WWE 2K15 (PS3, PS4, Xbox 360, Xbox One)

 

Publié le Mercredi 3 décembre 2014 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test de WWE 2K15 (PS3, PS4, Xbox 360, Xbox One)

Au tapis !

imagePas besoin d’être un fan de catch pour en apprécier le côté spectaculaire et grandiloquent à l’américaine, et pour se laisser transporter par la mise en scène, à mi-chemin entre le grand-spectacle et le ridicule propre à de tels évènements.
D’ailleurs, je me surprends parfois à regarder quelques rencontres et à frémir, ou rire, c’est selon, devant les athlètes et leurs figures parfois impressionnantes.
J’aime aussi les jeux de partage. Comprenez ceux que l’on peut jouer entre potes, lors d’un après-midi pluvieux (ou même ensoleillé, remarquez, je ne suis pas sectaire) ou lors d’une soirée quand les femmes sont absentes.
 
Bref, WWE 2K15 s’annonçait comme une vraie partie de plaisir, entre moment de grâce et lourdeur des combattants. Entre arène et cirque. Entre grand n’importe quoi et plaisir du show.
 
On n’est d’ailleurs pas déçu en lançant la partie. Chaque entrée de catcheur bénéficie d’une mise en scène à la mesure de l’évènement, à grands renforts de poses ou gestes frimeurs, de lumière épileptiques et d’effets pyrotechniques. Le public hurle ou hue, selon le camp choisi. Et vous avancez fièrement vers le ring. Ça vous pose une ambiance là. Surtout que graphiquement parlant, sur les nouvelles consoles, le jeu envoie du lourd sur ces entrées. Moins sur les vieilles consoles, bien entendu, même si ça reste dans la lignée du précédent opus.


screenEnfin, les personnages sont particulièrement bien modélisés et, à part un ou deux catcheurs un brin tassés à mon avis, ils offrent une ressemblance saisissante, tant dans le physique que dans le style.
On retrouve un roster (une liste de catcheurs) tout à fait correcte et qui propose les meilleurs d’entre eux. De CM Punk à Batista en passant par Hul Kogan, John Cena, Mark Henry, Kane, Randy Orton, The Rock, The Undertaker, Steve Austin ou Shawn Michaels, pour ne citer qu’eux. Quelques filles également, comme Tamina, Summer Rae, Naomi, Lana, Natalya, Brie Bela, Cameron ou AJ Lee… Il en manque quelques-uns, certes, mais globalement, à moins d’être un fan incontesté, avouons qu’il y a là de quoi se faire plaisir.
 
Ajoutez plusieurs modes de jeux, dont un mode carrière prometteur à base de petit scénario sur l’évolution de votre personnage, la gestion des contacts sur les réseaux sociaux… un mode Showcase axant les rencontres sur les rivalités entre Shawn Michael et Triple H, ou CM Punk et John Cena. Des matchs d’exhibition, différentes possibilités en solo et en multi… même si là encore, quelques modes ou options ont disparu depuis l’année dernière, on a quand même de quoi s’en contenter.
 
screenLe problème, c’est que la mayonnaise ne prend vraiment pas. La faute à d’innombrables imperfections ou mauvaises décisions, voire de limitations malvenues.
 
On commencera par la personnalisation du personnage, nettement moins importante et détaillée qu’à l’accoutumée. Une vraie frustration pour les fans ou pour ceux qui veulent créer un catcheur à leur image. Enfin, à leur image si vous faites 2m et 120kg de muscles. Sinon, à l’image du catcher rêvé, quoi.
Le mode carrière n’est pas non plus à la hauteur de l’évènement. Sans génie, sans saveur, sans cinématique, sans retournements de situations ou rencontres particulières, sans possibilité de se taper des barres de délires comme dans la réalité… Bref, un petit mode carrière strictement dirigiste, mal fichu, sans passion, manquant totalement de peps et de tonus.
 
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screenPire encore : le gameplay est clairement raté. Il s’articule principalement sur les contres, à lancer au bon moment, selon le bon timing. Rapidement, on se retrouve donc à devoir les gérer et pester quand on appuie un peu trop tôt ou un peu trop tard sur la touche adéquate, la fenêtre de tir qui vous permet de réussir l’action étant complètement limitée et excessivement frustrante de furtivité. Si certains matches permettent effectivement de bien retranscrire les différentes phases d’attaque et défense d’un personnage, on se retrouve le plus souvent à galérer à base de contres ratés, de coups foireux et on se contente de balancer des coups de base dans l’espoir que cela passera. C’est autant pour les figures spectaculaires, à base de sauts, de figures aériennes, et que l’on sortira nettement moins souvent. Le tout manque aussi cruellement de rythme et de punch. Ajoutez des comportements mal calibrés et des situations qui deviennent bien galères (monter sur les cordes est une vraie plaie) et les combats hors ring n’ont aucun intérêt ni ne se prêtent à aucun délire.
 
screenEnsuite, les animations saccadées des  coups offrent des personnages dont le comportement est finalement plus proche de celui de robots : on voit clairement les phases de lancement des coups, pas du tout dans la continuité d’un mouvement de catcheur, de toute manière bien trop raide pour être honnête.
 
Enfin, si graphiquement les entrées sont réussies et les catcheurs ressemblants, le stade, le ring, le public, et les animations, ne sont clairement pas à la hauteur de cet opus.
 
Au final, un seul constat s’impose. Et c’est un vrai constat d’échec : préférez la version WWE 2K14 sur les anciennes consoles.
 

 

 
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WWE 2K15 (PS3, PS4, Xbox 360, Xbox One)

Plateformes : Xbox 360 - PS3 - Xbox One - PS4

Editeur : 2K Sports

Développeur : 2K Sports

PEGI : 16+

Prix : 60 €

WWE 2K15 (PS3, PS4, Xbox 360, Xbox One)

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