Hitman (PC, PS4, Xbox One)

 

Publié le Mardi 15 mars 2016 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test de Hitman (PC, PS4, Xbox One)

47, c'est le QI des ennemis ?

imageHitman a fait les beaux jours du jeu vidéo dans les années 2000. Mais au fil de ses pérégrinations vidéoludiques et cinématographiques, ces dernières étant particulièrement ratées, pour ne pas dire catastrophiques et consternantes, le héros, baptisé Agent 47, a perdu de sa superbe.
Io-Interactive a décidé de redorer son blason avec un tout nouveau jeu, sobrement intitulé Hitman. Tout court.

En parlant de court, justement… le jeu se déroulera par épisodes. Le pack d’intro, qui vient de sortir, est à 15 € sur Xbox One et PS4, et à 12,99 € sur PC. Il comprend le prologue et les missions de Paris. Dès le mois prochain, direction Sapienza en Italie. Puis en mai, ce sera Marrakech, au Maroc. La Thaïlande, les USA et le Japon viendront compléter le jeu au fil des mois, le tout entrecoupés de mises à jour composées de missions temporaires et de défis bonus. Chaque mission supplémentaire sera vendue 10 € sur consoles et 8 € sur PC. Si vous voulez la totale, ce sera 50 € sur console et 41 € sur PC. Le jeu final, complet, en boîte, est annoncé pour janvier 2017.

L’Agent 47 est un tueur entraîné depuis son plus jeune âge par l’Agence, pour en faire un exécuteur parfait : sans sentiment, rapide, précis, inarretable.


screenCe nouveau jeu débute lors de la première rencontre entre l’Agent 47 et Diana, son contact. Le prologue vous propose une première mise en jambes dans un silo militaire désaffecté, histoire d’apprendre à contrôler le personnage. C’est assez intuitif et facile d’accès. On avance, on se cache, on s’accroupit, on active l’instinct du tueur qui permet de voir le déplacement de vos ennemis à travers les murs (personne n’a dit que Hitman était un jeu réaliste, hein), et éventuellement, on court, on frappe, on tire…
La première mission vous demande d’ailleurs de zigouiller un type sur un bateau, et fait montre de tous les talents du jeu : déguisements à enfiler, et différentes manières de tuer votre cible. En effet, que ce soit à l’aide d’armes, de poison, de corps à corps, ou d’éléments du décor, vous avez le choix des armes pour mener à bien votre mission.
Enfin, la mission se déroulant à Paris vous plonge en plein défilé de mode, avec deux cibles à abattre.

screenC’est d’ailleurs un vrai retour réussi à la recette qui a fait le succès de la série : une vraie liberté d’action des déguisements à enfiler pour passer inaperçu, un peu d’infiltration, pas mal de réflexion et d’imagination, et des dizaines de possibilités pour en arriver à vos fins. Avec un brin de logique, bien entendu : même habillé en peintre, quand on a un fusil à lunettes dans le dos, on a du mal à expliquer qu’il s’agit d’un nouveau modèle de pinceau. Et même déguisé parfaitement, vous risquez de vous faire repérer par certains ennemis qui, eux, connaissent le personnel sur le bout des doigts et sauront donc que vous êtes un imposteur. Il faudra donc éviter ces personnes-là. On vous rassure, elles seront marquées à l’écran… tout en sachant, et c’est une bonne chose, que chaque aide (mini-map, marquage des personnages-clefs…) peuvent être désactivés pour plus de challenge.

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screenSeul petit hic, à grandes responsabilités, grands problèmes. Et le jeu n’en manque clairement pas. La faute à une IA que nous qualifierons gentiment de catastrophique, même si les mots « complètement merdique » ont été bien plus souvent prononcés lors du test. On passera sur les bugs d’IA, façon « je bute ton copain devant toi et tu ne réagis pas, ou peu » qui nous est arrivé très occasionnellement. Le souci principal est que l’IA est soit complètement cheatée, et va réagir au quart de tour quand vous faites une action « anormale »… sachant que pour l’IA, aller aux toilettes ou toucher n’importe quel objet peut s’avérer être une action anormale et inquiéter les gardes… soit elle est complètement passive. La faute à un cône de surveillance et de vue complètement délimité et affreusement consternant. Même en état d’alerte maximal, vous pouvez vous planquer juste à côté d’un garde, dans la pénombre. Il ne vous verra pas si sa surveillance incombe de regarder dans une direction donnée. Direction limitée, puisque s’il est programmé pour voir à 30 mètres, par exemple, tuer un de ses potes à 31 mètres de lui ne l’alertera absolument pas.

screenEt c’est ce qui plombe totalement l’expérience, pour notre plus grand désarroi. Car Hitman en a pourtant vraiment sous la semelle. Cette progression, à enchaîner les déguisements selon le chemin et la méthode choisis, à recueillir des infos au fil de votre progression, à tenter de rejouer les missions en essayant une toute autre approche, ce qui vous permet au final d’avoir l’impression de jouer une nouvelle mission, cette liberté, le tout avec une jouabilité intuitive… tout ne pourrait être que bonheur et plaisir, s’il n’y avait pas cette IA.

D’autant plus qu’Hitman propose différents modes de jeux bien sympathiques, avec notamment un mode escalade qui vous donne, au fil de la mission, de nouvelles contraintes et obligations d’action et de déguisement…
D’autant plus qu’Hitman est un beau jeu, agréable à regarder, avec une belle ambiance et une animation réussie…

Bref, on ressent un certain gâchis. Dommage. On espère que ces problèmes seront très vite corrigés et que l’on pourra relever la note pour les prochains épisodes.
A noter, enfin, que les temps de chargement sur consoles sont anormalement élevés. Un autre point bien gonflant à corriger au plus vite.

 

 
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Hitman (PC, PS4, Xbox One)

Plateformes : PC - Xbox One - PS4

Editeur : Square Enix

Développeur : Io-Interactive

PEGI : 18+

Prix : 50 €

Aller sur le site officiel

Hitman (PC, PS4, Xbox One)

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