Publié le Jeudi 6 octobre 2016 à 12:00:00 par Cedric Gasperini
Gears of War 4 (PC, Xbox One)
Fénix renaît de ses cendres
Il y a 25 ans, les humains ont finalement réussi à défaire l’envahisseur Locuste. Aujourd’hui, le CGU, Coalition des Gouvernements Unis, fête cette date à grands renforts de discours patriotiques, de pathos et de médailles supplémentaires pour ses soldats, sous la bannière d’un « Souvenez-vous de nos héros tombés pour la liberté ».C’est d’ailleurs toute l’introduction du jeu Gears of War 4 : quelques souvenirs de batailles, courts flash-backs, certains ne durant pas plus de 5 minutes, dans lesquels vous allez incarner quelques soldats lambda. Une introduction un peu mollassonne en termes de scénario et d’intensité, puisque malgré le fait d’être plongé en plein combat, on a du mal à se sentir émotionnellement impliqué. Malgré tout, on reconnaîtra à cette mise en bouche la bonne idée de raviver nos souvenirs quant au gameplay et aux maniements des armes.
On vous rassure, cette impression de démarrage poussif ne durera pas. Très rapidement, vous voilà plongé en plein bain. 25 ans après les évènements de Gears of War 3, la population est parquée dans des villes fortifiées afin de résister aux affres du climat qui se matérialisent par de grosses et violentes tempêtes. Les femmes sont encouragées à rester à la maison pour procréer et participer à la survie de l’espèce, tandis que les robots ont remplacé les ouvriers sur les chantiers.
Quelques rebelles survivent dans des camps annexes, se frittant à l’occasion avec le CGU pour récupérer quelques ressources.
Et c’est là que l’on découvre, d’ailleurs, le nouveau personnage principal de l’histoire, James Doùinic « JD » Fénix. Le fils de Marcus Fénix, héros de l’ancienne guerre (et des précédents opus, donc).
Quand un nouvel ennemi, l’Essaim, débarque massivement et massacre allègrement tous les humains sur son passage, rebelles et CGU vont devoir s’unir pour faire face. Et les héros de l’ancien temps vont devoir remonter au créneau.
Si le scénario de ce Gears of War 4 n’est clairement pas son point fort, si l’on notera quelques raccourcis, quelques évidences, toujours cette tendance à proposer des personnages caricaturaux, ou des situations déjà vues, force est de constater qu’on le suit toutefois sans déplaisir et, surtout, dans une nouvelle ambiance et de nouveaux environnements. Cette nouvelle saga n’innove pas vraiment, mais recycle avec brio ce qui a fait le succès des épisodes précédents. On évolue donc en terrain familier, mais sans que cela ne sente le réchauffé à chaque nouvelle situation. Classique, donc, mais bien fait et bien mené. Et peut-être un brin plus humain, aussi.
On notera surtout un vrai et amusant fossé entre les différentes générations qui vont se croiser, ayant chacune ses références, son expérience, et même son code de langage.
JD partait avec ce lourd handicap d’avoir un paternel avec une forte personnalité, une vraie aura et une prestance certaine. Nous avions peur qu’il ne fasse pas le poids. Si effectivement, quand Marcus débarque, ce dernier en impose et prend naturellement l’écran, force est de constater que JD s’en sort toutefois très bien. Personnage intéressant et attachant, il a toutes les cartes en mains pour s’étoffer et marquer à son tour son époque. Marcus, quant à lui, est plus « badass » que jamais, avec une classe folle. Y’a pas à dire, les vieux guerriers, ça envoie vraiment du lourd.
Pour parler graphismes, Gears of War 4 est un très beau jeu. Certes, quelques textures merdouillantes de-ci de-là pourront être aperçues. Mais rien de terrible non plus. De la même manière, le jeu affiche du 30 images par seconde et n’évite pas quelques ralentissements. Mais là encore, pas de quoi crier à la trahison. Globalement, il s’agit d’un très beau jeu. Sublimes paysages, effets météo splendides, notamment durant les tempêtes, déluges de feu durant les batailles, explosions à outrance, le jeu fait dans la surenchère à tous les niveaux et vous en met plein la vue. Il y a surtout une vraie variété des décors.
Et si les visages des personnages et leur animation est peut-être un peu en retrait, Gears of War 4 s’inscrit quand même comme un jeu superbe et réussi.
Niveau gameplay, on est clairement en terrain connu. Les bonnes vieilles méthodes fonctionnent encore à merveille. On court, on se met à l’abri, on saute d’un abri à l’autre, et on défouraille tout ce qui bouge. Avec quelques nuances, toutefois. Il est désormais possible d’aller choper un ennemi planqué pour le trucider à la tronçonneuse, ou sauter par-dessus un muret pour lui arriver pieds en premier dans les gencives et l’éventrer par la suite.
Les habitués noteront d’ailleurs rapidement que le jeu continue dans l’ambiance violente et sanglante installée lors des précédents opus. Les personnages sont toujours un peu lourds, mais la réponse des touches, peut-être un brin plus réactive, permet d’enchaîner les mouvements, les courses, les sauts, les tirs, avec plus de fluidité.
En tout cas, on retrouve notre bon vieux Gears of War et ça, ça fait du bien.
Et pour info, l’arsenal se contente de recycler ce qui existait déjà, avec l’indétrônable Lanzor, en ajoutant quelques nouvelles armes : un fusil de sniper puissant mais sans lunette, un fusil à pompe dévastateur qui tire deux cartouches en même temps, un fusil au coup par coup, un lanceur de mines ou, mon préféré, le lanceur de lames à scies circulaires qui rebondissent sur les murs…
Au niveau du mutijoueur, on fera un rapide point sur le jeu en coop. Sympa en solo, la campagne prendra bien évidemment toute sa dimension lorsqu’elle sera partagée avec un pote en coop. Deux fois plus fun, deux fois plus agréable, deux fois plus immersif. Il est temps de vous trouver un partenaire de jeu.
Le reste du multi est particulièrement varié, solide et efficace. On retrouve le mode Horde 3.0, encore plus fun à jouer. Cinq classes de personnages, des vagues d’ennemis, et des joueurs qui vont réellement devoir se coordonner et jouer ensemble pour aller au bout. Au fil de l’expérience glanée, vous pourrez construire des armes de défense (tourelles, barrières…) et les faire évoluer. 50 vagues d’ennemis… ça va être très très chaud…
D’autres modes sont inclus, comme Dogeball (balle aux prisonniers) dans lequel on peut faire revivre un allié en tuant un ennemi, ou le mode Course à l’armement, qui oblige à tuer 3 ennemis avec chaque arme du jeu, les unes après les autres.
Bref, comme il fallait s’y attendre, ce Gears of War 4 pose les bases d’une nouvelle saga, avec de nouveaux ennemis – qui ressemblent toutefois sacrément aux anciens – et de nouveaux héros. Un soupçon de fan-service avec quelques clins d’œil, un gameplay dans la lignée des précédents opus, quelques ajouts par-ci par-là… Certains pourront lui reprocher son côté trop sage au niveau innovations, et de ne pas pousser assez le joueur dans ses retranchements. Mais ce nouvel épisode a toutefois le bon goût d’offrir de nouveaux héros intéressants, une histoire qui se tient, des mécaniques de jeu bien huilées et qui fonctionnent toujours à merveille, une bonne ambiance et quelques bonnes idées (nouvelles armes, météo…).
Un retour complètement gagnant. C’est un très bon Gears of War auquel nous avons droit.
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