Gran Turismo 7 (PS4, PS5)

 

Publié le Lundi 7 mars 2022 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test Gran Turismo 7 (PS4, PS5)

Retour aux sources

imageAutrefois mythique, la saga des Gran Turismo a cédé le pas, s’enfonçant dans les méandres de choix discutables, d’une réalisation parfois bâclée et d’une qualité globale très perfectible. Aujourd’hui, de nouvelles – ou anciennes – séries ont pris le lead du marché des jeux de courses. Forza Motorsport et son dérivé Horizon, Dirt, Project Cars ou encore Assetto Corsa, pour ne citer qu’eux, caracolent régulièrement en tête des ventes.

C’est donc avec une certaine excitation de retrouver ses premières amours, mais avec une certaine appréhension de découvrir un jeu qui ne serait plus à la hauteur des attentes actuelles, que nous avons posé les mains sur Gran Turismo 7. Il faut dire qu’à part un épisode Sport assez moyen sorti il y a un peu plus de 4 ans, le véritable dernier épisode, Gran Turismo 6, date de 2013. Et qu’il était, là aussi, loin d’être pleinement convaincant.

Tout commence « à l’ancienne ». Avec une petite caisse, pas très puissante, avec laquelle vous allez débuter votre carrière de pilote. Pas de quoi flamber, mais on fait avec le budget que l’on a, hein. Et comme il se doit, vous allez participer à de petites courses, pas bien difficiles au début, qui vont vous permettre de grossir votre cagnotte et débloquer de nouveaux modèles de véhicules. Vous en gagnerez certains, vous en achèterez d’autres, jusqu’à débloquer une nouvelle catégorie de véhicules plus puissants, et ainsi de suite. C’est simple, efficace et surtout, vraiment bien géré dans la progression. Au fil des épreuves remportées ou du moins validées, vous allez passer des « permis » pour accéder à de nouvelles catégories, de nouvelles courses, de nouveaux véhicules.


imageAjoutez les défis annexes et, au final, ce sont plus de 100 courses qui sont accessibles, et sur lesquelles vous pourrez – vous devrez – revenir autant qu’il vous plaira. Ces courses sont réparties sur 34 circuits. Des réels (Le Mans, Nürburgring, Interlagos, Spa-Francorchamps…) ou des inventés (Tokyo Expressway, Sardegna, Sainte-Croix…) ces derniers étant toutefois inspirés de lieux réels.
Il y a également plus de 400 modèles de voitures à débloquer. De toutes marques. Aston Martin, Jaguar, Mc Laren, Mini, Audi, BMW, Mercedes-Benz, Porsche, Volkswagen, Chevrolet, Dodge, Ford, Pontiac, Shelby, Alpine, Citroën, Peugeot, Renault, Alfa Romeo, Bugatti, Ferrari, Lamborghini, Fiat, Maserati, Honda, Hyundai, Mazda, Lexus, Mitsubishi, Nissan, Subaru, Toyota… et j’en passe.

Bref, le contenu est satisfaisant. Oui, on aurait aimé quelques circuits supplémentaires, parce qu’on en veut toujours plus et manquent quelques modèles mythiques çà et là. Mais c’est plus du chipotage qu’autre chose. Idem, ce n’est pas l’épisode le plus fourni en bolides. Mais les anciens avaient parfois des doublons assez honteux. Là, vous avez largement de quoi vous faire plaisir pendant de (très) longues heures.
Il y a surtout un gros contenu « annexe ». De nombreux renseignements sur chaque véhicule, son histoire, ses caractéristiques… et la possibilité aussi d’acheter, au fil de vos gains, de nouvelles pièces pour améliorer vos modèles. Vous pourrez aussi en gérer les performances. Jouer sur la réactivité de la boîte de transmission, paramétrer les suspensions, et j’en passe. Certaines de ces modifications sont imperceptibles. D’autres ont un véritable impact sur les performances, la vitesse, la tenue de route, la reprise… Attention toutefois à ne pas vouloir trop en faire. Il faudra vraiment adapter les changements à votre style de conduite, pour ne pas se retrouver avec un modèle que vous n’arriveriez pas à parfaitement contrôler.

imageVisuellement parlant, le jeu est plutôt réussi. Ne vous laissez pas avoir par le choix proposé avant le début du jeu, qui vous propose d’utiliser le Ray Tracing : cela ne concerne que les redifs. Mais dans tous les cas, le jeu est beau et fluide. Très fluide. Alors soyons quand même honnête : ce n’est pas le plus beau jeu de courses. Il est même enfoncé par la concurrence et ne rivalisera donc pas avec Forza, à ce niveau-là. Mais ça reste vraiment sympa. A part quelques ratés (des éléments du décor qui « poppent » d’un seul coup, un vrai manque de vie dans le monde proposé, des spectateurs zombis…. Bref plein de petites choses qui font tache sur un jeu de cette ampleur), le résultat global reste quand même très réussi. Notamment en ce qui concerne le cycle de la journée et la météo, particulièrement bien gérée ici. Quant aux voitures, elles sont parfaitement modélisées. Un bon point.


imageEnfin, en ce qui concerne le gameplay, il a été mijoté aux petits oignons, pour utiliser au mieux la manette PS5. Et ça fonctionne. On ressent les éléments de la piste, les vibrations sont très bien gérées… que l’on soit sur piste mouillée, que l’on fasse un passage dans la boue ou sur l’herbe, que l’on dérape dans les virages… les sensations sont vraiment excellentes. Idem pour la gestion du régime moteur, à faire au son et aux vibrations… c’est vraiment du beau boulot. Et on a vraiment des sensations différentes selon les véhicules et leurs catégories. C’est presque un nouveau jeu qui nous attend à chaque montée, nécessitant un rééquilibrage dans notre gameplay.

On terminera sur d’autres petites choses à évoquer. Le contenu multi est de qualité. Toute la journée, vous pouvez faire un chrono sur des petites épreuves avant d’être lancé, chaque heure, dans une course en ligne multi. Vous y affronterez des joueurs de votre niveau. Vous pourrez, à terme, intégrer une écurie sur une saison. On sent le système pour recruter les meilleurs pilotes pour la GT Academy…
Vous pourrez aussi créer des championnats ou des courses privées, voire juste vous mesurer à d’autres joueurs, de manière assez classique… Enfin, l’aspect social est mis en avant avec la possibilité de suivre certains joueurs, partager vos photos et j’en passe.

imageLe test ne serait toutefois pas complet sans évoquer le gros point noir du jeu : son IA. Complètement aux fraises, indigne des réalisations modernes. Et un système de jeu répétitif à souhait : on commence dernier, on doit tout remonter pour gagner la course, avec des adversaires (l’IA, donc) qui conduit vite quand elle est derrière vous (et fait parfois n’importe quoi) et qui pilote lentement quand elle est devant, pour vous laisser une chance de la rattraper (et qui fait parfois n’importe quoi aussi). Ça manque d’âme et surtout, cette IA est vraiment médiocre.
Enfin, on terminera sur la bande-son, passable. On ne peut pas la modifier, et c’est bien dommage, parce que certains morceaux sont particulièrement insupportables.

Au final, Gran Turismo 7 n’est pas parfait. Visuellement beau mais pas aussi éclatant que la concurrence, IA aux fraises, système de jeu à revoir et quelques petits détails perfectibles sont à noter. Mais cela ne nuit pas au plaisir du jeu. Mieux encore : on peut sans se mouiller souligner que ce Gran Turismo 7 est une vraie renaissance de la série, un retour aux sources, un retour sur le devant de la scène, qui en fait un incontournable de ce début d’année, sur PlayStation. Et surtout sur PS5.

 

 
image

 

 

 

 

Test précédent - Home - Test suivant

 

Gran Turismo 7 (PS4, PS5)

Plateformes : PS4 - PS5

Editeur : Sony

Développeur : Polyphony Digital

PEGI : 3+

Prix : 70 €

Aller sur le site officiel

Gran Turismo 7 (PS4, PS5)

LA NOTE

LA NOTE DES LECTEURS

note 8/10

Aucune note des lecteurs.
Soyez le premier à voter

Cliquer ici pour voter

 

 

Derniers Commentaires

0