Publié le Mercredi 20 août 2014 à 12:00:00 par Sylvain Morgant

 

The Expendables 3, la critique du film

Gros bras, petites quéquettes ?

Peu de temps après avoir récupéré l'un de leurs anciens membres, les Expendables, menés par Barney Ross, ont pour mission d'éliminer un marchand d'armes connu sous le nom de Victor.

Au grand étonnement de Ross, Victor est en fait Conrad Stonebanks, cofondateur des Expendables et présumé mort, tué par Ross il y a des années. Mu par un désir de vengeance, Barney est à l’origine de l'échec de la mission et pire que tout, l'un de ses hommes est grièvement blessé.

Se reprochant l'état de son ami, Ross dissout l'équipe actuelle et recrute de nouveaux membres. Plus jeunes, équipés avec du matériel de dernière technologie, ils n'ont aussi rien à perdre pour une mission qui pourrait être sans retour.

Que la chasse commence.

La saga Expendables, démarrée il y a 4 ans, vient d'avoir un nouveau rejeton.

Ce troisième épisode, réalisé par Patrick Hughes voit le retour des héros s'accompagner de petits nouveaux. On retrouve ainsi devant la caméra Sylvester Stallone, Jason Statham, Arnold Schwarzenegger, Harrison Ford, Mel Gibson, Antonio Banderas, Jet Li, Wesley Snipes, Dolph Lundgren, Kelsey Grammer, Randy Couture, Terry Crews, Kellan Lutz, Ronda Rousey, Glen Powell, Victor Ortiz et Robert Davi. Et là, je viens de gagner 3 lignes juste avec le casting. Vous noterez l'absence notable de Bruce Willis, viré à coups de pieds au cul par Stallone suite à une demande de salaire pas du tout en adéquation avec le budget du film.


Il est par contre un peu dommage que les "petits" nouveaux et leurs talents particuliers ne soient pas plus mis en avant. A part Ronda Rousey, combattante de MMA, qui a droit à une grosse baston, et Kellan Lutz qui doit être sponsorisé par Red Bull dans une séquence, on les cherche encore les petits nouveaux.

Les deux premiers volets faisaient la part belle à l'action bourrine made in années 80/90 en y incorporant une dose massive d'humour, et le troisième volet reprend la même recette. On a donc droit à de l'humour potache (Harrison Ford qui monte dans une Ford et avec un gros zoom sur le logo Ford), des références pleines d'humour à la vie des acteurs (Snipes qui dit qu'il était dans une prison pour fraude fiscale), des vannes et des moqueries qui sont envoyées entre les acteurs. Bref ils s'amusent tous toujours autant. L'autre partie de la recette est l'action bourrine à souhait, avec gros flingues, hélicoptères, gros bras, fusillades qui ne semblent pas s'arrêter, explosions à gogo et morceaux de bravoure en mode "n'importe nawak". Comme dans les années 80/90 et qu'on aime tant quoi. A un détail près. Un tout petit détail. Un minuscule petit détail.

Il n’y a plus de gerbes de sang !

Stallone et les producteurs, pour toucher un plus large publique (pour avoir plus d'argent quoi), ont décidé de diminuer la violence des scènes de combat. Finies donc les gerbes de sangs à chaque impact, les démembrements au couteau, l'éparpillement à la grenade et autres réjouissantes manières d'explorer le corps humain tout en révisant son CAP boucherie. Pour résumer, c'est un film aseptisé. Y a des morts par paquet de 100 mais y en a pas un seul qui perd une goutte de sang !

Et c'est franchement le gros point noir du film.


On peut trouver un peu dommage que le ton du film redevienne sérieux (toujours de l'humour, mais moins au premier plan) comme dans le premier, mais merde, on n'est pas sensé regarder Oui-Oui chez le boucher ou Twiligth avec des vampires végétariens qui baisent pas. Où est passé le sang ? Les bouts qui volent ? Ce qui faisait le petit plus de ces séquences d'actions, c'était que ça giclait dans tous les sens ! Comme à la bonne époque quoi !

Bah là, y’en n’a plus. Enfin, y’en n’a plus pour la version cinéma mais une version non-censurée doit sortir en DVD/Blu-Ray. Et c'est quand même très très con, alors qu'un film sort au cinéma, de devoir attendre la sortie des supports digitaux pour voir la version "pas pour les fillettes".

Finalement, que penser d'Expendables 3 ?

Si c'est toujours un plaisir de retrouver nos gros bras et de les voir tout faire sauter, le plaisir est atténué par une censure bien de notre époque, où la moindre petite goutte de sang est masquée pour ne pas choquer les ados de notre génération.

Monde de merde…