System Shock (PC)

 

Publié le Mardi 30 mai 2023 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test de System Shock (PC, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series)

Retour dans les années 90

imageSorti en 1994, System Shock s’est imposé comme l’un des incontournables du FPS cyberpunk à l’époque et a su marquer les esprits. Ambiance oppressante, puzzles compliqués, difficulté importante… il n’a finalement vu son statut de jeu culte contesté que par sa suite, System Shock 2, sortie en 1999.
C’est surtout l’un des jeux sur lesquels j’ai usé mon clavier, à l’époque. L’un de ces jeux qui ont marqué mon histoire de gamer. Un jeu qui m’a particulièrement marqué et dont je garde des souvenirs précis. Autant vous dire que j’attendais ce remake signé Night Dive Studios avec impatience. Et quand le code de test est arrivé dans ma boîte mail, j’ai tout laissé tomber pour m’y plonger corps et âme.

System Shock, c’est un hackeur envoyé sur une station orbitale située près de Saturne, pour s’y opposer à SHODAN, une IA impitoyable et tyrannique. Elle a littéralement pété les plombs, prenant le contrôle de tous les robots, exterminant tout le personnel humain de la station et créant des mutants pour la protéger.

Les développeurs n’ont pas voulu réinventer le jeu. Ni même en modifier l’ADN. A peine se retrouve-t-on avec plus de souplesse dans les menus, dans l’inventaire également. Tout en gardant quelques choix très « old school », avec des sous-menus accessibles via clic droit sur les objets, par exemple.

C’est d’ailleurs, avant de rentrer dans les détails, ce qu’il faut garder à l’esprit. Il ne s’agit pas vraiment d’un remake, mais d’une refonte graphique. Le jeu reste intrinsèquement identique à ce qu’il était à l’époque, avec les mêmes contraintes de gameplay, une certaine lourdeur, des mécaniques aujourd’hui révolues… Toutefois, sachez que même en gardant ce gameplay d’une autre époque, le jeu reste totalement jouable, simplement, sans s’arracher les doigts, sans se prendre la tête.


imageVous allez donc, dans un premier temps, arpenter un étage de la station sous l’œil médisant de SHODAN qui, tour à tour vous condamne ou tente de vous amadouer. Il faudra détruire les caméras, les serveurs de surveillance, pour espérer réduire la sécurité à 0% et débloquer un simple ascenseur qui vous entraînera vers l’étage suivant. Ce ne sera pas simple, cela dit : des robots, des soldats cybernétiques et des mutants vous attendent à chaque coin de couloirs. D’ailleurs, on se demande quel architecte délirant a bien pu faire les plans de cette station : on ne compte plus les passages étroits, les raccourcis, les couloirs alambiqués qui mènent aux différentes salles. Certaines portes, certaines passerelles devront être débloquées par des puzzles tortueux (on peut en adapter la difficulté, mais c’est moins drôle), le tout pour tomber sur un, deux ou même parfois 5 ou 6 ennemis. Heureusement, dans cette version, vous trouverez plus de munitions que dans le jeu original (c’est un peu dommage d’ailleurs). Des munitions pour le pistolet, pour le fusil, ou même des recharges électriques pour une arme de type taser mortel. Vous pourrez aussi opter pour un tuyau ou une clef anglaise pour y aller au corps à corps…

imageLes combats ne sont pas forcément simples. Et surtout, votre vie part vite… et est compliquée à faire remonter (les boissons et sachets de chips vous rendent très peu de vie, et les patchs santé sont rares).
La particularité du jeu est surtout de proposer un labyrinthe de couloirs et de salles qui va vous faire perdre la tête. Vous irez par-là, reviendrez par-ici, repartirez par-là… si certains allers-retours sont obligatoires, ils restent rares à l’être… sauf qu’on se perd tellement, sans oublier les « je vais retourner au coin santé parce que je suis bientôt mort » ou « je vais refourguer mes objets à la machine de recyclage pour obtenir des pièces et acheter des munitions » qui vous obligent à retraverser tout le niveau… et si les ennemis tués ne réapparaissent pas, certains débarquent quand même en plus à des endroits que vous aviez préalablement nettoyés…

Ces allers-retours ne sont pas particulièrement gênants (les cartes ne sont pas immenses) et sont une marque de fabrique du jeu. Même si parfois, on galère pour ouvrir une porte (il faut trouver le code en étudiant les journaux disséminés çà et là…

Jusqu’à finalement trouver l’ascenseur, réduire la sécurité et partir vers un nouvel étage…

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imageBref, System Shock est un jeu old-school. Il faut vraiment en avoir conscience. Dans son gameplay (à moins de la verrouiller dans les menus, se baisser nécessite de garder le doigt sur la touche, les sauts sont ridicules, les déplacements manquent de souplesse, de vitesse…), dans son level design… Bref, si vous êtes habitués des FPS à la Call of Duty ou à la Battlefield, vous aurez sans doute du mal.
Mais si vous avez connu le System Shock de la belle époque, vous retrouverez le plaisir d’arpenter chaque niveau, de galérer à chaque nouvelle pièce, de mourir d’innombrables fois, de vous retrouver à court de munitions régulièrement… et c’est fun. Parce que System Shock était un monument à sa sortie, il est toujours un jeu réussi 30 ans plus tard.

Et tant pis si certains personnages (mutants notamment) ne sont pas visuellement très réussis. Tant pis si certains effets de flou persistent sur des objets. Tant pis si l’intro est merdique. La refonte graphique reste globalement bonne avec quelques très beaux effets de lumière.
On se replonge avec délectation dans ce qui fut un jeu culte et l’est, finalement, toujours. En tout cas, personnellement, j’ai vraiment prix mon pied à y rejouer.

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System Shock (PC)

Plateformes : PC - Xbox One - PS4 - PS5 - Xbox Series

Editeur : Prime Matter

Développeur : Nightdive Studios

PEGI : 16+

Prix : 49,99 €

System Shock (PC)

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