Publié le Mercredi 16 septembre 2009 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Le Professeur Layton et la boite de Pandore (DS)

Mais que fait la WWF ?

Petite surprise, l’un des jeux les plus vendus en fin d’année dernière ne fut pas forcément une grosse production, vous en mettant plein les yeux à grands renforts d’image HD et d’effets spéciaux 1080p, mais un petit jeu Nintendo DS. Le professeur Layton et l’Etrange Village s’est adjugé en France, mais également dans de nombreux autres pays, les meilleures places des top des ventes pendant plusieurs semaines et, porté par un bouche à oreille enthousiaste et une campagne de pub télé soutenue, est devenu l’un des jeux indispensables sur la petite console de Nintendo.

Le jeu était simple : Enquêteur de choc, le Professeur Layton était convié dans un étrange village, pour percer le secret d’un trésor dévoilé dans le testament d’un richissime habitant. Et tout au long de l’aventure, notre héros, aidé de son fidèle acolyte Luke, devait résoudre des énigmes posées par les villageois. Les deux personnages eux-mêmes n’hésitaient pas non plus à s’en poser l’un à l’autre, histoire de tester leurs capacités de réflexion. Au fur et à mesure des bonnes réponses, Layton et Luke obtenaient indices et preuves qui leur permettaient d’avancer dans leur enquête.

Un jeu frais, novateur, proposant des petits puzzles passionnants.

Autant dire que nous attendions sa suite de pied ferme. Et de stylet ferme également. Comme son nom l’indique, Le Professeur Layton et la boite de Pandore place nos héros à la recherche de la fameuse boîte. Pour les incultes, la boite de Pandore n’est absolument pas le lieu où les Dieux font naître les pandas. Pandore était une jeune fille que Zeus créa de ses propres mains pour se venger des hommes et surtout de Prométhée, qui lui avait volé le feu. Il offrit la main de Pandore à Epiméthée, le frère de Prométhée, et donna à Pandore une boite contenant les maux de l’humanité : la vieillesse, la guerre, la folie, la famine, la maladie, le vice, la passion, la tromperie… mais aussi l’espérance. Pandore, à qui Zeus avait interdit d’ouvrir la boite, eut un comportement totalement féminin et ne put résister à la tentation : elle ouvrit la boite et les maux se répandirent sur la Terre. Pandore referma la boite prestement, mais trop tard. Seule l’espérance, plus lente à réagir, resta enfermée.

Voilà pour le cours de mythologie. Revenons maintenant à nos pandas.

Le mentor de Layton lui écrit une lettre dans laquelle il explique avoir trouvé la fameuse boite. Mais lorsque Layton et Luke viennent le voir, le vieux monsieur est mort. Trouvant un billet de train du fameux Molentary Express, nos deux enquêteurs décident de partir à la recherche du meurtrier, mais aussi de la boite. Cette affaire les entraînera de village en village, de rencontre en rencontre, afin de faire la lumière sur cette histoire.

Ce second opus du professeur Layton reprend tous les ingrédients du premier. Avec tous ses à-côtés. La fameuse valise qui permet de sauvegarder, comprend également des sortes de mini-jeux à l’intérêt parfois douteux : On récupère des pièces d’un appareil photo qui, bien assemblées, permettront de faire progresser l’enquête. Mais on hérite également d’un hamster que l’on doit faire maigrir en lui réalisant des petits parcours à l’aide d’objets récupérés tout au long de l’aventure. Idem avec un service à thé : en récupérant des ingrédients, il faudra trouver plusieurs recettes.

A part ça, on se retrouve une nouvelle fois avec divers énigmes, parfois simples, parfois difficiles, et toujours les trois indices proposés pour chaque énigme, que l’on paiera avec des « pièces SOS » cachées dans chaque décor du jeu.

Les énigmes à résoudre sont, somme toute, similaires à celles du premier opus : blocs à faire bouger pour les mettre dans le bon ordre ou pour faire passer un objet d’un point A à un point B, problèmes mathématiques, problèmes de géométrie, problèmes de logique… on se retrouve sur un chemin connu.

Reste que cette suite n’est pas au niveau du premier opus, et ce par de nombreux aspects : L’ambiance, tout d’abord. Si les énigmes à répétition trouvaient une justification dans le premier opus, vu que le village était réputé pour cela, on se retrouve ici à suivre une enquête tout ce qu’il y a de plus sérieux, avec plus de gravité également, mais avec des choses parfois décalées ou loufoques. Le coup du hamster, par exemple, est très tiré par les poils. Certains personnages en font trop et détournent inutilement Layton et Luke de leur enquête principale. Les énigmes à répétition ne se justifient plus d’un point de vue scénaristique.
D’autre part, le scénario est moins bien ficelé. Autant avant, on pouvait rater une, deux, voire trois énigmes dans un chapitre, autant là, dans le village par exemple, le fait d’avoir choisi en priorité une direction avant l’autre m’a privé carrément de huit énigmes et d’un bon gros morceau de scénario ! Alors oui, on peut à nouveau retrouver les énigmes perdues dans la maison de la vieille. Mais pour ce qui est de rattraper le scénario…
Et puis avouons-le, si certaines énigmes sont toujours aussi jouissives, la plupart font quand même un peu réchauffé et sont similaires à celles du premier opus.

Au final, donc, ce Professeur Layton et la boite de Pandore est un bon cran en-dessous de son prédécesseur. En termes d’intérêt, de scénario, et d’ambiance. Heureusement, le principe reste accrocheur et l’on se plait, finalement, à enchaîner lesdites énigmes, quand bien même l’histoire ne sera, finalement, qu’anecdotique. Un bon produit quand même, donc. Mais attention au troisième opus : nous ne serons sans doute pas aussi indulgents.