Publié le Mardi 11 octobre 2011 à 12:00:00 par Cedric Gasperini
Tu vas l'avoir ta putain de guerre !
La Troisième Guerre Mondiale n’aura pas lieu entre les Américains ou les Russes, contrairement à ce que l’on a pu croire pendant des dizaines années, attisant notre haine de ces salopards d’alcooliques buveurs de vodka et amplifiant notre attirance pour la douce et belle patrie du Triple Whopper with cheese.
Non. La Third Fucking Nuclear World War sera américano-américaine. Tout à fait. Et elle sera entre Battlefield 3 et Call of Duty Modern Warfare 3. Troisième guerre, troisième Battlefield, troisième Modern Warfare, si ce n’est pas une putain de symbolique, ça.
Comme on aime abattre nos idoles et pousser aux fesses le petit challenger, comme en plus, ledit challenger a un graphisme – en théorie – à couper le souffle, Battlefield 3 a rapidement pris les devants dans le cœur des gamers de tous pays.
Mais c’est enterrer bien vite le leader qui a plus d’un tour dans son sac. La preuve, avec les deux missions que nous avons pu apercevoir lors d’une présentation tout en fureur et tout en charme. Et je ne dis pas ça seulement pour les délicieuses attachées de presse – toujours trop « de presse » et jamais assez « attachées » à mon goût – mais aussi parce que la démo était jouée par une joueuse, de brillante manière qui plus est, preuve que lorsque les balles sifflent, nous avons tous le même sexe et tous la même envie de repousser l’ennemi qui ne fait rien qu’à venir jusque dans nos campagnes égorger nos fils, nos femmes, nos maris et nos huskies.
Première mission. Si mes souvenirs sont bons et que ma mémoire ne me joue pas trop de tours, elle se déroule dans une grande ville, de type New York City, à l’heure où les hot dogs vont au lit. Le combat débute entre votre unité et une ribambelle de terroristes. On poursuit l’ennemi, semant les cadavres sur son chemin et perdant,
God Save Their Souls, quelques coéquipiers au passage. Même si globalement, l’affrontement est sympathique, bien rythmé, que les balles pleuvent, que les cris d’encouragement de vos supérieurs et les râles de vos ennemis viennent ponctuer les salves, on reste dans le classique. Dans ce que l’on connait : un bon FPS qui envoie.
Débutée dans une sorte de chantier BTP, les combats vous entraînent rapidement sous terre. Vous repoussez la ligne d’assaut et l’ennemi recule pour se réfugier dans le métro.
Ils prennent alors d’assaut une rame et s’enfuient sur les rails. De votre côté, vous les suivez en voiture (je vous rappelle que la configuration du métro New Yorkais n’est pas la même que le métro parisien et que quand on veut poursuivre une rame en voiture, il n’y a pas besoin de passer par les tourniquets et de valider son billet).
Et là, tout devient du pur Call of Duty. Des effets spéciaux de folie à couper le souffle. Façon rail shooter, vous canardez les rames qui filent à pleine vitesse entre les stations. Vous prenez d’autres voies, revenez derrière le métro… C’est impressionnant, ça va vite, ce n’est pas trop long non plus et c’est tant mieux parce que vous vous rendez d’un seul coup compte que vous avez pulvérisé le record du monde d’apnée devant manette tant vous en prenez plein les yeux. Mention spéciale au déraillement de la rame, aux explosions qui en suivent, à la destruction quasi-totale d’une station, des piliers en béton qui sont balayés… de quoi nous renvoyer à un bon Die Hard 3 (souvenez-vous) et le même genre de scène, ici bien plus impressionnante toutefois.
Ouah. Difficile de rendre sur le papier l’énergie de cette mission, le son de tôle froissée ou de balles sifflant au-dessus de votre tête. Il faut y être pour le croire et sentir vibrer vos pavillons au son du 5.1.
Graphiquement, le moteur accuse peut-être un brin le coup, mais les développeurs ont en tirer le maximum pour que ce ne soit pas gênant et ont surtout su mettre en scène l’action pour vous scotcher sur votre siège.
Autre endroit du globe : Paris. Autre mission. Autre bave qui coule sans que l’on s’en rende compte de notre bouche grande ouverte devant un sacré moment.
Vous êtes dans les rues de Paris, flinguant à tout va l’ennemi qui débouche des avenues. Zoom arrière en pleine action. Vous voilà dans un bombardier qui prête main-forte aux hommes au sol. Vous dézinguez quelques tanks, quelques piétailles et quelques hélicos… retour au sol : un hélico que vous venez de détruire s’explose devant vos yeux et vous manque de peu… Vous progressez alors dans les ruelles, vous abritant là où vous pouvez, tandis que les immeubles explosent sous vos yeux, et pénétrez dans un immeuble.
Re-zoom arrière. On repart dans le bombardier et on remet le paquet contre des tanks et des hélicos.
Retour au sol… notez que ces zooms et dézooms sont bien rythmés et les passages dans le bombardier, assez courts pour ne pas lasser, suffisamment longs pour permettre quelques excentricités et qu’ils agrémentent réellement le scénario, offrant une variété somme toute bienvenue. Moi qui ai toujours détesté ces passages de type « shoot » ou « rail shooter » qui gonflent artificiellement la durée de vie (et qui gonflent également mon humeur au passage), ils semblent ici bien intégrés et vraiment bien gérés.
Retour au sol, donc, disais-je. Vous êtes dans un immeuble qui donne sur un petit parc. Et devez faire face à des dizaines d’ennemis, des tanks… là encore, c’est du haut de gamme. Ça canarde de partout, ça explose… il se passe des dizaines de choses à l’écran, bref, on en prend une nouvelle fois plein, mais vraiment plein la tête.
Fin de la démonstration.
Un avis ? Encore plus saisissant. Encore plus époustouflant. Ce Modern Warfare 3 s’annonce encore plus. Encore plus de tout. Bien entendu, il faudra attendre pour voir le scénario dans sa globalité, scénario que nous ne pouvons ici aucunement juger. Mais sur cet aperçu de deux missions inédites, nous avons été véritablement bluffés. Les scripts s’inscrivent parfaitement dans l’action. C’est ultra-spectaculaire. C’est ultra-prenant. On retient son souffle, on laisse échapper çà et là un « waaaah » d’émerveillement, bref, voilà qui s’annonce comme tout bonnement exceptionnel.
En espérant que l’intégralité du jeu sera du même acabit, il semblerait qu’Infinity Ward ait réussi à hausser le niveau pour contrer le challenger et garder sa place de leader. Vivement novembre pour un verdict final.