Publié le Dimanche 26 avril 2015 à 10:00:00 par Cedric Gasperini

 

Le Swatting en pleine explosion aux USA

La connerie n'a jamais été aussi répandue dans le monde

Le 4 avril dernier, le SWAT débarque dasn une petite boutique de jeux vidéo à Clifton, New Jersey, où se tenait un tournoi de jeux vidéo. Ils avaient reçu un appel comme quoi s'y déroulait une prise d'otages.

Le 7 avril, le SWAT intervient suite à un appel d'un homme expliquant qu'il est armé, a une bombe et détient des otages dans un appartement de Rochester, New York.

Le 10 avril, à Savannah, Géorgie, un homme appelle pour dire qu'il détient des otages et est armé, dans une petite maison de Wilmington Islant. Le SWAT dépêche des négociateurs, des tireurs d'élite, des officiers, un hélicoptère...

Le 10 avril, à Florence en Caroline du Sud, le SWAT pénètre dans un appartement... vide. Là encore, ils avaient reçu un coup de téléphone les prévenant d'une prise d'otages.

Le 10 avril, à Colonie dans l'état de New York, le SWAT intervient avec près de 40 hommes pour une soi-disant prise d'otages avec armes et explosifs.

Le 11 avril à Larimer, un quartier de Pittsburgh, en Pennsylvanie, le SWAT intervient dans une maison où selon un appel, une prise d'otages s'y déroule.

Le 11 avril à la Nouvelle-Orléans, un appel à la Police explique qu'une femme est chez elle avec sa famille et menace de tirer sur toute personne qui s'approchera de sa maison. Le SWAT est envoyé sur place. Pour rien, bien évidemment.

Le 16 avril, le SWAT de Pittsburgh, Pennsylvanie, intervient vers 23h au domicile d'un couple : un appel les avait prévenu qu'une prise d'otages s'y déroulait.

Le 20 avril, dans le village de Machesney Park, dans Illinois, une douzaine d'officiers de police interviennent suite à un appel dénonçant un double meurtre dans une petite maison. 

Le 21 avril, à Long Beach, Long Island, état de New-York, le SWAT débarque avec plus de 60 officiers suite à un appel annonçant une prise d'otages.

Les 22 et 23 avril à Washington, le SWAT est dépêché sur deux prises d'otages. Fausses toutes les deux. 

Le 22 avril, à Valparaiso dans l'Indiana, un jeune homme de 20 ans dont la voix a été reconnue...  par son cousin officier de police, est arrêté pour avoir passé appel dénonçant une fausse prise d'otage.

Les faux appels dénonçant des prises d'otages et autres meurtres, appelés Swatting puisque c'est généralement le SWAT qui est dépêché sur place, sont en pleine explosion aux USA. Parce que c'est amusant, selon ceux qui les passent. Vengeances (et pas seulement liés aux jeux vidéo, notez bien), ou simple "amusement" dans certains cas, la Police dénonce quasiment quotidiennement ces appels dangereux et martèle la même rengaine : Combien de temps avant qu'une personne se fasse tuer accidentellement ? Ou qu'un officier se rendant sur place à toute allure ait un accident ?

Ces faux appels sont légalement répréhensibles. Les auteurs risquent jusqu'à 5 ans de prison ferme et 100 000 dollars d'amende, en général (les peines peuvent varier selon les états). Auxquels peuvent s'ajouter le remboursement des frais engendrés par l'intervention, les dommages-intérêts du préjudice commis...