A Plague Tale : Requiem (PC, PS5, Xbox Series, Nintendo Switch)

 

Publié le Mercredi 19 octobre 2022 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

A Plague Tale : Requiem (PC, PS5, Xbox Series, Nintendo Switch)

Hou ! Rats !

imageSorti il y a 3 ans et demi, A Plague Tale Innocence avait été un vrai coup de cœur, à l’époque. Une vraie bonne surprise que nous suivions depuis plusieurs années, d’ailleurs, depuis une rencontre avec les développeurs et une présentation alléchante de leur moteur de jeu. Et nous n’avions pas été déçu. C’est un rare bonheur, d’ailleurs, de voir un jeu prometteur et que chaque promesse soit tenue à sa sortie, voire même qu’il en propose plus.

Malgré tout, le jeu nous avait laissé un brin fâchés. La fin n’était pas à la hauteur de l’aventure, en termes d’intensité et d’émotion. Alors attention, le voyage était tellement beau et passionnant que cette fin ratée n’était qu’un détail. Mais quand même… A tel point que nous n’avons finalement pas misé toutes nos billes sur cette suite. Intérieurement, nous en espérions beaucoup. Mais nous cachions notre excitation sous des craintes classiques : « bah, les suites sont toujours moins bien », « bah le studio a grossi trop vite, ça ne donnera rien de bon », « bah le petit gamin, c’est une tête à claque, si je le croise, je le frappe »… Bref, de la mauvaise foi à revendre, pour se protéger d’une éventuelle déception.

Cette fois, pourtant, ce n’était pas nécessaire. A Plague Tale Requiem n’est pas seulement un bon jeu. C’est une excellente suite. Tout ce qu’on attendait, tout ce que l’on espérait. A un ou deux détails près, bien évidemment.

A Plague Tale Requiem est la suite directe du premier opus : Nous retrouvons Amicia, Hugo et Lucas en 1349. La Peste fait toujours rage, mais ils gouttent un moment de répit et de tranquillité au soleil de Provence. Accompagnés de leur mère, Amicia et Hugo se laissent aller à une douce insouciance. Lucas, leur ami, est devenu l’apprenti de leur mère, auprès de qui il apprend l’alchimie. Mais ce bonheur va être de courte durée : Amicia et Hugo tombent sur des brigands qui pillent et tuent de pauvres paysans. Arrivant à s’échapper, nous sans avoir fait couler le sang, ils sont accusés à tort et doivent fuir. Une fuite qui, là aussi, ne se passe pas sans heurt. Et Amicia va une nouvelle fois tuer pour protéger son frère…
Le mal dont souffre Hugo se réveille, plus virulent, plus sombre… La Macula le ronge et rien ne semble pouvoir le sauver. Amicia va alors plonger dans l’enfer pour trouver une solution. Une solution qui pourrait venir des visions, peu compréhensibles bien évidemment, qui assaillent fréquemment Hugo.


imageChacun a ses propres compétences. Lucas va amplifier la puissance des feux, et d’autres acolytes vont se joindre à eux. Arnaud, le chevalier prompt à affronter des ennemis plus coriaces, ou Sophia, dont le prisme permet d’embraser les herbes ou prolonger une source de lumière. Sans compter, donc, les pouvoirs d’Hugo ou les capacités d’Amicia.

Dans des environnements un peu plus larges, un peu plus ouverts, vous allez parcourir de nombreux paysages, sous diverses météos. Grand soleil, pluie, tempête, jour, nuit, champs, ville, forêt, plage, ruines… c’est un véritable voyage, une aventure menée d’une main de maître par les développeurs qui vous attend. Car A Plague Tale Requiem est un petit bijou en termes de narration et de gestion des sentiments. Nous plongeant régulièrement dans des situations cauchemardesques où l’espoir semble nous avoir totalement abandonné, entrecoupé de quelques scènes ou cinématiques de la vie quotidienne pour renforcer l’affect des personnages et installer une ambiance plus légère, vous allez être balloté, mais toujours en flux tendu, les nerfs à vif.

imageAlternant entre confrontations (plus nombreuses que dans le premier) et furtivité, le jeu nous guide à travers une formidable aventure, une formidable histoire. L’IA n’est pas parfaite, certes, elle a des ratés, et certains gardes peinent à donner l’alarme s’ils ne vous ont pas vu pendant de longues secondes, quand d’autres hurlent à la moindre suspicion… mais globalement, le challenge est là. D’autant plus que les moments « tendus » sont nombreux. Quand il y a beaucoup d’ennemis, peu de cachettes, et sachant que toutes les actions sont longues à mourir (grimper, sauter, ouvrir une porte prend un temps dingue !), vous allez être confrontés à de nombreuses situations de « die & retry ». D’autant plus que la précision des lancers ou de tirs de fronde d’Amicia ne sont pas toujours ultra-précis et que vous aurez beau avoir préparé un plan d’action… il y aura toujours le petit grain de sable qui viendra tout foutre en l’air. Et pourtant, Dieu sait si j’aime quand un plan se déroule sans accroc. Plus violente (Amicia est plus meurtrière), plus sombre aussi, cette suite profite d’un équilibre global très réussi entre fuites, combats, furtivité, moments de calme, cinématiques… c’est un modèle du genre. Un petit mot, d’ailleurs, sur Amicia. Capable de combattre, de repousser ou tuer un ennemi, elle est bien plus agréable à jouer. Le jeu, globalement, est moins punitif également sur les erreurs et vous pourrez souvent (mais pas toujours) rattraper une situation qui a tourné au vinaigre.

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imageEt les rats sont bien entendu encore de la partie. Des centaines de rats. Des milliers de rats. 5000 à l’écran pour le premier opus, on parle de 300 000 sur celui-ci. Alors nous n’avons pas eu l’impression qu’il y en avait autant, mais quand même…  les hordes sont plus massives, plus imposantes, plus angoissantes… et plus meurtrières. En tout cas, testé sur PC, le jeu est impressionnant à ce niveau-là. Surtout quand on pousse un peu au niveau de la fluidité (30 images max sur console, par contre). Et vous aurez quand même quelques (rares) ralentissements.

Graphiquement, d’ailleurs, il est très réussi. Tout n’y est pas parfait, attention. Quelques bugs de collision vraiment stupides (par exemple un PNJ immobile avec un pied dans un seau) et qui auraient pu être corrigés. D’autres dommageables : certaines animations sont foireuses (fluidité, enchaînement…) et même si ce n’est pas à chaque fois, ça arrive plusieurs fois dans l’aventure. Certains décors sont magnifiques. D’autres perfectibles. Mais dans l'ensemble, on en prend quand même plein les yeux et on sera plus souvent amenés à lâcher un "ah ouais" qu'un "ah mouais".

imageOn pourrait tartiner des pages et des pages sur A Plague Tale Requiem. Parler de ses doublages très réussis. De sa somptueuse musique, aussi plaisante que dans le premier opus. On se contentera finalement de dire que même avec ses défauts, même si on aurait aimé plus de liberté, même si on aurait aimé que le personnage de Hugo soit un brin moins niais, moins caricatural et celui d’Amicia un brin moins « fonceur », c’est une vraie réussite. Une aventure plus sombre, qui va plus loin dans l’horreur, avec des passages marquants, une narration maîtrisée, tout comme le rythme du jeu qui est un modèle du genre…

Bref, c’est une claque. Encore.

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A Plague Tale : Requiem (PC, PS5, Xbox Series, Nintendo Switch)

Plateformes : PC - PS5 - Xbox Series

Editeur : Focus

Développeur : Asobo

PEGI : 18+

Prix : 59,99 €

A Plague Tale : Requiem (PC, PS5, Xbox Series, Nintendo Switch)

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