Publié le Mercredi 18 mars 2020 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test de Stela (Nintendo Switch)

Joli mais court

Développé par SkyBox Labs, un studio qui a notamment bossé sur des jeux tels que Halo Infinite ou Project Sparks, Stela est fortement inspiré des œuvres signées Playdead, à savoir Limbo et Inside. Ces jeux de puzzles et plateformes à ambiance ont marqué le genre, ces dernières années, et se sont imposés comme des modèles du genre.

Les développeurs de SkyBox Labs ne se cachent d’ailleurs pas de leurs influences. Et dès qu’on lance la partie, la filiation est évidente.

Vous incarnez Stela, une jeune femme tout de blanc vêtue. Stela n’a pas de bol. Elle évolue dans un monde de merde, à tous les niveaux. Un monde dévasté et surtout, plein de dangers. Quand ce ne sont pas des animaux agressifs (hordes de rats, scarabées géants…) qui veulent sa peau, ce sont des géants filiformes qui veulent l’écrabouiller, ou même des murènes des neiges qui cherchent à la transformer en carpaccio.

Alors Stela court. Elle saute. Elle se cache. Elle tire des leviers, pousse des cubes, lance des roches, évite les ennemis, résout quelques casse-têtes parfois un peu retors, parfois pas forcément évidents à voir parce que le décor est sombre et que la solution peut être un poil cachée, mais jamais irréalisables et qui ne vous bloqueront jamais longtemps.


Stela est effectivement un jeu à ambiance. Un « cinematic platformer » comme on les appelle aujourd’hui. Rythmé par une musique plutôt réussie, avec quelques passages auditivement très bien sentis, le jeu vous entraîne dans un monde étrange, dangereux, fascinant. Les développeurs ont effectivement bien repris la recette de Limbo et Inside (plus Inside, d’ailleurs, que Limbo).

Stela court et parfois, elle doit se cacher, avancer discrètement, éviter les ennemis, grimper sur des obstacles qui, parfois, sont au second plan (et on ne les voit pas toujours), offrant une progression en 3D malheureusement rarement utilisée (d’où le fait que ce ne soit pas forcément évident et qu’on a quelques secondes d’hésitation avant de trouver le bon chemin). Les niveaux s’enchainent et les ambiances également. C’est d’ailleurs peut-être un souci : trop courts, les passages ne laissent pas le temps à la peur, l’angoisse ou le sentiment d’urgence s’installer. A peine s’est-on imprégné d’un décor et est-on prêt à s’y perdre complètement qu’il faut déjà changer… Il faut dire que le jeu est court. Comptez trois heures environ, un peu plus si vous êtes non-habitué du genre… Pour un jeu vendu une vingtaine d’euros, c’est quand même peu.

Déjà sorti sur Xbox One en fin d’année dernière, le jeu vient de débarquer sur PC et Nintendo Switch. Le portage est plutôt honnête. Pas de ralentissement, pas de bug, c’est net, sans bavure, bien fait. Les décors sont jolis et rendent bien… à condition d’utiliser le jeu en mode docké. En effet, en mode portable, le personnage, trop petit, et les décors, trop sombres, nuisent à la visibilité. C’est donc typiquement un jeu pour salon, pas pour transporter. Toujours ce même problème de luminosité de la console…

Quoi qu’il en soit, même trop court, Stela reste un joli jeu, un sympathique jeu à ambiance, que vous parcourrez avec plaisir, du début à la fin. Une belle réussite.