l’intérêt, les possibilités et l’ajout important de ce mode au jeu en général.


imageQuant au gameplay, il a été repensé de manière assez importante. Grosso modo, le gameplay de base est plus simple. On maîtrise mieux les combos et coups spéciaux, on arrive mieux à dompter la bête et n’importe quel novice pourra s’amuser dès son premier combat.
Les pros, eux, ou du moins ceux qui aspirent à plus de challenge, se concentreront sur la nouvelle jauge Drive. Remplie dès le départ, elle diminue quand on s’en sert et se remplit au fil du combat et de vos coups portés. Vide, elle met le combat dans un état plus vulnérable et cette débauche peut se retourner contre vous. Le Drive, c’est l’accès à des techniques redoutables. Le Drive Impact, coup surpuissant, le Drive Parry, pour repousser l’attaque et contre-attaquer, le Perfect Parry, pour se protéger d’une attaque, l’Overdrive, similaire aux attaques spéciales (EX), Drive Reverseal, contre-attaque pour se défaire d’un adversaire qui vous met la misère et le démonter à votre tour, et Drive Rush, permettant de se déplacer très rapidement… Effectués avec le bon timing (et ce n’est pas toujours facile), ces coups peuvent renverser un rapport de force, voire vous faire gagner une partie mal embarquée. Il faut bien les utiliser, les sortir au bon moment et surtout, gérer leur impact sur votre jauge Drive, divisée en 6 segments, certaines techniques vous en bouffant carrément deux d’un coup. Cela ajoute un petit côté tactique pas piqué des vers aux combats qui gagnent en spectaculaire et en intensité. D’ailleurs, les affrontements sont très rythmés, toujours aussi épuisants et stressants.
Notez toutefois que l’on peut décider de configurer le jeu en « classique » et retrouver le gameplay d’antan…

imageVisuellement, enfin, le jeu est assez propre. On pourra reprocher le nombreux clipping et popping dans le mode World Tour, ou encore la plastique des personnages qui n’a jamais aussi bien porté son nom (certaines textures font vraiment plastoc), mais globalement, c’est propre. Les décors sont réussis et les animations déchirent tout. Personnellement, j’ai toutefois eu un peu de mal avec l’ambiance générale, très orientée « Street rap » pas toujours de bon goût, qui veut coller à la mode actuelle mais tape quand même à côté. Surtout pour les vieux de la vieille, fans du titre.

Reste que ce Street Fighter 6, même imparfait, même si on aurait aimé plus de personnages jouables, plus d’arènes, frappe fort et juste. Ok, pas suffisamment pour me faire abandonner mes parties de Street Fighter II parce que bon, on ne peut pas lutter contre la nostalgie. Mais il est suffisamment réussi pour intégrer les jeux à sortir régulièrement entre potes, voire seul pour une petite baston rapide. C’est bon, donc.

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Street Fighter 6 (PC, PS4, PS5, Xbox Series)

Plateformes : PC - PS5 - Xbox Series

Editeur : Capcom

Développeur : Capcom

PEGI : 12+

Prix : 69,99 €

Aller sur le site officiel

Street Fighter 6 (PC, PS4, PS5, Xbox Series)

LA NOTE

LA NOTE DES LECTEURS

note 8/10

 

 

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