Bound by Flame (PC, PS4, PS3, 360)

 

Publié le Vendredi 9 mai 2014 à 12:00:00 par Walid Hamadi

 

Test de Bound by Flame (PC, PS4, PS3, 360)

Une voix dans la tête, des flammes... Jeanne, c'est toi ?

imageJusque-là Spiders n’était pas l’un des studios les plus en vogue dans le monde du jeu vidéo. Responsables de quelques portages de jeux sur Xbox 360, ce n’est qu’en 2011 que les français se lancent dans la création pure avec Faery : Legends of Avalon ; puis en 2013 avec Mars : War Logs. Deux jeux, disponibles en téléchargement sur les anciennes générations de consoles, deux RPG qui ont posé les bases de leur tout dernier titre dont nous parlons aujourd’hui : Bound by Flame. Et ce n’est pas peu dire que Spiders place encore la barre plus haut.

Cette fois c’est sur PS4 et PC que le studio nous donne rendez-vous et c’est sur cette dernière plateforme que nous avons pu tester le jeu. Des versions PS3 et 360 sont prévues et devraient avoir pour seule différences des graphismes moins léchés. Et non, point de portage sur Xbox One prévu pour l’instant, les kits ayant été livrés trop tard par Microsoft. La porte n’est toutefois pas fermée surtout si le succès est au rendez-vous. Mais trêve de ronds de jambe, entrons dans le vif du sujet.

Bound by Flame prend place dans un monde fantastique médiéval, comme Tolkien et Martin les aiment. Autant vous le dire tout de suite, les références à ces deux auteurs sautent aux yeux tout au long de l’aventure, même si les développeurs ont bien sûr ajouté leur patte à l’univers. Ce monde est en guerre, les vivants, quelle que soit leur race, se font massacrer par les Seigneurs du Froid et leur armée de morts-vivants. Ni les humains, ni les elfes ne savent comment repousser ces forces surnaturelles. Alors les Erudits Rouges tentent d’utiliser ces mêmes forces à leur avantage. Et vous, vous êtes un mercenaire chargé de les escorter pour qu’ils puissent invoquer un pouvoir enfoui dans le Cœur-Monde. Bien sûr, les choses tournent mal et ce pouvoir se manifeste sous la forme d’un démon qui choisit votre corps pour fouler la terre et déchainer sa puissance. Dès les premières minutes, vous voilà donc forcé de cohabiter avec une créature dont on ignore tout.

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screenVotre surnom est Volcan. Peu importe le prénom que vous avez choisi dans la création de personnage. Création pour le moins rudimentaire. 6 teintes de peau au choix, autant de visages et deux sexes. Sans multijoueur, ce n’est pas dramatique mais certains se sentiront sans doute frustrés. Pas de caractéristiques de base à attribuer non plus d’ailleurs. Le jeu se veut simple, voire simpliste à certains moments. Le principe : vous êtes un guerrier qui manie l’épée et les dagues quand la furtivité s’avère nécessaire. Par conséquent, vous avez deux arbres de compétences à développer. Deux plus un qui est destiné à votre démon intérieur, expert en magie de feu. Simple on vous dit. Mais si on n’aime pas les fioritures, c’est parfait pour les aventuriers qui veulent casser du mob.

La prise en main est très aisée elle aussi. Selon l’un des deux styles que vous choisissez, vous serez rapide ou frapperez fort. Un bouton sert ainsi à frapper, un autre à parer et un dernier à esquiver ou déséquilibrer. A vous ensuite de basculer entre ces deux écoles à n’importe quel moment. A cela s’ajoute donc la magie qui vous permettra de balancer des boules de feu, d’enflammer vos armes ou de vous soutenir. Bien sûr les potions de santé et de mana sont présentes mais sans submerger votre inventaire avec X déclinaisons. En parallèle, d’autres points sont à dépenser dans vos « traits » qui amélioreront votre santé, force, magie, l’artisanat, la faculté à trouver des trésors etc. Choisissez à bon escient car point de retour possible.

screenLes combats font fortement penser à Dark Souls et Les Royaumes d’Amalur : Reckoning. A mi-chemin entre les deux, ils ne sont ni trop durs, ni trop arcade. Encore une fois il faut apprendre à bien parer, mais le timing n’exige pas la perfection. Par contre n’imaginez pas vous attaquer à plus de 4 ennemis à la fois et vous en sortir tranquillement. Une fois encerclé, votre personnage aura du mal à trouver une échappatoire surtout quand la caméra s’en mêle. Mais on reparlera de ça plus tard. Heureusement pour vous aider vous pourrez compter sur un compagnon parmi une petite liste. Sybil est une jeune mage spécialisée dans le soin, Rhelmar un elfe archer, Randval un guerrier au corps-à-corps, Edwen une sorcière sexy et Mathras un esprit millénaire qui prend possession de cadavres pour se la jouer escrimeur. Une fine équipe qui vous obligera à réfléchir quelques instants pour savoir lequel doit vous accompagner dans les niveaux. Sachant qu’en plus, ils ont chacun leur motivation, leurs secrets et qu’ils feront avancer l’histoire en fonction de vos choix. Dans les combats par contre, ce n’est pas la panacée : vos alliés servent plus à capter l’aggro quand vous souffrez plutôt qu’à éliminer ou soigner efficacement. Les ordres que vous pouvez donner sont rudimentaires et sont effectués un peu quand bon semble à l’IA. Tant pis.

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screenCar oui, cet Action-RPG vous propose plusieurs fins selon vos choix dans les dialogues et dans quelques actions. Malheureusement, le principe de simplicité est à nouveau respecté et les embranchements de l’histoire ne sont pas minutieux et innombrables. Malgré tout vous pourrez développer quelque romancette histoire de… Mais rien de folichon. Autre morceau simplifié : le système de craft. Les ennemis laisseront tomber pas mal de matières premières plus ou moins rares et vous pourrez utiliser ces ressources pour créer des potions et objets tels des pièges explosifs. Pas de liste à rallonge de recettes et de matériaux, et c’est très bien comme ça. Même si, selon le niveau de difficulté choisi, on sera obligé de passer du temps à améliorer notre équipement, la tâche ne sera pas étouffante, et ce malgré un menu pas super ergonomique.

screenL’équipement justement est à l’image du jeu : simplifié (oui je sais ce mot revient souvent mais c’est vraiment le sentiment ressenti lors de la progression). Une épée ou une hache ou une marteau dans le dos, et une paire de lames dans les poches. C’est tout ce dont vous disposerez. Lors de votre avancée dans les niveaux, vous en trouverez des meilleurs et aviserez alors. Le bestiaire non plus n’est pas beaucoup fourni et là par contre c’est un peu ennuyeux. Heureusement que les ennemis ne repopent pas toutes les 10 secondes sinon la lassitude ferait quitter le jeu. Les boss eux sont réussis et certains sont visuellement très impressionnants.

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screenTechniquement, Bound by Flame est joli. La direction artistique est très réussie surtout quand on voit cette légère touche de cell-shading qui colore les environnements. Les animations sont inégales. Les combats sont bien détaillés mais les visages lors des phases de dialogues font peine à voir. Dommage pour l’ambiance qui en plus pâtit d’un doublage assez moyen même si quelques acteurs s’en sortent haut la main. Ah oui, les dialogues sont en anglais, mais tout est sous-titré en français bien entendu. Pour en revenir aux environnements, ceux-ci sont cloisonnés. Globalement, vous arrivez dans un village ou un campement et vous pouvez explorer autour quelques zones un poil labyrinthique mais tout de même suffisamment fermées par des barrières artificielles pour vous remettre sur les rails. On pense parfois à Final Fantasy XIII et ses couloirs qui s’enchaînent en parcourant ce monde. Rien d’aussi extrême rassurez-vous, mais quand même suffisamment pour que la caméra se heurte aux murs invisibles quand vous combattez dans un coin de la map.

screenIl y a encore beaucoup à dire sur Bound by Flame mais ce qu’il faut retenir c’est que Spiders a réussi son coup. Pas mal de détails sont à corriger ou à développer que ce soit dans le gameplay ou dans la réalisation. Mais le plaisir de jouer est bien présent. Les combats sont juste ce qu’il faut techniques pour garder leur intérêt, l’histoire est cohérente et plutôt riche si l’on prend le temps de discuter et de lire le journal dans le menu et les décors sont inspirés tout comme la musique qui rend ce monde dévasté finalement assez vivant et plaisant. Un mode co-op n’aurait pas été de trop ainsi que des éléments de role play plus nombreux et conséquents dans l’avancée. Les PNJ ne sont pas tous passionnants et on reste un peu sur notre faim à tous les niveaux si on est exigeants. Mais Bound by Flame est réussi. Disponible à 40 € (sur PC), son prix est honnête. Si vous exigez la perfection par contre, vous voudrez peut-être attendre une réduction ou le prochain jeu des frenchies. A coup sûr, si l’équipe parisienne continue dans cette voie, elle sortira LE jeu qui propulsera le studio parmi les meilleurs.

- Jeu testé sur PC

 

 
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Bound by Flame (PC, PS4, PS3, 360)

Plateformes : PC - Xbox 360 - PS3 - PS4

Editeur : Focus Home Interactive

Développeur : Spiders

PEGI : 16+

Prix : 40 €

Aller sur le site officiel

Bound by Flame (PC, PS4, PS3, 360)

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