Styx : Master of Shadows (PC, Xbox One, PS4)

 

Publié le Mardi 7 octobre 2014 à 14:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test de Styx : Master of Shadows (PC, Xbox One, PS4)

En vert et contre tous

imageRedoutable voleur et assassin, Styx n’est pas un inconnu auprès des joueurs. Personnage issu du jeu Of Orcs and Men, Styx est un gobelin, avec tout ce qui va bien : le nez crochu, les oreilles pointues, le menton allongé, les doigts effilés et une fâcheuse propension à envoyer tout ce qui se dresse sur son chemin ad patres.
L’histoire prend place bien des années avant Of Orcs and Men. Styx est malade. Il entend un appel incessant dans sa tête. Un murmure émanant de l’Arbre d’Ambre, précieuse et puissante relique située au sommet de la Tour D’Akenash.
Cette tour est une véritable cité labyrinthique, de ses bas-fonds à sa cime. Une fois à l’intérieur, notre héros a pour mission de voler le cœur de l’arbre. Ce qui ne va pas se faire sans problème.

Styx : Master of Shadows est un pur jeu d’infiltration. Une bonne partie du premier niveau va vous apprendre à vous mouvoir. Vite ou silencieusement. A assassiner un garde, vite et bruyamment, ou lentement et en silence. A grimper sur les murs et les plateformes. A voler des fioles d’ambre ou de vie. Les fioles d’ambre vous permettront de voir vos ennemis et distinguer le chemin à suivre. Ou encore à créer magiquement un clone qui, du coup, pourra distraire ou attaquer les ennemis.
Vous apprendrez à éteindre les torches, à la main ou en jetant des poignées de sable dessus, pour pouvoir avancer dans l’ombre.
Assez dirigiste dans un premier temps, le jeu va rapidement vous lâcher la bride. A l’écran, un objectif situé à plus ou moins longue distance. Devant vous, un énorme niveau. Vraiment énorme. Un entrelacs de salles, escaliers, promontoires, égouts, cachettes, et j’en passe. Tout un réseau plein de recoins pour rester invisible et de grandes étendues à découvert propices à vous faire pourchasser – et tuer. Car Styx n’est pas un combattant : face à l’ennemi, il encaisse plus de coups qu’il n’en donne et meurt. Souvent.
Bref, vous êtes au point A. Vous devez aller au point B. Démerdez-vous.

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screenA pas de loup, tuant quand c’est nécessaire, cachant les corps pour éviter que les soldats qui font une ronde ne tombent dessus, laissant quelques ennemis en vie parce qu’ils ne vous menacent pas, vous allez tenter de rallier votre but. A chaque fois, il existe une multitude de passages, de possibilités. A vous de prendre le chemin qui vous convient le plus, avec ou sans affrontement. Rien ne vous oblige à tuer : vous pouvez esquiver les rondes, éviter les gardes…

Des gardes, il y en a un paquet. Parfois plusieurs au même endroit. Certains immobiles, d’autres effectuant des rondes. Et bien entendu, plus vous progressez dans le jeu, plus ils sont à l’affût, bien placés sur votre chemin, et difficiles à tuer. Et pour couronner le tout, il n’y aura pas que des humains… on vous laisse la surprise de découvrir quels ennemis, puissants, et quels animaux, coriaces et à l’ouïe fine, qui vous donneront du fil à retordre.
Car tout peut alerter un ennemi : un bruit, un seau qu’on percute, une réception un peu trop lourde après un saut, une tête passée au coin du mur pour observer la suite des évènements… Il vous faut alors vous cacher, fuir, ou vous battre (souvent une mauvaise idée).

screenL’Ambre vous donne le pouvoir de créer un clone. Idiot et malhabile, il peut toutefois se glisser entre des grilles pour aller vous ouvrir le passage, voire s’agripper à un ennemi pour l’immobiliser le temps que vous tuiez son acolyte, voire simplement distraire un garde…

Entre deux niveaux, vous pourrez augmenter vos compétences : faire des assassinats depuis une position élevée, augmenter les capacités de votre clone, être plus discret, plus résistant… Les points sont distribués avec parcimonie, selon vos prouesses également. Vous devrez choisir quelles particularités augmenter.

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screenAlors non, le jeu n’est pas parfait : quelques bugs graphiques grossiers. Une caméra qui peut parfois gêner la vision. Mais rien de réellement handicapant pour jouer. L’IA des ennemis est également perfectible : certains vont vous trouver aisément tandis que d’autres, vous apercevant, lâcheront vite l’affaire sans que l’on sache réellement pourquoi. Sans parler de ceux qui vous repèrent à travers un plafond… en pierre. Bref, parfois, on se dit qu’il manque peut-être un coup de polish comme on peut en voir dans les blockbusters. C’est sans doute ça aussi, qui fait de Styx « un petit jeu » et non pas « un grand jeu ». Mais l’appellation « petit jeu » n’est pas pour autant péjorative. Non. Pas pour Styx Master of Shadows.

screenLa preuve : le jeu s’offre une jouabilité quasi-parfaite (ne manque qu’une touche pour « descendre », ce qui est bien chiant) et tout du moins d’une fluidité et d’une intuition surprenante. Exigeant, mais accessible, l’ensemble est surtout terriblement addictif. On meurt. Souvent. Mais on recommence à chaque fois, tentant de prendre d’autres passages, d’autres options. A ce titre, on aurait aimé des sauvegardes automatiques un peu mieux pensées, un peu moins éloignées, voire qu’il soit possible de sauvegarder soi-même.
Mais dans son ensemble, c’est un excellent jeu. Graphiquement réussi, dont chaque niveau offre des décors différents. Avec des temps de chargement extrêmement courts. Avec un level design de folie. Avec une ambiance captivante. Avec tant de possibilités de gameplay qu’on finit par s’éclater comme un malade à alterner les options. Et les modes les plus difficiles sont… vraiment difficiles. Très difficiles. De quoi ravir les novices comme les joueurs confirmés à la recherche d’un vrai challenge.

Intelligent, bien foutu, Styx Master of Shadows est sans aucun doute l’un des meilleurs jeux d’infiltration sorti à ce jour. Reléguant même Snake et son œil en moins au rang d’infirme du jeu vidéo. Un vrai coup de cœur, en quelque sorte. Et un coup de cœur, ça mérite un petit coup de pouce au niveau note.

 

 
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Styx : Master of Shadows (PC, Xbox One, PS4)

Plateformes : PC - Xbox One - PS4

Editeur : Focus

Développeur : Cyanide

PEGI : 16+

Prix : 25 €

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