Albedo Eyes From Outer Space (PC)

 

Publié le Lundi 29 juin 2015 à 15:00:00 par Walid Hamadi

 

Test de Albedo Eyes From Outer Space (PC)

Ca ne vaut pas l'Attaque de la Moussaka Géante

screenEh dites, ça vous énerve pas quand vous êtes en train de faire votre boulot peinard et que soudainement des Aliens envahissent votre lieu de travail pour prendre le contrôle de votre planète ? Ben c’est ce qui est arrivé à John T. Longy, gardien de nuit sans histoire dans ce complexe scientifique perdu au milieu de la campagne américaine dans les années 1960. Le pauvre était en train de pioncer de veiller à la sécurité de l’endroit et doit désormais survivre à des globes oculaires sur pattes dont les intentions sont difficilement compréhensibles.

Ce jeu est l’œuvre d’un seul homme, l’italien Fabrizio Zagaglia qui a quasiment tout produit de ses mains. C’est donc à lui que nous devons l’ambiance si particulière des tout premiers films de science-fiction flairant bon la série B. Monstres tentaculaires visqueux, scientifiques n’ayant aucune limite, technologie futuriste dépassée et sons de theremine cheap pour toute musique. Ca a de bons côtés pour les amoureux du genre, mais aussi quelques mauvais côtés. Le premier c’est justement cette ambiance, visuelle comme sonore.

Albedo est un FPS orienté puzzles à l’extrême étalé sur une vingtaine de pièces dont il faudra sortir avec les quelques éléments qui se trouvent à l’intérieur. La plupart son mal éclairées, étouffantes et avec pour seuls bruits, la ventilation et des plics plocs de liquides qui fuient par la tuyauterie mal entretenue. Et comme vous passerez souvent 20 minutes ou plus à tourner en rond pour résoudre des énigmes, vous allez vite vous sentir étouffés par l’atmosphère pesante et la solitude.

screenCar oui, vous allez être surpris par la difficulté du titre qui vous fait passer d’une énigme à la résolution évidente à de véritables casse-têtes étrangement complexes à comprendre et encore plus compliqués à résoudre. Heureusement, il y a peu d’objets ramassés au début de l’aventure qui ne vous serviront que bien plus tard. Généralement, c’est avec ce que vous trouverez aux alentours que vous trouverez la sortie et c’est seulement dans ces moments là, qu’un peu de musique viendra vous récompenser. Seule autre distraction : à cause d’une couille dans le continuum espace-temps, John T. Longy sera victime de quelques visions amusantes et parfois impressionnantes.

Il convient alors de tempérer mes propos car le jeu n’est pas à tomber à la renverse. Pour le travail d’une seule personne, il est visuellement réussi. Par contre, quelques textures et bugs de collision gênent vraiment l’expérience, de même que les contrôles. Pour un FPS, on a déjà vu largement mieux. Le jeu ne reconnaissant pas les manettes, nous sommes obligés de nous contenter du duo clavier/souris. Le problème, c’est qu’en dehors des déplacements classiques, l’utilisation d’une arme ou d’un objet est franchement bancale. Passons la sélection d’items dans l’inventaire qui aurait pu être simplifiée avec des raccourcis, c’est surtout la sélection des actions à effectuer qui fait s’arracher les cheveux.
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Entre "Utiliser", "Tirer", "Combiner", "Manger", "Ranger", "Jeter" et d’autres, vous devrez faire défiler la roulette pour choisir la bonne action et parfois, alors que le temps vous manque. Toutefois, rien de scandaleux jusque-là. Mais c’est sans compter le défilement automatique de ces options ! Si parfois cela paraît être utile car ce système semble s’adapter à ce qu’il y a sous votre pointeur, dans les faits, c’est totalement foiré : lors d’une des rares scènes de combat très intense, le joueur a toutes les peines du monde à rester sur l’option "Tirer" qui se barre toute seule au bout de 3 secondes ou quand notre regard croise un objet interactif. Ainsi il a fallu refaire la séquence une dizaine de fois avant de survivre à l’assaut, tout simplement parce que John préférait ranger son fusil plutôt que de l’utiliser quand un œil lui fonçait dessus. Horripilant.

screenEt même en mode facile, il est difficile de survivre dans ces combats, parce que le temps de sortir de quoi restaurer un peu de santé, vous voilà attaqué par-derrière. Heureusement, vous pouvez aussi gérer indépendamment la difficulté des énigmes qui, réglées au minimum, pourront être passées sans conséquence si vraiment elles posent problème. Et oui, quelques-unes sont vraiment capilo-tractées et la chance sera l’une de vos précieuses alliées.

screenAu niveau du contenu, plusieurs easter eggs seront sympa à relever et le scénario, bien que cliché, est amusant à découvrir à la fin du jeu. Vous rencontrerez très peu d’ennemis, une sale mise-à-part et il vous sera difficile de savoir pourquoi un tel semble immortel alors que l’autre est massacrable en 3 coups de poing. Enfin les doublages sont décevants. Uniquement disponible en Anglais britannique ou américain (sous-titrée VF tout de même), la voix du héros est débilement plate. Dans le style de Duke Nukem ou Serious Sam, sans les bonnes vannes.

Pour résumer, Albedo n’est donc pas un très bon jeu. Certes, il n’est pas moche et il faut reconnaître que Fabrizio a du mérite a avoir accompli cela tout seul, mais il reste brouillon. Dans les contrôles cela se remarque particulièrement et laisse un gros sentiment de frustration. Les énigmes sont simple ou complexes, pas vraiment de point intermédiaire. Et tout ce qui fait le charme de ce style de SF n’est pas magnifié par la réalisation qui laisse le tout un peu plat, voire dérangeant. Un manque de caractère qui nous fait dire : « Dommage ».

 

 
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Albedo Eyes From Outer Space (PC)

Plateformes : PC

Editeur : Merge Games

Développeur : Z4G0 & Venturi Productions

PEGI : 16+

Prix : 14,99 €

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