Silent Hill Downpour (Xbox 360, PS3)

 

Publié le Vendredi 24 février 2012 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Preview de Silent Hill Downpour (Xbox 360, PS3)

Le Fugitif chez les clefs à molette

imageAprès un Silent Hill Homecoming développé par Double Helix Productions qui, sans être révolutionnaire, avait plutôt séduit, Konami a décidé de continuer de donner le développement de la série à des studios occidentaux. Et ce sont les tchèques de Vatra Games qui se sont vus attribuer cette tâche. Un pari osé pour un studio qui n’a pas encore fait ses preuves, même s’il est composé par des anciens de Kuju Entertainement (You're in the Movies, The House of the Dead: Overkill, Art Academy…).

Silent Hill Downpour met en scène Murphy Pendleton, un détenu. Le jeu débute avec une longue intro assez obscure et qui soulève plein d’interrogations… nous ne pouvons vous en dire plus sous peine de nous attirer les foudres (et les tueurs) de Konami. Sachez simplement que Murphy a été très très méchant. Du coup, il est transféré avec tout un tas de criminels sans pitié dans une prison de haute sécurité. Manque de bol, le bus a un accident sur le chemin et Murphy se réveille bizarrement seul, sur le bord de la route, sans menottes, et sans âme qui vive ou qui ne vive plus autour de lui. Il va donc commencer par traverser rapidement un petit bout de forêt, tomber sur 2-3 cadavres, ramasser une lampe, une clef à molette et je ne sais quoi d’autre, pour finalement tomber dans une petite bourgade désaffectée.

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screenDe là, parce que c’est un aventurier, Murphy va se dire « Tiens, et si je prenais le téléphérique qui mène à Silent Hill, hein ? ». Parce que même si Murphy est en cavale, un petit peu de tourisme ne peut pas faire de mal. Il va donc falloir trouver un ticket pour franchir ces gros tourniquets, fouiller les maisons alentours et se rendre compte qu’il se passe des trucs assez bizarres dans le coin : la réalité qui se modifie, une sorte de trou noir chauffé à blanc (oui, faut le faire) qui veut vous aspirer et vous course, des escaliers qui n’en finissent plus, des pièces qui apparaissent et disparaissent et des espèces de zombies en robe dotés de gants que ne renierait pas Freddy Krueger. Classique, quoi…

screenSur le premier chapitre, le seul que nous ayons pu voir, plusieurs choses sortent du lot. Déjà, la personne qui nous faisait la démo a été incapable de lancer une clef à molette sur un corbeau. Enfin, il a essayé, mais l’a raté d’un bon mètre. Et ça, c’est un peu la honte.
Ensuite, le jeu est un peu plus orienté action. Les combats semblent plus nombreux. Les coups aussi (on peut parer et frapper). Il y a une multitude d’objets à utiliser : couteaux, clefs à molette (ils devaient avoir un prix de gros parce que des clefs à molette, il y en a partout), bâton, cailloux, hachoir, bouteilles, extincteur… on peut même prendre un râteau pour se battre. C’est au choix. Sans oublier que le jeu fourmille d’indices qui sont autant d’infos primordiales ou secondaires, ces dernières vous offrant la possibilité de remplir de petits challenges annexes pas piqués des vers. A noter que le gameplay est simple et intuitif.

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screenPlus orienté action, et sans doute avec une ambiance moins pesante, donc, mais tout aussi dérangeante et particulière. A ne pas prendre comme une trahison, en fait, mais comme une évolution naturelle du jeu. Disons que c’est plutôt bien géré. Il faudra voir comment évolue le jeu au fil du temps et s’il arrive à bien gérer les moments angoissants et les moments plus sportifs, mais dans l’ensemble, ce premier chapitre arrivait à bien faire le lien entre les deux. Et surtout, il était porté par une excellente bande sonore composée, cette fois-ci, par Daniel Licht (Dexter).

Après, c’est un Silent Hill et un survival-horror… donc on retrouve les mêmes travers qu’habituellement : restrictions stupides (on ne peut porter qu’un seul objet ou qu’une seule arme), personnage qui court comme un asthmatique, progression en couloirs, animation arthritique… et bien entendu, scénario convenu et prévisible.

screenGraphiquement, le jeu n’a pas l’air mal. Avec les précautions d’usage liées au fait que la démo a été réalisée sur une version qui date de plusieurs semaines, et sur PS3 (donc avec un aliasing à la limite de l’acceptable). On ne peut pas trop se prononcer, donc, mais outre la tronche insupportable du héros, les décors se tiennent, sont fouillés et détaillés, et les textures dans l’ensemble ne sont pas trop dégueulasses. On peut logiquement penser que le jeu devrait bien se tenir à sa sortie.

Bref. Si ce Silent Hill Downpour ne s’annonce pas comme une grosse claque et un renouveau exceptionnel de la série, il devrait tout du moins assurer le minimum syndical. Le minimum syndical qu’on demande à un Silent Hill, hein, donc un minimum syndical assez élevé tout de même. Un bon jeu en perspective, donc.

 
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