The Crew (PC, PS4, Xbox One, Xbox 360)

 

Publié le Vendredi 5 décembre 2014 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test de The Crew (PC, PS4, Xbox One, Xbox 360)

La Crew de secours ?

imageNouvelle licence lancée par UbiSoft, The Crew est une sorte de MMO de courses. Vous voilà plongé au volant de bolides survitaminés, à conduire sur des milliers de kilomètres, à travers les champs, les prairies, les déserts, les montagnes, et même quelques grosses villes. La vraie question qui se pose, en fait, est de savoir si les mots MMO et courses peuvent aller de paire, ou si The Crew n’est qu’un vaste écran de fumée.

Premier constat : Le monde de The Crew est tout bonnement énorme. Vraiment. La carte des USA est découpée en 5 zones : Côte Ouest, Les Rocheuses, Midwest, Côte Est et le Sud. A chaque zone, quelques grosses villes : Détroit, Los Angeles, San Francisco, Las Vegas, Seattle, La Nouvelle-Orléans, Chicago, New York, Miami... Le reste, ce sont des milliers de routes, des centaines de défis, des milliers, que dis-je, des dizaines de milliers de kilomètres. La bonne preuve : il vous faudra, pour traverser la carte d’est en ouest ou d’ouest en est, de New York à Los Angeles ou de Los Angeles à New York, un peu moins d'une heure de jeu. Et tous les décors y passent. Montagnes, plaines, forêts, neiges, déserts… sachant que vous n'êtes pas obligé de rester sur les routes et pouvez couper à travers champs.

Une telle profusion de décors et de possibilités, on pourrait croire que les décors sont vides de vie. Il n’en est rien. On croise des dizaines d’animaux, d’autres voitures, et il se déroule partout, tout un tas de petites choses et petits détails qui vous feront parfois arrêter votre voiture et jeter un œil, sourire aux coins des lèvres, en appréciant ce genre de petites attentions distillées par les développeurs.

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screenBref, The Crew envoie du très lourd. Question graphisme, par contre, on est dans le basique. Comprenez qu’une telle profusion de détails se fait au détriment de la qualité visuelle. The Crew n’en est pas pour autant moche. Ne soyons pas malhonnête. Ce n’est certes pas le plus beau jeu du monde, surtout quand on sort d’un Forza, mais disons qu’il assure le minimum syndical. Pas de quoi crier à l’éclatement de rétine, dans le bon ou dans le mauvais sens. Certes, on tombe parfois sur quelques horizons franchement dégueus. Et le clipping est omniprésent. Il faudra s’y faire. Rien de bien gênant toutefois pour la conduite, on vous rassure. Mais peut-être les développeurs auraient-ils pu tenter d’améliorer un peu cet aspect. Tout comme celui des voitures, qui manquent vraiment de détails. Là encore, rien de traumatisant, j’avoue. Mais le niveau juste au-dessus aurait pu être apprécié.

screenCôté sensations de conduite, le constat est assez étonnant. D’un point de vue strictement personnel, le style résolument arcade, avec une voiture qui colle bien à la route et fait de grands et longs dérapages dans les virages, ne m’a pas déplu. Au contraire. Les bolides sont assez faciles à maîtriser, même si parfois, ils survirent pour des raisons assez inconnues, voire bizarres. Mais globalement, j’ai facilement réussi à dompter la bête, quel que soit le niveau et genre du bolide, sans réel problème. Ce ne fut pas le cas de tout le monde. Pris en main par d’autres membres de la rédaction, certains ont trouvé la conduite trop arcade, moins souple et agréable qu’un Forza Horizon ou qu’un Need For Speed, par exemple.
Quoi qu’il en soit, sachez que vous pourrez paramétrer les différentes aides à la conduite, les enlever pour ceux qui préfèrent, et que les plus grosses voitures offriront de bien meilleures sensations au final. Bref, pour peu qu’on y mette le temps, ou le prix, on arrive toujours à se faire plaisir malgré tout. Petit bémol : la gestion des collisions. Parfois une simple rayure quand vous prenez une voiture en sens inverse à pleine vitesse, parfois le capot qui explose alors que vous avez frôlé un arbre… pour le coup, c’est à revoir totalement.

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screenReste que les voitures sont sans doute l’un des gros points noirs du jeu. En effet, seuls 37 modèles sont proposés. Un chiffre que l’on peut sans honte qualifier de grotesque aujourd’hui. Répartis en cinq catégories (Street, Dirt, Perf, Raid et Circuit), ils peuvent toutefois être largement modifiés. En effet, au fil de leur utilisation, vous gagnez de l’expérience et des pièces pour les changer. Sachant qu’un véhicule peut atteindre le niveau 1299, vous avez le temps avant d’en voir le bout. Au niveau apparence physique, vous pouvez modifier ses pare-chocs, ses gentes, son aileron, sa jupe, ses ailes avant et arrière. Au niveau performances, ce sont le moteur, les suspensions, la transmission et autres qui peuvent être transformés et améliorés.
Certains modèles sont exclusifs à une catégorie. D’autres peuvent, selon vos modifications de pièces, être trimballées de l’une à l’autre catégorie. L’avantage, c’est que les courses s’effectuant selon ces catégories, vous ne serez jamais bloqués par manque du bon véhicule. D’ailleurs, quand vous en lancez une, le jeu vous propose directement de conduire la meilleure voiture de votre parc, inhérente à la bonne catégorie.

screenUn petit bémol toutefois : le jeu étant exclusivement multijoueur, ces modifications et améliorations ne donnent quasiment rien, voire strictement rien au niveau conduite. Comprenez par-là que les sensations resteront les mêmes. Vous n’aurez aucun sentiment de puissance supplémentaire. De quoi permettre au type qui a une voiture moins améliorée de pouvoir rivaliser avec vous. Par contre, quand vous affrontez une IA, alors que vous allez peiner de prime abord, vous leur collerez une peignée une fois le niveau de votre véhicule augmenté. Sans pour autant avoir l’impression d’avoir réalisé un meilleur temps, notez bien. Un comportement assez bizarre au demeurant, et malgré tout, très frustrant, mais qui s’explique par la nécessité de pouvoir faire jouer tout le monde ensemble, novices comme pros, et de s’appuyer principalement sur les capacités de conduite et non pas la puissance du véhicule. Louable, mais frustrant quand même, donc.
Notez enfin que pour atteindre le niveau 1299 sur une seule voiture, ce sont des centaines d’heures de jeu qui vous attendent.

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screenReste que le jeu, dans son déroulement scénaristique, est particulièrement bien pensé et bien fichu. Une histoire bien ficelée, une fois n’est pas coutume, dans la lignée des Fast & Furious. Et si ça ne vole pas non plus très haut, ça a au moins le mérite d’être là et d’être suffisamment bien raconté pour être intéressant. Si le jeu peut être fini en solo, comme un autiste (une connexion Internet est malgré tout obligatoire), le but est toutefois de partager le jeu entre amis. Créer une équipe. Un Crew. Se réunir sous une bannière. Ainsi, vous pourrez non seulement jouer à des missions en coop, mais aussi affronter d’autres équipes lors des missions en PvP. Lorsque vous abordez une mission et que vous avez besoin d’aide (ou que vous voulez la partager, tout simplement), vous pouvez faire appel à votre Crew. Une fois tous réunis sur place, vous pouvez lancer la course. Il suffit que l’un d’entre vous gagne ou remplisse les objectifs, pour que tout le monde valide la mission. Notez que l’attente pour choper des joueurs peut être assez longue selon l’heure à laquelle vous jouez.
Enfin, il existe tout un tas de missions : choper des checkpoints, contre-la-montre, courses simples, ou même réaliser un takedown sur un véhicule précis, ce qui devient très chaud quand on poursuit carrément un camion… il n’y en a pas non plus une variété folle, mais en nombre impressionnant, largement de quoi vous occuper des dizaines et des dizaines d’heures.

screenOn restera enfin nettement plus critique sur l’achat des voitures. Car oui, vous devrez débloquer les véhicules grâce aux crédits remportés en courses. Ou en achetant des crédits spéciaux, via micro-transactions. Débloquer une belle grosse voiture prendra du temps. C’est dommage. Ça aurait pu être considéré comme malin, en vous poussant à acheter la voiture de vos rêves via micro-transaction. Mais vus les prix pratiqués, c’est du purement et simplement du vol. Prenez, donc, votre mal en patience, et fuyez les micro-transactions. 15 € pour avoir assez de crédits et se payer, par exemple, une LaFerrari ou une Lamborghini Aventador, c’est scandaleux.

screenAu final, The Crew, sans être un mauvais jeu, loin de là, reste toutefois une déception. Il n’est, finalement, pas à la hauteur de ses promesses. Si les missions manquent un brin de variété, ce sont surtout le manque de véhicules et la gestion de leur achat qui tire une balle dans le pied du jeu. Ajoutez des collisions à revoir et une conduite à débat (mais rédhibitoire pour personne), et vous avez un jeu qui aurait très certainement eu besoin d’un vrai gros coup de polish et d’écoute des bêta-testeurs pour être au top. Qu’on ne crie pas au raté pour autant. Le jeu offre des centaines d’heures de courses, et malgré tout, il y a tellement à faire, tellement à voir, que ça fonctionne. On prend quand même pas mal de plaisir à parcourir les différentes régions, et à enchaîner les courses en solo, en copp, ou en compétition avec d’autres joueurs. Bref, un bon petit jeu malgré tout, qu’on se le dise.


 

 
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The Crew (PC, PS4, Xbox One, Xbox 360)

Plateformes : PC - Xbox 360 - Xbox One - PS4

Editeur : Ubisoft

Développeur : Ivory Tower

PEGI : 12+

Prix : 60 €

Aller sur le site officiel

The Crew (PC, PS4, Xbox One, Xbox 360)

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