Publié le Mardi 8 mars 2016 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Plants vs. Zombies Garden Warfare 2 (PC, Xbox One, PS4)

Il faut cultiver votre jardin

Sympathique mais loin d’être inoubliable à sa sortie, le premier Plants vs Zombies : Garden Warfare 2 pâtissait surtout de son manque de contenu. Problème qui fut réglé au fil du temps à grands renforts de DLC gratuits sans pour autant, au final, changer l’impression générale du titre. Bref, un titre « prometteur » qui avait surtout le bon goût de ne pas être un simple dérivé sans saveur s’appuyant sur une licence désormais célèbre sans en renouveler l’intérêt, mais une vraie nouvelle et amusante expérience.
Car avant tout, Plants vs Zombies est un jeu pour mobile dans lequel vous garnissez votre jardin de plantes génétiquement modifiées pour faire la guerre aux zombies. Entre les plantes lance-flammes, les plantes qui tirent, les plantes qui explosent, les plantes qui protègent… c’est un monde délirant, beaucoup basé sur l’humour avec des personnages hauts en couleur, que ce soit d’un côté ou de l’autre, et globalement, la mayonnaise prend bien en un délire addictif.

Plants vs Zombies : Garden Warfare, c’est le même monde, le même délire, mais dans un jeu de shoot en vue extérieure. Un « TPS » pour « Third Person Shooter », comme on dit dans le langage videogames djeunz.

Le jeu est organisé autour d’un hub central. Une place, baptisée « Front du jardin », où vous accéderez aux différents modes de jeux. Si vous êtes en théorie du côté des plantes, vous pourrez toutefois rejoindre le côté zombie de la farce.


Bonne nouvelle, le jeu propose aujourd’hui une campagne solo : Les zombies du terrible Dr Zomboss ont vaincu et rebaptisé la ville « Zomburbia » au lieu de Suburbia. Quelques missions à faire, accompagné par une IA plutôt efficace, et qui va vous permettre de surtout appréhender le système de jeu et les différentes classes de plantes à jouer. Un brin répétitif, mais toujours aussi animée par cet esprit délirant, cette campagne solo d’accompagne de défis quotidiens à réaliser pour gagner des étoiles, étoiles qui vous permettront de débloquer des trésors planqués dans le Front du Jardin. Qui dit trésors, dit bien entendu équipements bonus. Idem pour le distributeur de vignettes : pour récupérer, de façon aléatoire, quelques packs bonus, en dépensant vos pièces. Pièces récupérées via le drapeau de puissance, situé au milieu de jardin, et qui vous permet d’affronter des vagues d’ennemis…

Globalement, et c’est un reproche conséquent fait au jeu, la progression est extrêmement lente et nécessite de passer forcément par ces phases. Un goût de « free to play » qui vous pousse à payer pour acquérir ces évolutions et améliorations… même si tout est accessible en jouant, c’est long, rapidement redondant et parfaitement gonflant. Parce que chaque unité plante ou zombie peut être améliorée… et nécessite donc un passage obligé via ces vignettes et ces trésors, et donc de constamment « farmer » (faire et refaire encore les missions pour gagner des pièces).
Et quand on sait que les packs récupérés le sont de manière aléatoire… avoir le top en matière d’amélioration nécessite des heures et des heures de jeu. Laborieux et légèrement pénible à la longue. En tout cas, moi, j’ai abandonné au bout d’un moment.


Bon. Vu comme ça, c’est sûr, le jeu part avec un certain handicap. Mais vous auriez tort de vous arrêter à ces reproches. En effet, Plants vs Zombies : Garden Warfare 2 reste avant tout un vrai délire, réussi, qui saura vous combler. On retrouve les mêmes personnages que dans le premier opus : cactus, tournesols, pois et j’en passe… mais aussi trois nouveaux. P’tit Maïs, à double mitraillette. Citron, sorte d’orange (ben oui) armée d’un laser et capable de se métamorphoser en « boule ». et Rose, une fleur magicienne qui peut ralentir le temps et changer les zombies en chèvres.
En face, il y a aussi du nouveau : Un pirate, Super Cortex plutôt orienté pour le corps à corps, et le Diablotin, très peu résistant mais dont les doubles pistolets lasers font des dégâts énormes.

Si les plantes offrent un panel plus varié, et plus facile d’accès qui devrait séduire les novices et les fainéants, il faut bien avouer que les zombies sont plus compliqués mais bien plus jouissifs à jouer, une fois que vous savez les maîtriser. Et quoi qu’il en soit, le tout reste un pur délire, totalement barré, à déguster dans les nombreux modes de jeux et sur les cartes proposées.

12 nouvelles cartes et 7 modes de jeux, jouables jusqu’à 24 joueurs, sont disponibles. On retrouve les classiques Jardins et Cimetières ou Assaut Végétal, les modes Suburbination, élimination confirmée (comme dans Call of Duty), Bombe Naine ou élimination par équipe.
En gros : contrôler des zones, abattre des ennemis ou détruire des points du camp ennemi à l’aide d’un nain de jardin explosif. Au choix.


Graphiquement, on reste dans l’idée d’un délire dessin-animé, à base de couleurs pétantes et d’explosions à tire-larigot. C’est d’ailleurs sans doute l’un des plus gros défauts du jeu : devenir rapidement bordélique lorsque l’action est soutenue à l’écran. Un manque de clarté préjudiciable qui empêche parfois de distinguer vos alliés de vos adversaires. Les effets, c’est marrant à voir, mais trop d’effets tue l’effet…
On notera également un effet pop-ip (objets qui apparaissent d’un seul coup) extrêmement marqué. Mais globalement, le jeu est un bazar assumé, joli à voir, encore plus marrant à jouer.

Au final, même malgré ses quelques défauts, certains étant assez lourds sur le long terme, Plants vs Zombies : Garden Warfare 2 reste un excellent défouloir. Mécanique de jeu bien huilée, jeu en écran splitté à deux, petit solo sympatoche, multi sérieux et consistant, fun de tous les instants…
C’est efficace, con à souhait, bref, on prend du plaisir. Que demander de plus ?