Publié le Mardi 16 juin 2020 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Beyond Blue (PC, PS4, Xbox One)

Petit plouf

A mi-chemin entre le documentaire et le jeu vidéo, Beyond Blue vous propose de découvrir les merveilles que regorgent les océans en matière de mammifères, poissons, céphalopodes, et j’en passe. Vous allez évoluer au milieu d’une faune et d’une flore exceptionnelle, malheureusement en péril face aux activités et comportements humains.

Beyond Blue vous met dans la peau d’une plongeuse, Mirai, et de son équipe d’océanographes, qui vont écumer l’océan Pacifique pour en apprendre plus sur certaines espèces. Sur fond d’étude d’une famille de cachalots, dont une femelle vient d’avoir un bébé, vous allez identifier des dizaines d’espèces, observer le comportement de nombreuses autres et même dénoncer les activités d’extracteurs miniers dans une zone normalement protégée…

Un jeu plein de bons sentiments qui vous montre, de manière très condensée, toute la beauté des océans. Très condensée parce que toutes les espèces semblent se côtoyer dans un tout petit périmètre de 200 mètres carrés.
Entre deux plongées, durant lesquelles vous aurez deux ou trois missions à effectuer, vous retournerez dans votre sous-marin, étudier les rapports, étudier les données sur les espèces rencontrées, voire écouter de la musique…

Tout cela sera ponctué par de longues discussions avec vos amis restés à Terre, chacun avec son petit caractère. Les discussions vous proposeront parfois un choix de réponse, très accessoire puisqu’il n’aura aucune incidence sur le scénario.


Bref. Durant les trois heures que dure l’histoire, vous allez plonger identifier des espèces, vous promener sous l’eau, analyser, nager avec les dauphins, les cachalots, voire même les requins. Ces derniers étant bien évidemment totalement inoffensifs.

On passe donc son temps à regarder les poissons et surtout, constamment cliquer sur la touche d’identification… parfois frénétiquement… jusqu’à finalement ne faire réellement plus que ça sans trop regarder le reste… au risque de passer à côté du message véhiculé par le jeu : les fonds marins sont sublimes, attention, l’homme les détruit. Quelques détritus, sacs plastiques et autres objets humains polluant, disséminés çà et là, sont d’ailleurs destinés à frapper les esprits : rien que de plus répugnant que de voir la beauté d’un banc de corail mise à mal par un sac plastique…

Sans être particulièrement beau, graphiquement (on en est même loin), le jeu assure quand même ce qu’il faut pour avoir ce petit coup de cœur à base de « ouais, c’est quand même chouette la vie sous l’océan ». Mais le jeu en lui-même n’a finalement pas beaucoup d’intérêt. Histoire banale avec des personnages assez caricaturaux, histoire très courte, trop courte, qui aurait mérité d’être bien plus développée… lieux de plongée bien trop petits… et gameplay redondant au possible : on nage, on identifie et… c’est à peu près tout. D’ici à dire qu’on s’y fait rapidement chier, il n’y a qu’un pas.

Alors certes, le jeu propose de replonger librement dans les spots débloqués durant l’histoire, pour mieux étudier les espèces, mieux découvrir la faune et la flore sous-marines. Mais bon. Pas de quoi y repasser deux ou trois heures non plus.
Certes, le jeu est avant tout destiné aux familles, dans un but éducatif. Mais une histoire plus travaillée et une durée de vie plus conséquente auraient pu avoir une portée plus importante, non ?
Et ce ne sont pas les petits documentaires tirés de la saga Blue Planet II (le jeu a été réalisé avec le concours de la BBC) qui donneront de la consistance à l’ensemble.

Et finalement, on se dit qu’Endless Ocean, sur Wii, c’était quand même vachement bien.