Publié le Dimanche 4 octobre 2009 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

L'Edito du Dimanche

Histoires gay

Ô rage, Ô désespoir, Ô vieillesse ennemie,
N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie?
Et ne me suis-je blanchi dans les travaux guerriers
Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ?
Mon bras qu'avec respect tout le jeu vidéo admire,
Mon bras, qui tant de fois a sauvé cet empire,
Tant de fois affermi le trône de son roi,
Trahit donc ma querelle, et ne fait rien pour moi ?
Ô cruel souvenir de ma gloire passée !
Oeuvre de tant de jours en un jour effacée !
Nouvelle dignité fatale à mon bonheur !
Précipice élevé d'où tombe mon honneur !
Faut-il de votre éclat voir triompher le comte,
Et mourir sans vengeance, ou vivre dans la honte ?

Tel que vous me lisez aujourd'hui, je m'arrache les cheveux. Enfin, les cheveux... de mon crâne glabre je retire un à un à la pince à épiler les quelques poils qui se dressent encore face au désert.
Outlook. Mon ami, mon frère, pourquoi m'as-tu abandonné ?
15 ans. 15 ans de mails non sauvegardés. Parce qu'il faut dire, pour ma plus grande disgrâce, que je ne suis pas un adepte de l'archivage. Je promène donc mes 17 Go de mails, pas loin de 15 000 au total, depuis quelques quinze années.
Et vendredi soir, après un plantage sans gravité apparente de mon PC, Outlook, mon ami, mon frère, a décidé de rendre l'âme. Et, avec lui, tous mes mails.
Voilà près de deux jours, donc, que je tente, en vain, de le réanimer. De récupérer quelques bribes de mon passé. Mais jusqu'à maintenant, ni les massages cardiaques, ni les transplantations, ni les transfusions n'ont réussi à le sortir de son profond coma. Outlook... est vraiment out, pour le coup.

Oh, je ne lâcherai pas le morceau. Dans un combat titanesque entre l'homme et la machine, je continuerai à me dresser contre la tyrannie informatique et n'abandonnerai pas avant la victoire. Je ne laisserai pas 15 ans de souvenirs et de témoignages s'abîmer dans les méandres de puces et circuits électroniques.

A part ça, comment allez-vous ? Moi, ça va, merci. Un peu la tête de travers, ce matin, mais ça va. Il faut dire que la réunion de travail (mais si, mais si, on appelle ça comme ça) avec Kenji et Nico, hier, s'est terminée très tard. Et que les cadavres de bouteilles laissés derrière nous témoignent de notre acharnement à transformer le futur en totale réussite
Pour ceux qui prennent le train en marche (billets, s'il vous plaît), je fais un bref rappel : Notre développeur, Steevy (paix à son âme), est parti pour une mission professionnelle à Hong-Kong. Un contrat en or qu'il n'a pu refuser, même si, pour le coup, il devait alors abandonner GamAlive. Heureusement (enfin...), Kenji vient de se faire lourder comme une merde perdre son emploi suite à un putain de marasme financier des difficultés financières de sa dernière entreprise. Comme nous avons toujours entretenu de bons rapports, il a accepté de s'occuper de GamAlive. Notez que ce sont des prestations extérieures et qu'il n'est pas « embauché » vraiment. A côté, il a et aura je l'espère vu son talent, de nombreux autres projets et commandes professionnelles. Comme, par exemple, de la part de Nico, qui cartonne avec son site actualitte.com.
Hier soir, donc, nous nous sommes rencontrés tous trois pour parler du futur, des choses à faire sur nos sites et, pourquoi pas, quelles connexions nous pourrions faire les uns avec les autres. D'un point de vue strictement professionnelles, les connexions, hein. Même si, l'alcool aidant, les confidences ont été très nombreuses hier soir. Bref, nous avons avant tout passé une soirée pour nous retrouver et faire la nouba. 
Embué par les vapeurs de Champagne, j'ai ainsi raconté mon histoire torride avec une brésilienne, qui était bel et bien une femme, soit dit en passant, et qui dansait la samba sur ses amants comme une reine de carnaval. Les plumes en moins (quoi qu'une fois...).
Kenji, de son côté, nous a parlé de son impossible amour avec un légionnaire, lors de ses années militaires, histoire ratée qui a laissé dans son coeur de douloureuses cicatrices.
Nico, lui, l'oeil humide, les lèvres pincées, n'a rien voulu nous dire. Il aura fallu de longues heures de questions insistantes pour qu'il nous avoue que la plus belle histoire qu'il ait vécu fut avec l'un de ses anciens patrons. Et que, encore aujourd'hui, même s'ils ne se parlent plus ni ne se voient, il garde un souvenir tendre et ému de ses lèvres contre ses lèvres, de ses lèvres contre son torse, de ses lèvres contre ses cuisses, de ses lèvres contre son sexe...
Une soirée à coeur ouvert, donc, qui nous a rappelé les grandes heures d'INpact Virtuel, et qui m'a définitivement convaincu que je fréquente des gens très bizarres quand même. Ce qui est très étonnant puisque je suis, moi-même, quelqu'un de très normal, de bien rangé et de tout à fait classique et sans histoire.

Sur ce, je manque un peu de temps. Je vous raconterai une autre fois comment j'ai fait sauter les plombs en mettant les doigts de ma fille dans la prise de la salle de bain pour lui prouver que c'est dangereux et que ça fait mal, ou pourquoi j'ai lancé une balle de baseball volontairement en pleine tête de ma voisine, une vieille aigrie. Quant à cette histoire de poney mort, pour une fois, je n'ai rien à voir avec ça. Enfin... euh... disons qu'il n'y avait rien de volontaire. Ou que... enfin bref.

La semaine prochaine, promis, plus de tests. Et on commence demain avec celui de Fifa grâce auquel je vais me mettre sans doute toute la communauté des fans sur le dos. Peut-être quelques infos exclusives, aussi. Des rendez-vous. Et non des moindres. Du sexe. Du sang.

Et tiens, pendant que j'y suis... Nico et Kenji m'ont supplié de reprendre les SPA... Et vous ?