Predator : Hunting Grounds (PC, PS4)

 

Publié le Mardi 28 avril 2020 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

(TEST) Predator : Hunting Grounds (PC, PS4)

Finalement, ils auraient dû rester confinés, les Marines

Les vrais savent. Film culte des années 80 avec un Arnie au top de sa forme, Predator reste encore aujourd’hui un monument à regarder encore et encore (si, si). Bourré de bonnes idées et de punchlines merveilleuses, il a placé le personnage du Predator au rang de super-méchant de grande classe.

Et si, malgré un Predator 2 pas dégueu sorti au ciné en 1990, le personnage a depuis été galvaudé dans différentes productions pas toujours heureuses, ou dans divers jeux vidéo pas toujours réussis.

Pas spécialement fan des jeux dits asymétriques, dans lesquels un seul joueur, généralement, en affronte plusieurs autres en incarnant un personnage plus fort et plus résistant, je me disais que la sortie de Predator : Hunting Grounds allait me réconcilier avec le genre. Pensez donc ! Soit vous êtes le Predator, soit l’un des quatre Marines lancé à ses trousses. Ou presque.

Les Marines, eux, doivent en effet remplir certains objectifs, comme « retirer » des cibles, détruire des labos, récupérer des documents ou données scientifiques, détruire des disques durs… et ils vont donc se frotter avec les forces armées présentes sur place. Seulement ils ne sont pas seuls : ils sont pourchassés par le Predator qui, lui, n’en veut qu’à leur peau. C’est le cas de le dire…

Sur le papier, donc, tout était là pour proposer un jeu avec un bon background, une ambiance du tonnerre et un savoureux mélange d’action et de tension, voire de peur lorsque le Predator est à nos trousses. Sur le papier, seulement. Parce que Predator : Hunting Grounds se vautre dans les grandes largeurs et n’est qu’un énorme raté. Une tache de plus sur le beau costume du personnage qui, à force de films poussifs et de jeux vidéo bâclés, doit se dire qu’il aurait dû laisser les aliens saccager la planète une bonne fois pour toutes afin d’éradiquer cette saloperie de race humaine.


Les Marines, tout d’abord. Ils se jouent comme un FPS bas-de-gamme, avec un arsenal puissant dès le départ de la partie, capable de dézinguer le Predator pour peu que l’équipe décide de bien se coordonner. A vrai dire les objectifs secondaires, on s’en fout. Surtout qu’en face, il va falloir se taper des soldats dirigés par une IA catastrophique, à la limite de l’atrophie du bulbe, dans des confrontations mollassonnes et sans intérêt. On en vient finalement à espérer l’arrivée du Predator, lors de ces phases, pour pimenter un peu tout ça. Ajoutez des sensations largement perfectibles au niveau des armes.
On en vient donc à négliger ces objectifs pour tenter de se taper le Predator. Il est puissant, il peut se camoufler, mais il n’est pas immortel, loin de là. Il serait même particulièrement faiblard à bien y penser, et si vous faites le plein de seringues ou trousses de soins, vous devriez rapidement inverser la tendance et devenir à votre tour des chasseurs de Predator… un comble.

Le Predator, quant à lui, a tout un arsenal pour dézinguer les humains. Il va surtout pouvoir grimper dans les arbres et évoluer en hauteur. Malheureusement, le pathfinding foireux vous fera parfois rater un chemin… et il faudra alors prier pour que ce ne soit pas un raté mortel…
Il y a en fait un gros problème d’équilibrage entre le Predator et les Marines. Le chasseur devenant la proie dans un grand n’importe quoi… avec quelques soldats dirigés par l’IA qui gravitent autour de ces affrontements sans peser le moins du monde sur l’issue finale… Ajoutez, également, les trois seules cartes du jeu qui se ressemblent toutes et n'offrent aucune variété de l'une à l'autre...

Ce n’est pas le seul problème du jeu qui souffre, sur PS4 tout du moins, d’une réalisation technique lamentable. Le jeu n’aurait pas dû sortir en l’état, tout simplement. Outre des graphismes indignes d’une réalisation actuelle, avec un aliasing omniprésent, des textures souvent merdouilleuses (les soldes sont parfois hideux) et du popping fréquent, la fluidité est loin d’être correcte et le jeu n’atteint finalement que rarement les 30 images par seconde. Et non, la qualité de la connexion n’y est pour rien, nous sommes fibrés. Sans parler des plantages, des blocages avec parfois des tirs ou actions qui ne se déclenchent pas…

Alors ok, il y a plein d’éléments de costumisation de ses personnages et c’est chouette. Il y a le plaisir de jouer le Predator et tous ses gadgets. Le plaisir d’incarner un Marine et de s’enduire de boue pour berner le Predator. Mais doté d’une réalisation technique indigne, d’un manque total d’équilibrage, d’une IA catastrophique, le jeu Predator : Hunting Grounds se vautre lamentablement.

On va se dire que tout peut être corrigé par divers patchs au fil du temps. Mais d’ici-là, on aura oublié cette mauvaise expérience. Inintéressant et pénible, Predator : Hunting Grounds est à remettre là d’où il n’aurait jamais dû sortir : la poubelle de votre bureau.

 

 
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Predator : Hunting Grounds (PC, PS4)

Plateformes : PC - PS4

Editeur : Sony

Développeur : Illfonic

PEGI : 18+

Prix : 40 €

Aller sur le site officiel

Predator : Hunting Grounds (PC, PS4)

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