The Suicide of Rachel Foster (PC)

 

Publié le Jeudi 12 mars 2020 à 12:00:00 par Riwan Hervouet

 

Test de The Suicide of Rachel Foster (PC)

De la pédophilie dans nos montagnes ?

Bienvenue au Timberline Hotel, dans le Montana au Etats-Unis ! Vous incarnez une jeune femme : Nicole, qui a 26 ans, et qui revient à l’hôtel de son défunt père pour inspecter la propriété comme l’exige la loi. Sauf qu’elle l'avait quitté cet hôtel avec sa mère il y a 10 ans, après que son père ait couché avec une fille de son lycée : Rachel. Si vous n’êtes pas trop con, parce que vous avez quand même au moins lu le titre du jeu, vous comprendrez que c’est autour du suicide de cette dernière que l’histoire va tourner. Parce qu’après que la petite ait vécu un an seulement avec son amant, de près de 30 ans son aîné, et être tombée enceinte, elle a décidé de se suicider dans des circonstances suspectes.

Vous vous demandez sûrement ce que Nicole (la protagoniste) en à faire de la mort de son ex-camarade de classe, survenu il y a un paquet d'années et qui a, en partie, brisé sa famille ? Et bien c’est tombant sur des notes de son père qu’on apprend qu’il parle toujours de Rachel huit ans après sa mort. Et puis pas de chance, dès que Nicole arrive à l'hôtel, on nous annonce que la tempête, qu’on avait vue au début des cinématiques, nous empêche de partir. Et bien comme le jeu se passe dans les années 80, il n’y a pas Internet, et quand il n’y avait pas internet on s’occupait comme on pouvait. Du coup, elle joue l’apprentie détective et va chercher à mieux comprendre toute cette histoire.
 
Bon, le 1er écran m’annonce que je ne dois pas faire face au jeu si je rencontre des problèmes personnels. Amusant puisque je suis justement dans une situation personnelle assez problématique depuis peu… Mais le devoir (Cedric m'a menacé) me demande de tester ce jeu, alors je le ferai ! Mais bon j’ai quand même vérifié le lien d'aide que le jeu propose… pour y apprendre que ce jeu n’est pas un jeu à propos de suicide, contrairement à ce que pourrait laisser croire le titre. En fait, c’est un jeu qui parle de problèmes du monde réel. Sauf que vous allez voir que ce n’est pas exactement ça...
 

Le jeu commence sur une phase alternant la lettre de notre Maman, Enfin celle de Nicole. Mais c'est pareil puisque vous êtes Nicole (vous suivez ?). Entre plusieurs déplacements difficiles dans une foule de parapluies à des funérailles, la lettre nous explique en gros ce qui est arrivé à notre famille, à Rachel, et qu’il faut envoyer une partie de l’argent de la vente de l’hôtel à la famille de Rachel. Mais pour vendre l’hôtel, il faut vérifier l’état du bien ! Et comme dit précédemment le jeu nous explique via une cinématique qu’il y a une énorme tempête qui nous arrive dans la tronche. Mais visiblement décaler le rendez-vous avec le notaire pour la visite dans un hôtel perdu dans les montagnes après avoir vu la météo n’est pas une option dans les années 80. Après un peu de découverte, vous tombez sur un téléphone portable, d’époque, qui est en ligne directe avec un certain Irving. Ce sera la seule personne avec qui vous aurez de réelles interactions et il sera aussi là pour vous dire où aller quand il le faut.

Le jeu se déroule donc dans un vieil hôtel, assez grand, avec plusieurs étages. Et la protagoniste, marche, ou marche vite. Dépendamment, du nombre de fois où vous allez vous perdre, le jeu devrait prendre 2 à 3 heures pour être fini. Le jeu est très scripté, mais propose des choix de dialogues. Le jeu propose deux fins que vous pourrez découvrir, et la fin se décidera durant les 5 dernières minutes de jeu.

J'avoue, je n’ai pas vraiment apprécié le jeu, mais je vais commencer par un point positif : l’ambiance réussie. Le jeu propose un hôtel assez vaste, mais en faisant en sorte que les distances ne soit pas non plus trop grandes. Sauf quand il y a un besoin narratif, bien sûr. L’éclairage entre les différents lieux et espaces est également bien géré. Avec certains éléments plus ou moins subtils pour nous indiquer les lieux marquants qu’il faudra explorer plus tard. Je suis quelqu’un qui est assez sensible aux films et jeux d’horreur, je dois avouer que certains passages ont été très difficiles à jouer. Surtout ceux dans le noir… Mais c’est une preuve que le jeu a réussi son objectif : créer une tension et de la peur.
 
Mais malheureusement, cette note positive ne m’a pas fait vivre une expérience agréable. Mais commençons par le début.
Tout d’abord, le jeu n’autorise pas la modification des contrôles, les contrôles ne changeant pas avec le clavier bien sûr. Ils sont donc adaptés pour un clavier QWERTY. Ce n'est pas super embêtant, mais bon, c'est pénible.
Ensuite, il y a des passages dans le scénario qui ne font pas beaucoup de sens ou sont juste inintéressants, comme par exemple des objets dont le placement est trop “parfait” d’un point de vu narratif, ou encore les allers-retours inutiles.
Après, il y a aussi les erreurs bêtes, comme par exemple la protagoniste qui se comporte comme une vraie pimbêche dans les premiers dialogues. Ce qui fait qu’on ne s’attache pas au personnage. Personnellement, j’en n'avais plus grand chose à faire du personnage, je jouais moi. Ce qui m'embête beaucoup pour un jeu narratif qui se veut immersif, c'est que de l’autre côté à chaque dialogue, on se dit : “mais qu’elle est con !”. Toujours dans les dialogues, il m'est arrivé quelquefois de me retrouver à choisir entre une ligne de dialogue. Peut-être que je n’avais pas accès aux différents choix dû à mes choix précédents mais bon, c’est étrange et inutile.
Il y a aussi des moments où les objectifs ne sont pas toujours clairs : comme la fois où il fallait pour une raison absurde que je joue de la basse avant d’aller dormir.

Ma plus grosse critique vient de la conclusion de cette histoire. On apprend un retournement de situations plutôt sympa.. mais la fin, la conclusion de toute cette enquête, n'a pas de message. Ou s'il y en a un, il est bidon, et dérangeant. Je dirais même immoral.

Globalement, le jeu aurait pu très bien faire une mini-série télé filmée à la première personne. C’est très linéaire, l’exploration n’a pas beaucoup d’intérêt vu qu’il faut suivre le chemin exact tracé par les développeurs. Et l’histoire ne casse pas trois pattes à un canard selon moi.

Bref The Suicide de Rachel Foster est un walking simulator dans un hôtel abandonné aux Etats-Unis, avec une histoire dotée d'une mauvaise conclusion.


 

 
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The Suicide of Rachel Foster (PC)

Plateformes : PC

Editeur : Daedalic Entertainment

Développeur : One-O-One Games

PEGI : 16+

Prix : 16,99 €

The Suicide of Rachel Foster (PC)

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