Publié le Dimanche 5 mai 2013 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

L'Edito du Dimanche

Mort et heureux de l'être ?

Cette semaine, j’ai failli mourir. Non mais vraiment. A un cheveu près, il n’y avait plus de Cedric, plus de GamAlive, plus de raison de vivre pour vous, et je laissais, outre un site, une veuve et deux filles derrière moi.
Ceux qui me suivent sur Facebook savent de quoi je parle. J’ai manqué de peu finir sous les roues d’un 15 tonnes, répandu sur la route, comme un hérisson l’été.
Je me rendais à un rendez-vous. Classique, habituel, jusque-là rien d’exceptionnel. Alors que je roulais assez vite – mais toujours dans la limitation des vitesses autorisées, je tiens à le signaler -, j’ai aperçu un machin en fer sur la route. Etant sur une voie à double sens et sachant qu’il y avait des voitures qui arrivaient en face, je n’ai pas fait d’écart pour l’éviter, même si j’ai toutefois tenté de ne pas rouler dessus. Peine perdue. Et pneu perdu également. Ma roue avant droite a littéralement explosé. Bon, oubliez les films américains. Quand je dis qu’elle a explosé, je ne dis pas qu’elle est partie en fumée à grands renforts d’effets pyrotechniques et de fumée. Ce n’était pas une mine placée par un concurrent furieux de voir GamAlive marcher de mieux en mieux, ou un confrère jaloux de mon incommensurable talent. Mais ce fut assez violent pour que je me retrouve à rouler sur la jante. Et lancé à pleine allure, je peux vous dire que ça ne pardonne pas. Ma voiture a fait une embardée sur la gauche, sur la voie d’en face. Et je me suis retrouvé face à un énorme camion de 15 tonnes qui lui aussi déboulait à vive allure.
Je devais être grosso modo à 70-80 km/h. Lui aussi. Je vous laisse imaginer le choc. C’est comme si on se prenait un mur à 140 km/h. Bref, plus de voiture, plus de Cedric.
Ce qui est amusant, si on peut dire, c’est qu’il arrive, dans ces moments-là, qu’on vive la scène au ralenti. Décharge d’adrénaline ? Bullet Time réel ? En tout cas, j’ai vu les faits se dérouler lentement. Et mon cerveau s’est réveillé tout à coup d’un sommeil de 40 ans pour se mettre en mode « survie ». J’ai su qu’écraser le frein ne ferait que réduire à peine l’impact et ne m’empêcherait pas d’aller mesurer l’essieu avec mes oreilles et tout ce qu’il y a au milieu. Du coup, j’ai écrasé l’accélérateur et j’ai braqué le volant à droite.
Je ne sais pas comment j’ai réussi ce coup-là, mais j’ai bel et bien réussi à redrésser la voiture et à éviter le camion. C’est passé à un cheveu, vous disais-je en préambule. A tel point que le camion a heurté mon rétroviseur.
Finalement, j’ai stoppé la voiture et suis allé voir les dégâts : un pneu éclaté, une jante ruinée et… C’est tout. Un putain de miracle. Même le camionneur, choqué, est sorti en larmes de sa cabine, en me disant qu’il m’avait vu partir sous son camion, qu’il ne savait pas comment j’avais fait pour l’éviter, qu’il avait eu la peur de sa vie.
Moi aussi, je dois bien l’avouer. Et si je n’avais pas pris la précaution d’aller aux toilettes avant de partir, j’aurais un pantalon complètement ruiné.

Finalement, j’ai changé ma roue, tremblant comme une feuille morte, mais bien vivant heureusement. Et je suis allé à mon rendez-vous. J’ai passé la journée un peu en état second, j’avoue quand même.

Du coup, ces vacances vont me faire du bien. Ah oui, je ne vous ai pas dit, je vous abandonne la semaine prochaine. D’ailleurs, en théorie, j’y suis déjà, en vacances.

A l’heure où vous lirez ces lignes, je serai – à peu de choses près niveau décalage horaire - soit au bord d’une piscine, ou d’une plage, à siroter un cocktail de fruits frais sous 40°C, soit au fond de l’océan à nourrir les crabes si mon vol s’est crashé dans l’Atlantique. Dans ce cas, pas de bol, hein, mais l’aventure GamAlive s’arrête ici et ceci sera mon dernier édito. A croire qu’avoir réchappé à l’accident a déclenché une sorte de Destination Finale, comme au ciné.
Mais si finalement tout s’est bien déroulé, je suis effectivement parti. Loin. Trèèèès loin. Je suis actuellement en train de me rafraichir le croupion dans la mer des Caraïbes. Je suis en Jamaïque, pour être précis.

Alors mettons les choses au point : Non, je n’ai pas détourné d’argent. Non, je n’ai pas vendu mes filles en pièces détachées. Non, contrairement à ce que j'ai laissé entendre sur ma page Facebook juste pour faire chier les râleurs, ce n'est pas Ubisoft qui me paye le voyage pour aller sur les traces d'Assassin's Creed IV Black Flag. Non, je ne cache pas non plus que GamAlive gagne des millions d’euros chaque mois juste pour être le seul à en profiter. Si on fait la balance revenus publicitaires/soirées drogue, sexe et alcool, le site perd même de l’argent. Il faut dire que depuis l’arrivée de Stéphanie (je vous ai déjà parlé d’elle ?), notre responsable partenariats et concours, ces soirées sont quasiment quotidiennes, organisées sous l’impulsion de sa sexualité totalement débridée, son attitude délurée, sa soif d’orgies et l’admiration sans borne qu’elle voue à Caligula.
Mais bref, je n’ai rien fait d’illégal pour être là, à me dorer la pilule entre deux rasades de rhum. A part garder mon épouse au lieu de l’égorger et l’enterrer dans la forêt malgré mes nombreuses et fréquentes envies, et profiter honteusement des avantages de son C.E. et des prix indécents qu’il propose pour certains voyages.
La Jamaïque, donc. La patrie de Bob Marley et de la fumette. Ce qui me remplit de bonheur, d’ailleurs, puisque je déteste le Reggae et que je n’ai jamais testé ni eu envie de tester la Marijuana ou tout autre substance illicite.
Bref, si aux infos vous entendez parler d’un touriste qui a pété les plombs et tondu 3-4 rastafaris avec les dents, ne cherchez pas, c’est moi. C’est que j’aurais peut-être abusé du « all-inclusive » et goûté tous les cocktails de la carte.

Vous me retrouverez la semaine prochaine, si je rentre en un seul morceau et en état de vous écrire un édito. Je vous raconterai mes vacances, tiens. Avec quelques photos pour vous dégoûter pleinement.

Sur ce, passez une bonne semaine. Sous la pluie. Ha ha ha.