Publié le Vendredi 7 janvier 2011 à 14:00:00 par Cedric Gasperini

 

La nouvelle Ministre de l'écologie s'attaque au dossier du musée du jeu vidéo

NKM à la rescousse

Délicat dossier que celui du musée de l'informatique et du musée du jeu vidéo... Pour résumer, et pour faire court, ces deux musées sont situés sur le toit de la Grande Arche de la défense. Et pour ceux qui se demandent, non, ils ne sont pas directement sur le toit, à voir les manettes s'envoler au gré des vents violents et les écrans exploser sous les intempéries. Il s'agit d'un grand espace situé au dernier étage de la Grande Arche.
Ouvert en grandes pompes le 14 avril 2010, le musée du jeu vidéo a fermé ses portes... le 26 avril... suite à des problèmes techniques importants concernant les ascenseurs (quand des pièces se détachent, c'est mauvais signe, surtout quand il s'agit d'une poulie d'un kilo qui vient s'écraser 75 mètres plus bas)...

Le Ministère du Développement Durable, propriétaire des lieux, décide de fermer l'exploitation et se plonge un peu plus dans ce dossier... pour y déterrer un truc qui ne sent pas forcément très bon. L'exploitation de l'espace conséquent situé au dernier étage de la Grande Arche a été donné à une "fondation" baptisée Le Toit de la Grande Arche. Fondation qui ne paie plus l'occupation des locaux (estimée à 180 000 € par an environ) depuis deux ans déjà. Cette fondation affiche d'ailleurs des comptes qualifiés d'opaques, avec des bénéfices étrangement ridicules (50 000 € sur le dernier exercice) compte tenu du chiffre d'affaire annuel (environ 3 millions d'euros)... Pourtant, l'espace est souvent loué pour des soirées (le lancement de Windows Vista en janvier 2007 par exemple), 200 000 personnes visitent le lieu chaque année (10 € l'entrée), sans parler du musée de l'informatique, un restaurant gastronomique... et donc, depuis peu, un musée du jeu vidéo.

C'en est trop pour le Ministère qui décide de reprendre le dossier en mains. Malgré les réparations des ascenseurs, la réouverture de la Grande Arche n'est pas acceptée. Les deux s'opposent violemment. Le Ministère veut récupérer les lieux et s'en servir notamment pour ses réceptions. La société du Toit de la Grande Arche réclame 29,5 millions d'euros pour prendre ses cliques et ses claques. Refus tout net du Ministre de l'époque, Jean-Louis Borloo, qui en propose 500 000, après une étude de chiffrement pour déménager les locaux.

Aujourd'hui, c'est le statu quo. Un jugement a débouté l'Etat qui tentait de faire expulser la société (jugement renvoyé au fonds, et qui peut donc prendre... jusqu'à 10 ans, en allant jusqu'au Conseil d'Etat). Sur les 50 personnes qui étaient employées par les deux musées, 14 ont dû être licenciées fin décembre...

Aujourd'hui, pourtant, un lueur d'espoir renaît pour les 36 employés restants... en effet, le président Nicolas Sarkozy a demandé en personne à la nouvelle Ministre de l'écologie et du développement durable, Nathalie Kosciusko-Morizet, de s'occuper du dossier des deux musées.
Chacun espère, aujourd'hui, un règlement rapide du conflit, ou à défaut, la proposition d'un nouveau lieu pouvant abriter les deux institutions.

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