Monark (PC, PS4, PS5, Nintendo Switch)

 

Publié le Lundi 14 mars 2022 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test Monark (PC, PS4, PS5, Nintendo Switch)

La luxure, mon préféré

imageSigné par d’anciens développeurs des jeux Persona et Shin Megami Tensei, Monark emprunte beaucoup à ces deux titres pour tenter de créer une nouvelle licence de Tactical JRPG. Des emprunts qui ne se résument d’ailleurs pas seulement à ces deux titres, Monark piochant çà et là des éléments de gameplay ou de scénario afin de créer un univers singulier.

Le jeu débute grosso modo en vous faisant répondre à un questionnaire, façon test de personnalité d’un magazine people. Cela va définir votre héros selon différentes caractéristiques, liées aux 7 péchés capitaux. Ces caractéristiques définiront votre Ego. Puis votre personnage se réveille sur le campus de la Shin Mikado, un lycée a priori comme les autres, si ce n’est qu’il est recouvert par une étrange brume. On vous passe les soucis d’amnésie dont vous faites preuve, l’ambiance fin du monde dans les couloirs de l’école… pour se focaliser sur l’Outre-Monde, un monde parallèle dans lequel vous allez régulièrement être transposé pour combattre des hordes d’ennemis.

Pour résumer, des étudiants très cons ont fait un pacte avec des Monarks très méchants, chacun représentant un péché capital, qui sont responsables de cette brume envahissant le lycée et transformant les autres élèves en sorte de zombies sans volonté… mais qui peuvent décider de vous attaquer. Explorer cette brume peut vous rendre fou. Cette jauge de folie sera à surveiller, pour éviter le game-over.

Qu’il s’agisse de combattre dans l’Outre-Monde ou enquêter dans le monde réel, vous allez donc suivre les pérégrinations de notre héros. Les thèmes abordés, ceux des péchés capitaux, sont particulièrement matures et traités de façon adulte. On y parle de mort, de dépression, d’excès, de vies traumatisées… pas forcément à mettre dans toutes les mains. D’ailleurs, le jeu n’étant proposé qu’en sous-titres anglais (pas de français), cela risque de décourager plus d’un joueur, notamment les jeunes. Même si les voix (anglaises ou japonaises) sont plutôt convaincantes, il y a quand même à redire sur la narration. Beaucoup de dialogues, pas forcément intéressants, pas forcément clairs, pas forcément bien mis en scène, plombent une histoire dans laquelle on a du mal à plonger, vécue par des protagonistes auxquels on a du mal à s’identifier. On suit donc le jeu sans réelle passion, même s’il offre quelques bons petits moments, notamment grâce à un gameplay exigeant mais qui se révèle plaisant une fois que l’on arrive à le maîtriser.


imageEntre expérience sociale, à discuter avec les uns et les autres, à nouer des liens avec les différents personnages rencontrés, mais aussi véritable RPG, puisque l’on pourra faire évoluer notre Ego, à savoir chaque caractéristique, au fil de l’expérience glanée. On vous passe les détails de ce passage vers l’autre dimension qui se fait… via un smartphone, mais les plongées dans l’Outre-Monde permettent de combattre des entités démoniaques, ce qui vous permettra de gagner de l’expérience. Les combats, très tactiques, sont loin d’être simples. Voire très compliqués au début du jeu. Il va falloir réfléchir et apprendre. Calculer aussi, selon l’IA pour ces combats au tour par tour dont la résolution se fait au corps à corps, accompagné de familiers liés aux péchés capitaux.
Ces familiers pourront d’ailleurs bénéficier de bonus octroyés par des équipements spéciaux.

Dans tous les cas, il faudra beaucoup jouer, rejouer, faire des combats, en refaire d’autres… dans le but de gagner des points et progresser, avant de se lancer dans les combats finaux contre les Monarks.

imageReste que Monark est assez bancal. Sympathique au demeurant, offrant un gameplay simple, malgré une difficulté vite corsée, une bonne durée de vie, et, globalement, pas mal de bonnes idées, le jeu souffre de beaucoup de défauts. A commencer par des graphismes à la ramasse, une absence de doublage ou sous-titres français, des problèmes de narration, un jeu somme toute très linéaire et une répétitivité qui peut s’avérer vite pénible (beaucoup d’aller-retours, enchaînement des combats…).

Bref, les amateurs du genre y trouveront un certain plaisir. Pas aussi intense que dans Persona et Shin Megami Tensei, mais ils pourront passer quelques heures à visiter ce monde original. Mais si c’est votre début dans le genre, mieux vaut passer votre chemin et débuter sur un autre titre.

 

 
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Monark (PC, PS4, PS5, Nintendo Switch)

Plateformes : PC - PS4 - Switch - PS5

Editeur : NIS America

Développeur : FuRyu

PEGI : 12+

Prix : 49,99 €

Monark (PC, PS4, PS5, Nintendo Switch)

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