Publié le Mardi 17 novembre 2015 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test de StarCraft II : Legacy of the Void (PC)

Le meilleur du jeu de stratégie

Blizzard a vu grand pour son StarCraft II. Pour ce deuxième épisode de son jeu de stratégie en temps réel, les développeurs ont divisé en trois leur création. Trois jeux, trois campagnes, trois multijoueurs… trois points de vue, trois civilisations, mais une seule histoire.

Après avoir exploré l’humanité dans StarCraft II : Wings of Liberty, puis les insectoïdes Zergs dans StarCraft II : Heart of the Swarm, voici la troisième et ultime partie du jeu, mettant en scène les Protoss, dans StarCraft II : Legacy of the Void.

Les Protoss, pour ceux qui débarquent, sont une race alien technologiquement avancée, que les ennemis de toujours, les Zergs, ont chassés de leur planète. La bataille finale, entre les Protoss, menés par Artanis, et les Zergs, toujours sous la coupe de Kerrigan, est imminente. Les humains, au milieu, tentent d’arbitrer militairement les choses en tentant l’extinction pure et simple des deux races ennemies. Mais un tout autre danger guette les trois factions. Et il ne s’agit plus de querelles de races, mais de survie, quand Amon, le Dieu maléfique, revient pour dominer l’univers tout entier.

Durant une dizaine d’heures, la campagne solo de StarCraft II : Legacy of the Void va vous permettre de redécouvrir littéralement les armées Protoss. Déjà largement présentées dans les parties multijoueurs des deux précédents opus, ils se dévoilent complètement ici, sous un tout nouveau jour. Une dizaine d’heures à suivre des missions qui propulseront définitivement Artanis sur le devant de la scène. On y croisera aussi les héros des deux autres races, Raynor et Kerrigan, pour des alliances contre nature face à un nouvel ennemi commun.
La campagne se déroule comme dans les deux jeux précédents : les missions s’enchaînent de manière relativement linéaire (les choix proposés n’en sont pas vraiment au final), le tout centralisé autour d’un « hub », une base où vous mènerez à bien vos recherches, vos évolutions, où vous découvrirez peu à peu le scénario et le déroulé des évènements, et où vous sélectionnerez vos missions les unes après les autres.


Tout aussi classique le déroulement de cette campagne soit-il, il n’empêche qu’elle est de qualité. A plus d’un titre. Une narration impeccable, une mise en scène parfaite, le tout avec le plaisir de redécouvrir certaines unités et le fonctionnement intrinsèque des Protoss.
En effet, certaines unités bien connues vont se dévoiler sous un tout nouveau jour, grâce à un fonctionnement repensé et remanié. La tempête psionique du Haut Templier, le retour du célèbre Dragoon, une unité quadrupède puissante… vous allez passer du temps à tester les unités, à changer certaines de vos organisations, bref, à découvrir que les Protoss sont monstrueux, mais aussi monstrueusement jouissifs. Conquête, escorte, défense de territoire, éliminations… le fonctionnement des missions reste habituel, agrémenté de quelques objectifs secondaires dont certains pas piqués des vers question difficulté, mais Blizzard a une nouvelle fois bien léché son jeu, qui s’enchaîne avec bonheur, dans ce qui est le meilleur exemple de ce qu’est un excellent jeu de stratégie.

Toujours portée par ses cinématiques somptueuses, StarCraft II : Legacy of the Void se conclura de belle manière, via un épilogue mettant fin, peut-être via une conclusion un brin trop hollywoodienne, à l’histoire de nos trois héros, Raynor, Kerrigan et Artanis. Pour très certainement laisser la place à des petits nouveaux dans un probable StarCraft III d’ici 5-10 ans…

Mais bref. Loin d’être finalement annexe ou inutile, cette campagne solo vaut son pesant de cacahuètes intergalactiques.

Le multijoueur est bien entendu un élément essentiel de ce StarCraft II : Legacy of the Void. Comme dans tous les StarCraft. Un nouveau mode de jeu fait son apparition : la possibilité de jouer à deux en coopération contre l’IA. Comme dans les missions solo, les objectifs peuvent être variés, de la défense, de la conquête, de l’escorte… mais cette fois-ci, vous jouez à deux. Avec des personnages qui prennent du galon au fil de l’expérience glanée, et qui deviennent donc plus puissants, plus performants. Ce nouveau mode de jeu, bien à part, est une vraie réussite. Entre solo et multijoueur, il offre des dizaines d’heures de jeu supplémentaire, en espérant finalement que Blizzard l’étoffera au fil du temps avec des missions bonus et de nouveaux terrains de jeu.


Le nouveau mode Archonte est aussi le gros morceau de ce nouvel opus. Un mode à la fois compétitif et coopératif, soit deux joueurs à la tête d’une même base, face à deux autres joueurs. La coordination est primordiale, bien entendu, tout comme la répartition des tâches et la communication. Tout en sachant que même d’un bon niveau, vous vous retrouverez toujours à vous faire poutrer par plus forts que vous. Les pros vont se faire un plaisir de manger de la piétaille… mais les parties e-sports pourraient, grâce à ce mode original, s’en trouver plutôt jouissives, avec l’apparition de duos de gamers pros.

De nouvelles unités font également leur apparition. Les Zerg retrouvent le rôdeur et ses attaques souterraines, ainsi que le Saccageur, une unité d’attaque à distance. Les Terrans récupèrent le Croiseur, une unité aérienne puissante, et le Cyclone, un tank dévastateur. Enfin, les Protoss récupèrent l’Adepte, infanterie dotée de pouvoirs psioniques, et le Distrupteur, une unité robotisée aux déchargent électriques. Notez enfin que l’on passe de six à douze récolteurs de base, histoire d’accélérer le rythme du jeu en récupérant plus de ressources plus rapidement.

Enfin, graphiquement, pas de révolution. Le jeu reste visuellement joli, agréable, les animations sont nickel, bref, sans être le jeu de l’année, puisqu’il commence un peu à dater, StarCraft II : Legacy of the Void est un jeu très honorable qui tournera sur la majorité des machines.

Au final, donc, StarCraft II : Legacy of the Void montre une nouvelle fois la qualité des jeux de stratégie signés Blizzard. Une valeur sûre qui ravira tous les fans du genre, tous les fans de la saga, et qui montre que cette boîte en a encore sous le pied. Une belle conclusion à cette belle trilogie.