Avatar, le film

 

Publié le Jeudi 17 décembre 2009 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Les yeux dans les étoiles

imageNous sommes en 2154. L’espèce humaine maîtrise le voyage spatial et, avec lui, la cryogénisation. Jake Sully est un ancien Marine dont le corps a été brisé lors de la guerre du Venezuela. Il se déplace désormais en chaise roulante et n’attend plus rien de la vie. Et pourtant, la vie va se rappeler à lui. Son frère jumeau, biologiste, est tué dans un braquage. Petit souci : il devait embarquer d’ici 15 jours à bord d’une navette, direction la planète Pandora. Durant plusieurs années, il avait suivi un entraînement pour diriger un avatar. Et cette opération coûtant des milliers de dollars, hors de question de l’abandonner. Jake est donc prié de prendre la place de son frère puisque son ADN est similaire et lui permet donc d’être compatible avec cet avatar.

Les avatars…
Pandora est une planète très intéressante pour son minerai. Un minerai donc chaque kilo coûte plusieurs millions de dollars. Seul petit souci : une race primitive y vit. Les Na’vi. Géants bleus de 2m50 qui sont actuellement en froid avec les humains. Pour mieux les approcher, ces humains ont créé des avatars. Créatures fabriquées à partir d’ADN humain et Na’vi. Et « pilotés » par transfert mental.

Jake Sully va donc piloter l’un de ces avatars. Comble de bonheur pour lui : il retrouve, via cette créature, le bonheur de se mouvoir sur ses deux jambes.

Lors d’une sortie dans l’un de ces corps, il va tomber nez à nez avec les Na’Vi et se faire accepter d’eux. Dès lors, sa loyauté va être tiraillée entre les scientifiques, qui veulent étudier la faune et la flore de Pandora, les militaires, qui veulent déloger les Na’Vi pour exploiter leur sous-sol, et ce nouveau peuple qui vit en harmonie avec sa planète.

Enfin. Le nouveau James Cameron est là. Avatar, on en a entendu souvent parler. Trop, à mon goût. Si bien que, finalement, je suis allé le voir en me disant que ça allait être une grosse bouse. A trop attendre d’un film, à trop en faire autour de lui, on est généralement déçu.
Et puis bon… 4 ans de développement pour créer une planète et des animaux à six pattes… entre nous, je ne voyais pas trop ce que j’allais voir de plus que ce que je vois déjà dans un jeu vidéo ou un film d’animation.

Bonne nouvelle. Dès les premières minutes, James Cameron ne s’embarrasse pas en grandes lignes philosophiques sur le soldat désespéré, la technologie humaine ou je ne sais quoi d’autre de lourdingue. En cinq minutes, c’est plié. Jake est recruté, collé dans un caisson et arrivé sur Pandora. Zou. Et là, Cameron commence son festival visuel.

screenSoyons clair : Avatar est un film comme vous n’en avez jamais vu. Et comme vous n’êtes très certainement pas prêt d’en voir d’autre. C’est au-delà des mots. Au-delà de ce que vous pouvez imaginer. Vous pensiez, vous aussi, avoir tout vu en termes d’animation ou d’effets spéciaux ? Vous n’êtes que des puceaux de l’imaginaire. Et Avatar va vous déflorer en douceur, de la plus merveilleuse manière qui soit. La faune et la flore sont exceptionnelles. Mais pas seulement. Les effets spéciaux sont tellement bien faits. C’est tellement soigné, tellement pensé, tellement bien mis en scène que l’on y croit. On croit à Pandora. Et ce, dès les premières images. L’incrustation des personnages, le mélange réalité/virtuel, sont tellement bien faits qu’il n’y a pas un seul moment où vous vous dites que c’est faux, que tout est fait par ordinateur.
C’est vraiment super impressionnant. Pandora regorge de détails. De ces petites choses qui donnent vie à un monde. Et vous en prenez plein les yeux. Tout au long des 2h40 que dure le film. Pas un seul instant vous vous direz que là, il est fait trop ou que l’on n’y croit pas un seul instant.
Alors si, peut-être que la multitude de plans nocturnes avec des plantes phosphorescentes est un peu « too much ». Mais ça passe quand même.
Mieux encore, les passages de « vols », que ce soit en hélico ou à dos de dragon, sont époustouflants.
En fait, tout est vraiment incroyable dans ce film. L’enrobage est fabuleux. Même l’animation des Na’vi est une merveille.

Et finalement, on est tellement transporté par le monde, par le décor et par la prouesse technologique, qu’on en oublie facilement la pauvreté du scénario. Sous un message écolo à deux balles, Cameron nous livre une histoire totalement prévisible. A 100%. Les ficelles sont énormes.
Si on regrettera, enfin, que le personnage de Giovanni Ribisi (l’industriel borné) soit sous-exploité tant le monsieur est bon acteur, on se réjouira, par contre, de la performance de Sam Worthington, de Stephen Lang (le colonel flippant) ou même des acteurs qui ont incarné les Na’Vi.

screenReste que si le scénario est pauvre, il n’en est pas forcément navrant. D’un classicisme évident, sans surprise, il n’en est pas moins efficace, surtout grâce à la mise en scène. James Cameron sait filmer, sait rythmer son long-métrage, et vous en prenez donc plein la vue. D’autant plus avec des décors pareils.

Au final, donc, Avatar, le film, aura été une excellente surprise. Ce n’est peut-être pas le film de l’année. Certes. D’un point de vue scénar, du moins. D’un point de vue visuel, par contre, c’est une telle claque que vous auriez tort de passer à côté. Et puis bon, cette petite histoire n’est pas si mauvaise que ça. Elle est même plaisante à regarder. Avec son lot de moments forts. On lui pardonnera donc aisément sa fin gnan-gnan et on retiendra surtout que c’est une explosion visuelle d’un nouveau genre.

Un dernier petit mot : non, je n’ai pas vu le film en 3D. Peu de salles sont équipées de cette technologie. Mais après en avoir pris plein les yeux en 2D, je ne serais pas contre revoir le film en 3D.

 

 
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Avatar, le film

Plateformes :

Editeur : Twentieth Century Fox

Développeur : James Cameron

PEGI : 7+

Prix :

LA NOTE

LA NOTE DES LECTEURS

note 9/10

 

 

Images du jeu Avatar, le film :

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