Wolfenstein (Xbox 360/PS3/PC)

 

Publié le Vendredi 4 septembre 2009 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Wolfenstein (Xbox 360/PS3/PC)

On danse le nazi rock

imageVous êtes BJ Blazkowicz. Et malgré ce que votre nom indique, vous êtes américain. D’ailleurs, à mon avis, avez un blaze tel que celui-là, si vous survivez à la Seconde Guerre Mondiale, vous ne passerez pas la période de la guerre froide. Un coup à être inscrit sur la fameuse liste noire et finir ses jours dans une belle chambre capitonnée, les bras serrés contre la poitrine, bien attachés, et à avaler tout un tas de petites pilules juste histoire que vous arrêtiez de crier que vous êtes innocent, que vous êtes un héros, que vous avez sauvé le monde d’une invasion de zombies ou je ne sais quoi d’autre.

Sauf que bon, il va falloir déjà survivre à la guerre. Et ça, c’est déjà mal barré.

Outre le fait que vous êtes un super agent super entraîné super résistant super tueur de nazis, vous marchez également les deux pieds dans le paranormal. Voir un chien de Tindalos débarquer dans votre dimension ne vous effraie pas. Ni ne vous fait peur, d’ailleurs. Vous l’éclatez à mains nues si besoin est.

Bref, quand les services secrets américains découvrent que les nazis mettent la main à l’occulte, vous ne jouez pas les effarouchées et vous rendez sur place, dans la petite ville d’Isenstadt , pour enquêter.

Sur place, vous rencontrez la résistance locale, et une secte d’illuminés. Les deux vous fileront tout un tas de missions : récupérer un artefact, aller voir ce qui se trame dans l’église, dézinguer du nazi dans une ferme, libérer un compatriote… Bref, vous allez avoir du pain sur planche.

Rentrons d’ores et déjà dans le vif du sujet. Graphiquement, Wolfenstein est assez sympathique. Les cinématiques sont brèves mais réussies, les décors sont plutôt détaillés et assez variés, les effets spéciaux, notamment le feu et les explosions, sont réalistes et convaincants. Bref, visuellement, sans être une méga tuerie intersidérale, Wolfenstein assure plutôt bien. Il ne restera pas dans les annales pour sa beauté, certes, mais il n’agresse pas la rétine, loin de là. Il y a même quelques bons petits moments visuels.

screenReste que côté level design, c’est une catastrophe. L’histoire est centrée sur la ville d’Isenstadt. Découpée bizarrement en plusieurs parties (centre-ville ouest et est, par exemple), elle vous demande de faire de nombreux allers-retours pas spécialement inspirés pour aller parler à l’un, avant d’aller à un autre endroit pour parler à un autre type… c’est d’un lourdingue incommensurable. Surtout que globalement, de découpage de ville, il ne s’agit que d’une rue principale bordée de quelques ruelles ou places, et qui sont donc relativement pauvres en chemins alternatifs. Ajoutez que vous y rencontrerez régulièrement des patrouilles ennemies et qu’il vous faudra donc faire et refaire encore et encore les mêmes combats, souvent aux mêmes endroits. Les missions, elles, sont du même acabit : du couloir, encore du couloir. Un manque de liberté qui se veut rapidement pesant et souvent pénible. Surtout quand on tombe sur une porte condamnée parce que vous n’avez pas atteint le bon niveau du scénario pour qu’elle soit ouverte…

En fait, les développeurs ont choisi ce mode de fonctionnement pour vous permettre de jouer et rejouer plusieurs fois les missions. L’occasion d’aller récupérer de l’or ou des documents secrets que vous auriez oublié. Parce qu’il en existe entre 5 et 15, globalement, de chaque, à récupérer durant les missions. Si les documents secrets sont assez anecdotiques, l’or, lui, vous permettra notamment d’améliorer vos armes sur le marché noir : munitions plus nombreuses, plus efficaces, silencieux, visée améliorée… il y en a pour tous les goûts, pour toues les armes.

screenUltra directif, Wolfenstein a quand même son lot d’originalité. Votre héros est armé d’une sorte de pendentif qui lui permet d’entrer dans une dimension parallèle (mais toujours en contact avec la notre). Résultat, dans cette dimension, il va plus vite, peut ralentir encore le temps, s’armer d’un bouclier, …etc). Idéal pour tuer les ennemis trop nombreux ou passer des pièges trop rapides, par exemple. Cet artefact se recharge sur des sortes de puits d’énergie, disposés un peu partout dans les niveaux.
Sans être forcément démentiel, cet ajout permet toutefois de varier un peu les plaisirs et de parfois s’amuser à foncer dans le tas sans protection, juste en ayant ralenti le temps, histoire d’éviter les balles façon Matrix.

Que dire d’autre ? Vous aurez à disposition des armes énergétiques, un fusil, une mitrailleuse, une mitrailleuse lourde, un lance-roquette, des grenades et j’en passe. Un arsenal sympathoche. Personnellement, le fusil a ma préférence, surtout une fois que l’on a rajouté une lunette de visée.

Wolfenstein, au final, est loin d’être un grand jeu. La médiocrité de son level design et, finalement, son scénario assez moyen (mais qui a au moins le mérite d’être là) s’ajoutent à une IA pas spécialement inspirée, des éléments de décor qui ne sont bizarrement pas destructibles quand d’autres le sont (un tableau ou un meuble qui résiste à une grenade, c’est étrange), et tout un tas de petites choses qui agacent, contrarient et font que, finalement, on attend toujours Call of Duty Modern Warfare 2 avec impatience.

screenPour autant, Wolfenstein n’est pas un mauvais jeu, en fait. Attention. Le gameplay, assez old school finalement, a un certain charme. Certains passages (la ferme, la maison de l’officier) sont même très sympathiques. Certains monstres sont suffisamment pénibles pour nous tenir en haleine. Et au final, si on ne trépigne pas d’impatience que les gamins soient couchés ou que les cours soient finis pour allumer la console, une fois qu’on l’éteint, on le fait avec le sentiment d’avoir passé un bon moment quand même.

Bref, un petit jeu agréable, sans génie, mais qui offrira son lot de moments sympathiques durant une petite dizaine d'heure et solo, et autant que l'on veut en multi (team deathmatch, objective et stopwatch, les deux derniers modes demandant aux alliés de remplir des objectifs et aux nazis de les en empêcher, ce en version chronométrée pour le mode stopwatch). En multi, les soldats s'organisent autour de trois classes : ingénieur, médecin, soldat, avec chacun son lot de pouvoirs et de gadgets à débloquer. Sympa.

Là où, par contre, on pourra tenir une grande rigueur au jeu, c’est qu’on ne peut pas tuer les prostituées présentes dans la maison de l’officier nazi. Une honte. Je le sais, j’ai essayé. A la hache.

 

 
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Wolfenstein (Xbox 360/PS3/PC)

Plateformes : PC - Xbox 360 - PS3

Editeur : Activision

Développeur : ID Software

PEGI : 18+

Prix : 70 €

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LA NOTE

LA NOTE DES LECTEURS

note 6/10

 

 

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