Publié le Samedi 23 mai 2015 à 11:00:00 par Cedric Gasperini

 

Le jeu vidéo responsable de désordres neurologiques de type Alzheimer ?

Alzheimer, le futur de la rejouabilité d'un jeu vidéo ?

Avec en moyenne quelques 3 milliards d'heures par semaine passées devant un écran, les joueurs auront accumulé quelques 10 000 heures de jeu vidéo avant leurs 21 ans. 

Et bien entendu, ce loisir plutôt récent au regard de la médecine et de la sociologie, est étudié sous toutes les coutures actuellement. 

La dernière étude en date est signée par la revue scientifique Proceedings of the Royal Society B. Selon elle, le jeu vidéo fait bien plus appel au noyau caudé d'origine télencéphalique du cerveau, utilisé pour les stratégies de navigation, et absolument pas le système de mémoire spatiale, à savoir l'hippocampe.

Après avoir observé un groupe d'adultes gamers qui passent au moins 6 heures par semaine à jouer aux jeux vidéo, il a été observé une réduction de la matière grise et une baisse de l'activité de l'hippocampe. D'ici-là à dire que le jeu vidéo rend con, il n'y a qu'un pas que nous ne franchirons pas, même si en observant certains comportements, on est en droit de se poser la question. Toutefois, on vous rassure. Les joueurs ont encore de la marge face aux routiers, aux politiques, et aux porteurs de tongs. 

Reste que si les scientifiques rappellent que le jeu vidéo est un atout et un vrai plus concernant certaines facultés, notamment la capacité d'attention visuelle, cette nouvelle étude est inquiétante. En effet, l'hippocampe, si elle est sous-utilisée, peut être un facteur de risque pour les maladies neurologiques de type Alzheimer. 

Le Dr. Gregory West, de l'Université de Montréal, auteur de l'étude, rappelle toutefois que des recherches plus approfondies sont nécessaires pour savoir dans quelle proportion le jeu vidéo pourrait avoir des effets directs sur le système de mémoire spatiale et l'hippocampe, et que pour le moment, ce sont de simples observations qui nécessitent des études complémentaires. 

Enfin bref. Si vous n'êtes pas encore débiles, rassurez-vous, ça va venir.