Publié le Lundi 7 avril 2014 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Preview de Child of Light

Trop de jour nuit ?

Prévu pour la fin du mois, Child of Light est un cri d’amour aux jeux de rôle nippons de la part d’Ubisoft. Ce jeu où l’onirisme est le maitre-mot, est un chef d’œuvre de beauté et de tendresse.

Comme vous avez toujours rêvé d’être une princesse, vous incarnez Aurora. Malheureusement, et pour la plus grande tristesse de son père qui l’adore, Aurora est morte. Ou sur le point de l’être. Ou du moins, n’est plus de ce monde. Au lieu de ça, elle se réveille dans un monde merveilleux. Mais ce monde est envahi peu à peu par les ténèbres. Des monstres se réveillent et pervertissent les plantes et les animaux. Les habitants se transforment en corbeaux… mille dangers corrompent ce pourtant si sublime environnement.
Et c’est sur Aurora que le destin de cet univers incroyable va reposer. Accompagnée d’une luciole magique, l’Igniculus, elle va parcourir le monde. De rencontre en rencontre, elle va se composer une véritable petite armée dans le but de renverser la noirceur pour faire triompher la lumière.

Child of Light, plus qu’un jeu vidéo, est un véritable conte. Vous évoluez dans de somptueux décors, qu’ils soient végétaux comme une forêt, un enchevêtrement de racines aux pointes acérées ou les cimes des arbres, ou qu’ils soient un bâtiment, ruines, grottes…
Tout y est magnifiquement dessiné et par son ambiance vous transporte sans peine dans cet univers de rêves et de cauchemars.


La jeune Aurora va faire de sales rencontres sur son chemin : des monstres hideux, qu’ils soient hydres à plusieurs tête, loups-garous, araignées, statues, dragons, fantômes et j’en passe. Les combats se font au tour par tour. Une jauge vous indique le tour de chaque protagoniste. Elle implique une longue phase d’attente, puis une courte phase de préparation, une fois l’icône de votre personnage arrivée au bout de cette jauge, le coup est porté. Qu’il s’agisse d’un sort, d’un coup, d’une protection, d’une potion avalée…
Chaque sort ou geste a une exécution plus ou moins rapide. Et votre vitesse varie également selon votre niveau, comme la vitesse de vos ennemis varie selon leur race.

Mais il y a plusieurs subtilités : recevoir un sort ou un coup vous déstabilise. Si vous étiez sur le point de porter le vôtre, vous repartez en phase d’attente… De la même manière, la luciole, placée sur un ennemi, peut le ralentir (elle aussi a une jauge et ne peut donc pas être utilisée indéfiniment). Placée sur vous, la luciole vous soigne. Elle peut aussi aller récupérer des bonus de soin et de magie cachés dans certaines plantes.
Vous allez donc devoir bien gérer vos choix. Ralentir l’ennemi plus rapide que vous, frapper le plus puissant avant qu’il ne vous frappe pour le faire reculer dans l’échelle des tours de jeux. Récupérer les bonus au bon moment…


Vous pourrez combattre avec deux personnages maximum. C’est un peu dommage quand on sait que vous pourrez changer de personnage en plein combat, et qu’en face, ce sont jusqu’à trois ennemis que vous affronterez. On aurait peut-être aimé quelque chose d’un peu plus équilibré. Surtout quand vous venez de vous prendre une épine d’un décor de ronces et que votre vie est donc réduite d’autant. Ou que vous sortez tout juste d’un combat et n’avez pas eu le temps de récupérer…

Un jeu très exigeant, donc, mais dans la plus pure lignée des jeux de rôle nippons. Avec ses trois branches d’évolution, à remplir au fil de l’expérience gagnée et des niveaux passés. Il faudra, à priori, plutôt en privilégié une seule, quitte à donner des rôles plutôt défensifs ou plutôt offensifs selon vos personnages…

Un brin répétitif à première vue, un brin gnangnan à certains moments, Child of Light n’en est pas moins prometteur. Son ambiance sublime et envoûtante, ses personnages caricaturaux mais attachants, ses ennemis basés sur les éléments (eau, terre, air, feu, mais aussi mort) qui ont tous un point faible (les sorts de feu sur des personnages d’eau… comment dire) ajoutent une dimension supplémentaire à l’aspect tactique. Réflexion, réflexes, intelligence seront les maîtres-mots de ce nouveau jeu, onirique, et qui vous plonge dans une belle métaphore du passage de l’enfance à l’âge adulte.