The Legend of Zelda Tears of the Kingdom (Nintendo Switch)

 

Publié le Lundi 15 mai 2023 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test de The Legend of Zelda Tears of the Kingdom (Nintendo Switch)

Pas fan

imageDans la folie générale qui a suscité sa sortie, j’avoue être l’un des rares (seuls ?) à n’avoir pas vibré plus que ça pour The Legend of Zelda Breath of the Wild. Quand j’entendais certains crier au génie et à la révolution, je modérais leurs propos en leur citant d’autres RPG bien mieux écrits, bien plus vastes, bien plus complets, bien plus intéressants de mon point de vue, et tellement plus fournis… Ce qui n’enlève rien au plaisir d’y jouer, notez bien. C’est un très bon jeu, passionnant, bourré de bonnes idées. Mais bourré d’imperfections aussi…

Autant vous dire que l’arrivée de sa suite, The Legend of Zelda Tears of the Kingdom a fait à peine hausser un sourcil au testeur endurci et qui sans doute trop bourlingué manette en mains que je suis. Les quelques vidéos parues au fil du temps m’ont certes fait hausser le deuxième sourcil, mais le troisième, lui, celui de l’excitation totale (je vous laisse en trouver l’emplacement) n’a pas frétillé.

Reste à savoir s’il s’est haussé à son tour manette en main…

Vous l’aurez sans doute lu çà et là, et ce ne sera pas différent ici : on ne va pas trop en dire sur l’histoire de ce nouvel opus pour ne pas vous gâcher la surprise. Ou plutôt, les surprises. Sachez simplement que le jeu plonge dans le cœur du problème assez rapidement : Alors qu’ils explorent les sous-sols du château d’Hyrule, plusieurs années après les événements du premier jeu, Zelda et Link tombent sur une momie malfaisante qui va déchaîner son pouvoir. Résultat, Zelda disparaît dans les entrailles de la terre et Link se fait tailler les oreilles en pointe. Enfin, d’accord, il les a déjà. Mais disons qu’il se les fait tailler encore plus, quoi. Et qu’il paume l’usage de son bras au passage, contaminé par le gros méchant. Heureusement, un peuple ancestral mystérieux va venir à son aide. Les Soneaus. Grâce à leur technologie (et hop, un nouveau bras magique), Link va pouvoir se lancer à la recherche de sa bienaimée.


imageIl va y gagner, surtout, cinq pouvoirs qui font la force du gameplay de ce nouvel épisode. Amalgame est un pouvoir lui permettant de combiner des objets avec son équipement. De quoi se faire plaisir en créant des armes plus puissantes et des boucliers plus résistants… Emprise permet de bouger des objets en télékinésie et de les combiner à d’autres objets pour construire, au choix, des véhicules terrestres, aériens ou aquatiques, mais aussi bien d’autres choses, comme des tourelles de défense. Duplicata garde en mémoire les 30 dernières création et permet de les invoquer automatiquement. Les deux autres pouvoirs, plus classiques, sont Infiltration (traverser le plafond) et Rétrospective, pour faire remonter un objet dans le temps (idéal pour les réparer, par exemple). Ce sont surtout les deux premiers pouvoirs qui vont vous occuper la plupart du temps et vous faire jubiler. En dépit d’un menu mal agencé et peu intuitif, vous allez prendre un malin plaisir à user et abuser d’Emprise et Amalgame. Emprise sera d’ailleurs essentiel dans l’exploration d’Hyrule, certaines de vos créations vous ouvrant certains accès inaccessibles autrement… Et la liberté de création (vous pouvez créer des véhicules très basiques comme très chiadés par exemple) est assez plaisante, il faut bien l’avouer.

imageD’ailleurs, l’autre grosse surprise est de découvrir les trois facettes d’un Hyrule éclaté. La terre ferme, certes, mais aussi les sous-sols, certaines étant très vastes, et les îlots flottants, plus modestes. Ces derniers sont, soit dit en passant, une petite déception tant ils auraient pu être mieux exploités et moins se ressembler dans leur construction les uns les autres. Quant à ceux qui craignent de reparcourir les mêmes décors, sachez que Nintendo a fait un gros boulot pour que vous ayez cette impression de familiarité sans pour autant avoir une impression de redondance. Du bon boulot.
Dans tous les cas, le monde à parcourir est extrêmement vaste. Et il fourmille de points d’intérêt, de quêtes, de choses à découvrir et à faire… inutile de vous dire qu’en lançant le jeu, vous êtes quittes pour plus d’une centaine d’heures à passer le nez sur votre console. Voire le double si vous voulez le saigner à blanc.

Hyrule, c’est un monde énorme à visiter. Et bien vivant. Disons, bien plus vivant que le premier opus. Les personnages vaquent à leurs occupations et selon les heures de la journée ou de la nuit, vous pourrez voir les habitants avoir des comportements différents, ou des discussions différentes aussi. Le souci du détail est bien là. Et fait plaisir à voir.

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imageAvec sa carte impressionnante pour un jeu sur Nintendo Switch (c’est à préciser) et les pouvoirs de Link, autant vous dire que les possibilités de créations sont innombrables. Et il faudra vous creuser parfois la tête pour permettre à Link de progresser. C’est d’ailleurs un vrai plaisir que de tenter des choses, créer des véhicules à la con. Sans oublier les armes et autres équipements, que les objets pourront booster en efficacité ou résistance, par exemple.

Tout n’est pas parfait pour autant dans ce Legend of Zelda Tears of the Kingdom. Et la partie qui pêche le plus est sans doute le graphisme. C’est loin d’être époustouflant. Alors certes, quelques panoramas sont beaux. Très beaux, même, et vous ferons vous arrêter pour admirer la vue. Mais disons que The Legend of Zelda Tears of the Kingdom est beau de loin. A se rapprocher, on se tape parfois une texture hideuse, de la pixellisation moche et une nature coupée au couteau et floue… Sans compter quelques pains de collisions bien visibles…
On sent surtout que Nintendo a poussé la Switch dans ses retranchements. Les ralentissements sont légion dès que les décors sont un peu trop fournis ou trop habités.
Et on a déjà évoqué les îles, mal exploitées, ou l’interface, trop brouillonne.
On pourra enfin rajouter les ennemis, trop peu diversifiés et leur IA, vraiment perfectible.
Mais ce qui est le plus gênant, finalement, c’est la non-maîtrise du scénario par rapport aux actions du joueur. Vous n’en serez peut-être pas victime… mais à ne pas suivre les sentiers battus et à faire un peu n’importe quoi, quelques incohérences scénaristiques m’ont sorti de l’histoire. Sur certaines quêtes secondaires, certes, mais plus embêtant, sur des quêtes principales également.  

imageEt puis, chacun ira de sa petite fonction qu’il aime moins, du « truc » qui lui déplaît… pour ma part, même si les nouveaux pouvoirs justifient plus la fragilité des armes, je reste campé sur mon idée que c’est une mauvaise idée et, dans tous les cas, une idée surannée.
 
Tous ces points négatifs n’enlèvent rien au fait que The Legend of Zelda Tears of the Kingdom est une vraie réussite. Dotée d’une formidable ambiance (la musique, une vraie réussite), d’un scénario toutefois bien écrit et, une fois n’est pas coutume, un peu plus intéressant que d’habitude. Les nouveaux pouvoirs de Link offrent un vrai renouveau du gameplay, une vraie bouffée d’air, une vraie innovation dans la saga (qui me conforte finalement dans l’idée que Breath of the Wild avait été largement surcôté). Le monde est vaste. Bien pensé. Les trois plans sont tous très différents mais avec chacun leur intérêt. Et en parlant d’intérêt, justement, les points d’intérêts sont très nombreux. Les quêtes également. Chaque colline donne envie d’aller voir derrière ce qui s’y cache. Et il s’y cache toujours quelque chose. Ou quelqu’un.
Même les combats, grâce aux pouvoirs, perdent en dynamisme ce qu’ils gagnent en ingéniosité et en tactique.

The Legend of Zelda Tears of the Kingdom est un excellent jeu. Pas encore suffisamment pour que je me convertisse à la saga (je n’ai jamais été fan de Zelda – mais jamais réfractaire non plus). Mais je sais reconnaître un petit bijou quand j’en vois un.

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The Legend of Zelda Tears of the Kingdom (Nintendo Switch)

Plateformes : Switch

Editeur : Nintendo

Développeur : Nintendo

PEGI : 12+

Prix : 69,99 €

The Legend of Zelda Tears of the Kingdom (Nintendo Switch)

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