Publié le Dimanche 22 juillet 2012 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

L'Edito du Dimanche

VDM

Les vacances ont enfin pris leur essor. Tant mieux. Plus de place pour se garer dans la rue, moins de queue au supermarché, moins de voitures sur les routes…
En plus, le soleil est revenu. C’est chouette. Ça fait du bien après plusieurs mois maussades et pluvieux.
Les vacances commencent enfin pour de bon. On peut se détendre, se ressourcer, prendre du bon temps.
Bon, en contrepartie, il faut faire une dizaine de villes pour trouver une boulangerie d’ouverte, certes, et n’importe quelle démarche administrative, déjà galère en théorie, est transformée en mission impossible sans pour autant vous transformer, vous, en Ethan Hunt. Mais on s’y fera.
En contrepartie également, il faut faire avec ces abrutis de cyclistes qui sont persuadés que le code de la route ne s’applique pas à eux. Et vas-y que je roule à fond sur les trottoirs, que je grille les feux, que je prends les sens interdits…
Je hais les cyclistes et leur sans-gêne qui s’inscrit tellement dans une période individualiste où l’homme devient chaque jour un peu plus con.
Sachant que nous sommes en pleine période de Tour de France, c’est pire. Ils se multiplient comme des morpions dans une soirée échangiste. Et partagent d’ailleurs avec ces bestioles un rôle de nuisible, une forte envie de les écraser entre deux doigts et un aspect terriblement repoussant. Non mais c’est vrai, quoi, regardez-les… Ils sont quand même ridicules avec leurs jambes épilées comme des rabatteuses de bordel, leur short moulant, leur maillot bariolé et leur bronzage mi-cuisses mi-bras… sans parler de leur démarche lorsqu’ils descendent de leur engin après s’être frotté les hémorroïdes sur un morceau de plastique large comme deux doigts.

Oui, je sais, mais je n’y peux rien : avec le soleil reviennent deux des pires fléaux de l’humanité : les cyclistes et les tongs.

Non, je ne vais pas vous refaire un nouvel édito sur ces saloperies de « chaussures » immondes. Mais rappeler leur existence et tout le mal qu’elles font à la mode, au bon goût et à l’hygiène ne peut pas faire de mal. Et puis la prochaine fois que vous en chausserez, vous penserez à moi, comme ça. En espérant que vous aurez quand même honte.

Enfin bref. Si vous partez, profitez-bien de vos congés. Ce seront peut-être les derniers… Le monde est au bord du gouffre. Les entreprises licencient à tour de bras, les pays font faillite, les gens n’ont plus aucun sens moral et vont jusqu’à flinguer pour une place de parking… Et l’année prochaine, grâce à la hausse des impôts, la fin des heures sup’ défiscalisées, la hausse du prix du gaz plus forfait rétroactif, la hausse du prix de l’électricité, la hausse des cotisations... vous ne risquez pas de faire marcher le tourisme en 2013, c’est moi qui vous le dit.
Pendant ce temps-là, chez les députés, le changement, c’est loin d’être maintenant. Ils ont rejeté un amendement qui voulait leur imposer plus de transparence quant à l’utilisation de leur indemnité de « frais de mandats » fixée à 6000 € nets mensuels et non imposable…
Oh non, ne me faites pas dire n’importe quoi non plus. Je ne me lance pas dans une tirade anti-gouvernement, pro-UMP, anti-PS, ou je ne sais quoi. Ça n’a rien à voir avec la couleur du parti. D’ailleurs, si vous vous souvenez bien, je n’ai pas voté pour ces présidentielles et j’ai bien expliqué pourquoi. Non, c’est juste pour dire qu’on vit une belle période de merde - sincèrement, je n’aimerais pas être à la place des jeunes qui finissent leurs études cette année et se lancent sur le marché du travail – où l’on va nous coller de la rigueur par tous les trous, mais que cette rigueur ne s’applique bien entendu pas aux abrutis qui nous gouvernent, qu’ils soient de gauche ou de droite. Non, la rigueur, c’est pour vous. Maintenant.

Alors profitez bien de vos vacances. Claquez sans compter. Tapez-vous des restos à vous en faire péter la panse. Ramenez des souvenirs. Faites du surf, du pédalo, du parachute ascensionnel. Achetez-vous des fringues. Achetez-vous des beignets sur la plage. Achetez des jouets à vos gamins. Des tonnes de glaces. Explosez votre budget pour vous faire plaisir : l’année prochaine, c’est pâtes et patates à l’année, et tout le monde au camping.

Et c’est dans cette belle période de joie et d’allégresse que Nintendo va… sortir une nouvelle console de jeux vidéo.

C’est p’têt bien ça, la fin du monde, en fait.

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