Liberated (Nintendo Switch, PC, PS4, Xbox one)

 

Publié le Jeudi 11 juin 2020 à 12:00:00 par Vincent Cordovado

 

Test de Liberated (Nintendo Switch)

Liberaaaated, delivraaaaated

Après Mad Age & This Guy en 2017, Atomic Wolf, un petit studio polonais basé à Varsovie, nous propose cette fois Liberated, disponible sur Nintendo Switch depuis le 2 juin. Il y a des titres comme ça, où les premières secondes font mouche. On se dit qu'on a grave envie d'aller plus loin parce que franchement, la direction artistique nous tape dans l'oeil. Puis on commence à jouer et là, c'est le drame. Le diamant brut se transforme en oxyde de zirconium. Malheureusement, Liberated fait partie de cette catégorie. Et finalement, libéré, c'est le sentiment qu'on ressent lorsqu'on l'a terminé

Liberated nous plonge en plein univers dystopique. En 2024, le gouvernement, un poil totalitaire, est capable de surveiller les moindres faits et gestes de sa population. Avec qui vous parlez, ce que vous avez mangez à midi et j’en passe. Bref, le moindre écart peut conduire à un emprisonnement, donc mieux vaut bien respecter les règles et ne rien faire de suspect. Face à l’oppression se dresse un groupe de rebelles, les Liberated qui vont tout faire pour blablabla, oui, bon, ça sent le vu, revu et rerevu et déjà vu milles fois. Et effectivement, c'est le cas. On n'échappe malheureusement pas aux poncifs du genre. Heureusement, le titre a la bonne idée de nous proposer d'incarner plusieurs protagonistes, dans les deux camps, ce qui permet d'avoir le point de vue de chacun.

Honnêtement, si Liberated m'a tapé dans l'oeil dans les premières secondes, c'est clairement pour sa direction artistique : Liberated est une sorte de Comic intéractif. Chacun des quatre chapitres qui composent le titre correspond à un Comics différents et on suit l'aventure tel qu'on aurait à le faire si on la lisait. Les vignettes servent donc aussi bien de cinématiques que de phases de jeu ou de séquences QTE. Le titre est intégralement en noir et blanc, pour donner un aspect oppressant, sombre et honnêtement, ça fonctionne bien au début, avant qu'on ne se rende compte que c'est surtout un artifice qui fait office de cache misère.


Oui, car le moteur graphique de Liberated est juste hideux. Welcome back en 2000, dans les plus sombres années d'une PS2 pas encore domptée. Les textures sont dégueulasses, la modélisation est catastrophique, franchement, ça fait peine à voir. A ce moment-là, on se dit que bon, comme dit le proverbe, "peu importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse". Mais là encore, on a directement le droit à une gueule de bois sans passer par les joies de l'ivresse. Sans être catastrophique, le gameplay est franchement limité et surtout très redondant à cause d'un équilibrage tout pourri.

Concrètement, le titre se joue sur 2 plans : on va de gauche à droite avec la possibilité par moment de pouvoir évoluer sur un plan arrière pour se cacher ou éviter des obstacles. Au début, on nous explique qu'on a deux approches possibles : une furtive et une à la sauce Rambo. Dans les faits, on se rendra vite compte que l'approche furtive ne sert strictement à rien si ce n'est à perdre totalement son temps. Pourquoi s'emmerder à se cacher alors qu'on peut tout déglinguer sans problème ? En effet, c'est open bar avec des munitions infinies, une barre de vie qui remonte toute seule et une IA proche de la mort cérébrale qui ne s'inquiète pas de voir s'empiler les cadavres genre "hahaha, ils font tous une sieste les uns sur les autres, mais moi je suis sérieux, je continue ma ronde". Bref, vous comprendrez de ce fait qu'il n'y a aucun intérêt à se faire chier à chercher des planques et à attendre 20 secondes qu'un gugusse passe devant pour l'étrangler.

Paradoxalement, l'approche en mode bourrin risque de vous donner envie de vous arracher les cheveux et on comprend vite pourquoi les munitions sont infinies : la précision de la visée est totalement au rabais. On se retrouve à essayer de viser tout en bourrinant la touche de tir pour être sûr de faire mouche. J'ai franchement connu mieux. Atomic Wolf a également eu la bonne idée de saupoudrer le tout de phases de plateforme foireuses avec des sauts d'un autre temps...


Vous l'aurez compris, jouer à Liberated n'est franchement pas une partie de plaisir. Ajoutez à ça, une lisibilité parfois pourrie, un changement de page qui nous laisse à penser que la console a freezé tellement c'est long et sans indication à l'écran, des bugs à la pelle (coucou je traverse le mur), aucune rejouabilité pour une durée de vie de 4h (mais à la fois... c'est bien suffisant) et vous comprendrez aisement que franchement, je ne peux pas vous le conseiller. Même s'il n'est qu'à 20€.

 

 
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Liberated (Nintendo Switch, PC, PS4, Xbox one)

Plateformes : PC - Wii U - Xbox One - PS4

Editeur : L.INC, Walkabout

Développeur : Atomic Wolf

PEGI : 12+

Prix : 19,99 €

Liberated (Nintendo Switch, PC, PS4, Xbox one)

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