Sherlock Holmes : Crimes & Punishments (PC, PS4, PS3, Xbox One, Xbox 360)

 

Publié le Vendredi 3 octobre 2014 à 14:00:00 par Walid Hamadi

 

Test de Sherlock Holmes : Crimes & Punishments (PC, PS4, PS3, Xbox One, Xbox 360)

Vraiment élémentaire

imageDans la série des Sherlock Holmes, je demande « Crimes et Châtiments ». Le nouveau volet des enquêtes virtuelles du plus grand détective de la littérature se veut le plus abouti et le plus fourni des jeux de Frogwares. Le studio ukrainien a déjà 5 jeux de la série à son actif, mais cette fois, ce ne sont pas moins de 6 enquêtes en un seul volume qui vous sont proposées. Aucune n’a de lien avec une autre, ainsi l’on vous incitera à consommer ce sixième opus à la façon d’une mini-série : épisode par épisode.

Pour la faire courte, c’est un bon point & click et les fans du genre apprécieront. Du moins dans sa construction. Parce que niveau difficulté, on ne peut pas dire que la barre soit placée à des hauteurs vertigineuses. Vous le savez peut-être déjà, mais je suis un mordu de séries. Et on est obligé de faire la comparaison avec le nouveau Sherlock produit par la BBC. Un chef d’œuvre soit dit en passant. Eh bien là, chaque enquête ressemble plus à un épisode des Experts ou de la série française RIS plutôt qu’aux énigmes concoctées par Steven Moffat et Mark Gatiss. Mais les débutants pourront être ravis s’ils veulent d’abord être portés par de bonnes histoires sans se prendre la tête.

L’un des points forts du jeu (mais là encore, ce n’est pas mirobolant), est son scénario. Si les dialogues sont on ne peut plus banals, l’enchaînement des évènements et la façon dont les enquêtes se déroulent retiennent suffisamment l’attention. Les indices sont faciles à trouver et à mettre en relation mais ils sont nombreux et nous permettent de se faire une propre idée des pourquoi et des comment des crimes qui nous sont exposés. Cela permet d’éviter de revenir X fois dans son carnet pour tenter d’assembler les pièces du puzzle.

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screenVenons-en donc à vos outils. Le carnet d’abord contient tous les indices, dialogues, portraits nécessaires à formuler vos théories. Ces théories vous les élaborerez grâce à une représentation physique de vos idées : les faits formeront des neurones et vous serez libres de choisir une version qui tient la route plutôt qu’une autre pour désigner un coupable. Chaque neurone peut être interprété différemment, mais on y reviendra plus tard. Niveau matériel, vous aurez toujours une bibliothèque à archives et encyclopédies, ainsi qu’une coiffeuse pour vos déguisements et un petit labo de chimie au 221b Baker Street. Ce dernier vous permettra de faire des expériences rudimentaires donnant lieu à des mini-jeux pas très ardus.

Sur les scènes de crimes aussi vous aurez à résoudre quelques casse-têtes pour déverrouiller des serrures, utiliser votre légendaire imagination pour reconstituer les évènements ou assembler des fragments d’indices. Quelques soucis d’ergonomie sont d’ailleurs à relever à certains endroits, voir des bugs assez gênants si l’on veut tout faire soi-même, mais il est possible de sauter les énigmes sans pénalité. Enfin, une « super vision de meilleur enquêteur du monde trop stylée en noir et blanc » vous permettra d’inspecter ce que ces autres demeurés de Scottland Yard n’ont même pas vu.

screenCar oui, vous êtes entouré de boulets. Au bout du 6ème jeu, Watson et Lestrade n’arrêtent pas de s’émerveiller de vos talents pas si exceptionnels que ça au final. Et c’est vite gonflant. Ils ne servent à rien d’autre et n’ont pas plus de personnalité que Toby, le brave compagnon à poils du détective à la casquette. Pire, le canidé sera même plus utile pour sa truffe que les deux autres… truffes. On en revient aux séries télévisées nommées ci-dessus : Sherlock n’a ni le charisme ni le talent du personnage incarné par Benedict Cumberbatch. Par contre il a le melon d’un Horatio Caine et ses mêmes capacités de déduction. Pas plus. Souvent, vous savez qui est le coupable, mais les connexions neuronales du héros ont du mal à se faire comme on le voudrait. Certains neurones présentent des faits qui ne laissent pas de place au doute, mais la plupart vous offrent deux choix d’interprétation. Et lors de la 3ème enquête, le joueur n’a le droit à aucune explication sur le cheminement qui mène à la bonne conclusion. Tout repose sur votre intuition tant les indices sont ambivalents.

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screenDu coup, à la fin de chaque affaire, on vous propose de voir si vous avez arrêté le bon suspect. Cela gâche le plaisir, mais c’est facultatif. Si l’on fait ce choix, on peut revenir juste avant la phase d’accusation et corriger le tir. De la même manière, Holmes a le choix de condamner moralement le criminel, ou de l’absoudre et faire preuve d’humanité en fonction des circonstances du meurtre. Pas de chamboulement à prévoir dans le scénario toutefois.

Techniquement, c’est assez inégal. Les textures et les visages sont assez détaillés, mais les personnages sont plutôt moches. Les doublages ne sont pas très emballants d’ailleurs. Comptez 1 à 3h de jeu par enquêtes soient 12h au total à tout casser. Et encore, ce temps est gonflé artificiellement par des temps de chargements trop longs selon les lieux sur lesquels vous désirez vous rendre. Ces phases de chargements sont aussi les seules à souffrir de chutes de framerate sévères (on y voit Holmes se déplacer en fiacre et le joueur peut en profiter pour relire ses notes), c’est donc un mal assez insignifiant.

screenAu final, nous ne saurions conseiller Sherlock Holmes : Crimes & Punishments aux férus d’énigmes. Si par contre vous aimez les histoires d’enquêtes policières, vous y trouverez votre bonheur. Sans être pris par la main de bout en bout, le joueur est suffisamment assisté pour ne jamais être bloqué et peut avoir la satisfaction de faire chauffer un minimum son cerveau. Ne vous attendez pas par contre à des ambiances saisissantes et à être époustouflé par l’action ou les émotions, ce jeu est peu rythmé. Le manque d’intensité est sans doute un choix pour que chacun ne se souvienne uniquement que ce sont ses talents de détective débutant qui lui ont permis de voir la fin de l’histoire, assez plate elle aussi.

 

 
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Sherlock Holmes : Crimes & Punishments (PC, PS4, PS3, Xbox One, Xbox 360)

Plateformes : PC - Xbox 360 - PS3 - Xbox One - PS4

Editeur : Focus Home Interactive

Développeur : Frogwares

PEGI : 16+

Prix : 40 € à 55 €

Aller sur le site officiel

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