SnowRunner (PC, PS4, Xbox One)

 

Publié le Jeudi 30 avril 2020 à 12:00:00 par Vincent Cordovado

 

Test de SnowRunner (PC, PS4, Xbox One)

Encore de boue

Suite de Spintires : MudRunner, sorti il y a 3 ans, SnowRunner a débarqué ce 28 avril sur PC, PS4 et Xbox One. Le titre de Saber Interactive vous propose de vous la jouer "Convoi de l'extrême" en traversant, au volant de 40 véhicules différents, 3 régions du globe pour remplir diverses missions. Autant vous dire que si vous aimez la boue, la neige et galérer comme un gland pour monter des côtes abruptes, vous allez être servis. Je me suis donc laissé pousser la barbe et j'ai revétu ma plus belle chemise à carreaux pour vous en faire le test dans les meilleurs conditions.

J'avoue avoir été très dubitatif en commençant à jouer à Snow Runner. Et si j'avais dû m'en tenir à mes premières impressions, c'était un peu mal barré. En effet, SnowRunner ne vous prend par la main que quelques secondes et vous jette ensuite dans son univers, absolument pas préparé à ce qui vous attend. Ainsi vous aller devoir vous débrouiller seul, en comptant uniquement sur votre jugeote pour analyser votre environnement, les chemins possibles et les dangers qui peuvent en découler. Le début du jeu se fait franchement à tâtons, parce qu'outre l'environnement pas évident à traverser, vous allez devoir apprendre rapidement à gérer les différentes vitesses, faire attention aux dégâts sur votre bagnole (on évite de rouler comme un bourrin sur certaines bosses, sous peine d'éclater son moteur), faire attention à votre consommation d'essence mais également apprendre à utiliser le treuil, salvateur par moment. Autant vous dire que si vous aimez les jeux avec une progression rapide, vous pouvez passer votre chemin. Ici, vous allez trimer. Vraiment. Vraiment beaucoup. Et ce n'est qu'au prix d'un véritable investissement de votre part que vous pourrez commencer à en tirer de la satisfaction. Cerise sur le gâteau, la chance ne vous sourira jamais : éboulements, pylones effondrés, routes inondées, etc... tout est prétexte à ralentir votre progression. Vous serez obliger d'aller récupérer l'équipement à l'autre bout de la carte pour débloquer la situation. Ajoutez à cela des chemins bien boueux, histoire de vous ralentir et vous aurez le mix parfait pour donner aux joueurs les moins persévérants l'envie d'arrêter dès les premières heures. Il faudra donc persévérer pour remplir ces premiers contrats, acheter ces premiers véhicules (on peut également en trouver directement sur la carte), les améliorer et progresser plus facilement.


Les petits gars de Saber Interactive n'ont pas fait les choses à moitié. En effet, le titre est vaste, très vaste, avec 3 régions du monde à explorer : le Michigan, l'Alaska et la Russie, chacune subdivisée en 3 ou 4 cartes pour un total environ de 40 km². Afin de vous aider, des tours d'observation ont été aménagées à l'image d'Assassin's Creed. Vous devrez, bien entendu, à chaque fois trouver seul comment vous y rendre, mais une fois atteinte, elles vous permettront de révéler sur votre carte, la position des centres d'intérêts et tâches majeures à réaliser dans le périmètre fraichement dévoilé. Et assez paradoxalement, une fois bien équipé, avec des routes réparées, on progresse vachement plus tranquillement qu'au début.

Graphiquement, SnowRunner envoie du pâté. Non pas qu'il soit hyper beau, mais le dépaysement est total. Surtout en Alaska. Et on prend vraiment du plaisir à regarder son environnement lorsqu'on est pas en train de galérer pour avancer. Les environnements sont variés, bien modélisés, on retrouve une alternance jour/nuit et une météo dynamique. Bref, on s'y croirait presque. Presque parce qu'aussi réaliste qu'il est dans sa modélisation, le monde de SnowRunner déçoit clairement dans son côté vivant. En effet, on ne rencontrera pas un seul péquin ou un animal. On se retrouve donc avec des villes et forêts fantomes. Ok, ce n'est pas le but du jeu, mais ça aurait quand même ajouté un petit plus bienvenu du côté du réalisme. Parce que franchement, on se sent seul lorsqu'on doit se rendre dans un des lieux publics demandés lors de certaines tâches.

SnowRunner propose 40 véhicules aux capacités propres : attelage, bloc différentiel, transmission intégrale (AWD) qui vous permettront de vous sortir des plus mauvaises situations. Le treuil dont j'ai parlé au début sera votre meilleur ami pour vous sortir des terrains boueux en vous accrochant à l'élément solide le plus proche. Et autant vous dire qu'il va falloir bien les maitriser et être préparé si vous ne voulez pas échouer une mission après avoir traversé pendant 40 minutes la carte tout ça parce que vous avez surconsommé et que vous n'avez plus d'essence... la vie est rude dans SnowRunner. Je vous ai prévenu. Outre cette difficulté qui peut rebuter, l'un des points noires du titre est, pour moi, sa caméra. En conduite normale, tout va bien, mais dès qu'on est proche de bâtiments, c'est la fête du slip. Elle se retrouve bloquée au dessus de nous et c'est franchement emmerdant. Le titre propose bien une vue cockpit, mais personnellement, outre le fait que la modélisation de l'habitacle soit moyenne, c'est surtout qu'elle ne permet pas de manoeuvrer de manière assez précise.

SnowRunner propose également un mode multijoueur en ligne, jusqu'à 4 joueurs. Ce mode consiste à réaliser divers contrats à l'aide d'autres joueurs, mais honnêtement, je ne peux pas vous dire grand chose dessus. Il n'y avait personne en ligne lors de la réalisation de ce test. Idem pour les mods qui ne sont pas encore présent sur console. Sachez que SnowRunner devrait s'étoffer encore un peu plus avec des DLC gratuits et payants. Une bonne manière d'augmenter encore un peu plus une durée de vie qui s'annonce énorme pour tout débloquer (facilement 70 à 80 heures de jeu).

Vous l'aurez compris, SnowRunner n'est pas à mettre entre toutes les mains. S'il s'agit bien d'une véritable simulation de conduite de véhicules tout-terrain, ce réalisme risque de décourager bon nombre de joueurs. La difficulté est, à mon sens, mal dosée et c'est dommage, tant le titre de Sabre Interactive est riche. Pour ceux qui ne lâcheront pas l'affaire, SnowRunner met la barre plus haute que son grand-frère MudRunner et devrait vous offrir votre dose de défis, de boue et de neige.

 

 
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SnowRunner (PC, PS4, Xbox One)

Plateformes : PC - Xbox One - PS4

Editeur : Focus Home Interactive

Développeur : Saber Interactive

PEGI : {PEGI}

Prix : 70 €

Aller sur le site officiel

SnowRunner (PC, PS4, Xbox One)

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