Publié le Dimanche 23 septembre 2012 à 11:00:00 par Koma

 

Valve se lance dans le hardware

Après les logiciels, le matériel

Il y a d'abord eu la mystérieuse Steambox. Grosso modo la même chose que la  conole Ouya qui débarque bientôt, elle avait été révélée par la presse comme un PC dédié au jeu capable d'accueillir le catalogue Steam (du moins en partie) et monté sous forme de console.
Valve avait démenti en affirmant qu'elle commandait des mini-PC pour tester son système Big Picture (qui permet d'afficher Steam sur un écran de TV avec une interface console et qui est en beta depuis 11 jours). Depuis, la rumeur était retombée dans l'oubli.

Aujourd'hui c'est officiel. 

Alors que Steam débarquera prochainement sur Linux, Valve a aussi confirmé par le biais d'une employée qu'ils se lançaient dans le hardware et les accessoires pour jeu vidéo. Ne vous tripotez pas trop vite devant vos claviers, rien ne confirme que l'on parle d'une console de jeu.
Dans une interview pour le site Engadget, Jeri Ellsworth, l'employée en question, a confirmé que la société voulait "rendre le jeu PC encore plus attrayant pour le consommateur lambda". Sans détailler quoi que ce soit sur de probables prototypes en développement, on apprend que son équipe bosse depuis un an sur le sujet, et qu'une première beta d'un hardware sera lancée l'an prochain.

La possibilité que cette idée se réalise n'est pas nouvelle. Le gros Gabe et sa clique ayant déja évoqué par le passé l'envie de développer de nouveaux concepts tels que des lunettes numériques ou des programmes de développement de la productivité, voire l'insertion de techniques éducatives, narratives et scientifiques dans leurs jeux vidéo. Il avait également avait déclaré en février dernier à nos confrères de Penny Arcade  "si on doit faire du hardware, on le fera", à propos du futur de Valve.

Au début de ce mois de septembre, la firme a publié un listing de recrutement pour embaucher, entre autres, un designer industriel qui a une "expertise dans la conception et la fabrication de produits, l’ergonomie, la facilité d’utilisation, l’esthétique". L'offre d'emploi requiert 6 années minimum d'expérience dans le domaine industriel des hautes-technologies, et une compréhension impérative du design. 
L'annonce précise également les raisons de cette décision :

Valve est une société de développement classique. Les plate-formes ouvertes comme le PC et le Mac sont importantes pour nous, elles nous permettent à nous et nos partenaires d'avoir une relation directe et solide avec les consommateurs. Nous sommes cependant frustrés par le manque d'innovation dans le monde du hardware, alors nous sautons le pas. Même les périphériques les plus basiques comme la souris et le clavier n'ont jamais vraiment changé de forme ni évolué en quoi que ce soit au fil des ans. Il y a un vrai vide dans le marché, et des opportunités pour créer de nouvelles expériences utilisateurs captivantes sont pour l'instant complètement négligées.

Pas plus de détail pour l'instant, les projets en route pourraient aussi bien être la Steambox citée au dessus que des accessoires et périphériques. Mais pour aller plus loin, Kotaku, qui a pu tester en détail le Big Picture, en a discuté avec Greg Coomer, son chef de projet. Ce dernier a implicitement expliqué que ce premier pas dans le marché des "smart TV" (le Big Picture Mode intègre des petits trucs supplémentaires comme une recherche Google et Youtube) et du jeu sur TV pourrait être, en cas de réussite, la confirmation qu'il existe une place pour Valve dans le marché des consoles de salon.

Ce que nous voulons, c'est sortir le Big Picture Mode et apprendre. Nous désirons savoir quel est le ressenti des gens face à ce projet [...] Comment ils s'en servent. Quand ils s'en servent. Est-ce que c'est simplement une bonne ou une mauvaise idée pour la plus grande partie des consommateurs. Et alors, nous déciderons quoi faire.

Si aucune confirmation n'a été lâchée sur une console de jeu, entre un brevet détenu par la firme sur un controleur, l'arrivée d'une interface TV d'un Steam consolisé et le lancement de prototypes hardware, il faut quand même être très naïf pour croire que le projet n'est pas dans le calbute de Gabe Newell et ses collaborateurs. Et du coup, le "consommateur lambda" évoqué par Jeri Ellsworth peut se traduire par "les consoleux qui ne veulent pas installer, patcher, bidouiller des jeux, et préfèrent se poser dans leur canapé et lancer un jeu d'une pression sur une touche de manette".

Un nouveau marché à conquérir pour ceux qui trônent aujourd'hui en haut des ventes numériques de jeu sur PC, avec 1500 jeux en ligne et 54 millions de PCistes ayant déja rejoint la plate-forme.

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