Publié le Mercredi 16 décembre 2009 à 15:00:00 par Cedric Gasperini

 

L'édit du Piaf

N'en déplaise à ses détracteurs, la Nintendo DS a ses petites perles. Au milieu du fleuve des jeux sans intérêt, des clones de gonflette de neurones, des jeux pour petites filles, des jeux pour petits garçons, des jeux pour petites ménagères, des jeux pour vieux, on trouve parfois une merveille. Celle qui nous fait dire que, oui, nous faisons un métier bien agréable, en fin de compte. Le genre qui vous pousse à vous lever le matin, même quand il gèle à pierre-fendre, et à ouvrir les volets à poil avant de hurler que la vie est belle.

Maestro ! Jump in Music est de ces jeux-là.

Vous jouez un piaf. Un piaf mélomane. Et pour plaire à votre Piouf et espérer lui faire plein de petits piifs dans toutes les positions possibles et imaginables, il va falloir lui montrer que vous êtes un Dieu de la musique. Même si votre méchant voisin qui a l’oreille aussi musicale qu’un gnou sourd veut vous mettre des bâtons dans les roues.

Le jeu est un petit bijou d’imagination. Le piaf se balade sur des fils. Sans s’arrêter. Au fur et à mesure de sa progression, il passe sur des lumières, devant des fils de couleur différente, récupère des objets… Au bon moment, il vous faut « gratter » le fil avec votre stylet. Une fois. Ou frénétiquement sur les fils verts. Ou en douceur sur toute une rangée de fils ressemblant à une harpe. Ou tourner sur une spirale. Ou éclater les animaux entourés d’une bulle au bon moment… et j’en passe. De plus, si vous grattez le fil sur lequel se tient le piaf, et ce de haut en bas, il saute. De bas en haut, il tombe. Chaque action de votre part crée une note de musique. Et chaque enchaînement donne, au final, un morceau complet.

Maestro est un simple rythm & game, donc. Une sorte de Guitar Hero, si vous voulez le cataloguer. Mais pas seulement. C’est un jeu fabuleusement bien pensé. Les mouvements à faire au stylet s’enchaînent parfois de folie. Les trois niveaux de difficulté vous entraînant parfois dans des frénésies tactiles délirantes. C’est fun, super sympa et offre un challenge passionnant. Les morceaux sont ultra-connus. 24 hits allant de la 5ème symphonie de Beethoven à , en passant par la Symphonie du nouveau-monde de Dvorak, les Quatre saisons de Vivaldi, le Casse-Noisette de Tchaïkovsky, mais aussi Our House de Madness, ABC des Jacksons 5, ou du Bach, du Mozart… et surtout, le tout réorchestré d’excellente manière, pour coller au jeu et à ses capacités techniques.

Finalement, Maestro est une petite merveille dont l’unique reproche qu’on peut lui faire est d’être bien trop court. Même si les niveaux de difficulté élevés vous donneront du fil à retordre, c’est le cas de le dire, et que le jeu est tellement bien foutu et fun que sa rejouabilité est énorme, on aurait aimé le double de morceaux. Au moins. Tellement c’est chouette.