300 : La naissance d'un Empire, la critique du film

 

Publié le Mercredi 5 mars 2014 à 12:00:00 par Sylvain Morgant

 

300 : La naissance d'un Empire, la critique du film

Consternant

imagePeu de temps avant que le Roi Léonidas ne se sacrifie avec 299 de ses hommes, Thémistocle, stratège naval et héros de la première guerre entre Grecs et Perses, tente de réunir les cités-états pour mener la bataille contre les forces de Xerxès.
Réussissant à arracher aux sénateurs quelques maigres navires, il prend la mer pour aller à la rencontre de la flotte monstrueuse du Roi Perse. Cette flotte est menée par la talentueuse Artémise. Dangereuse, vicieuse, Artémise est une grecque au passé mouvementé : sa famille massacrée par les hoplites, elle a été vendue comme putain sur un navire avant d’être laissée pour morte dans un port. Recueillie et soignée par l’ambassadeur Perse, elle a été entraînée et s’est vite affirmée comme la plus talentueuse des élèves. Gravissant les échelons, elle s’est rapidement imposée à la tête de la flotte navale.
Elle a également facilité l’accession de Xerxès sur le trône.

Réalisé par Noam Murro, 300 : La naissance d'un empire est donc la suite de 300, réalisé par Zack Snyder. Enfin suite, c'est vite dit vu que la chronologie du film est assez encombrée. Le début se passe avant, le milieu pendant et la fin après 300. Tout le monde suit ?

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C'est plus ce que c'était, Costa Croisières...
Vous avez détesté 300 et les combats aux ralentis ? Les giclées des sangs à chaque coup ? Pas de bol pour vous car Noam Murro a pris le parti de faire encore plus de ralentis et de giclées que Snyder. Et c'est mal. Très mal. Parce qu'on est là dans la surenchère de surenchère. Les combats sont TOUS au ralenti. A se dire que le film qui dure 1h40 aurait pu être expédié en 50 minutes. Et CHAQUE coup donne lieu à une explosion de sang, là aussi au ralenti et en gros plan. On ne sait pas si Murro a voulu copier ou rendre hommage à Snyder mais ce qu'on constate c'est que Murro n'as pas de style propre. Et c’est surtout assez mal fait : les éclaboussures d’hémoglobine sont mal fichues, voulant mêler réalisme et dessin, sans parler des 600 litres qui semblent contenus dans chaque corps.

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Toi, petit, viens me voir ce soir dans ma tente. 
Outre ces effets répétés jusqu’à la nausée, le film souffre d’un gros manque d’originalité et d’une répétitivité consternante : il se résume à des combats, des discours patriotiques pour galvaniser les foules, et quelques très rares et très courts moments de calme pour faire un brin avancer l’histoire ou présenter les personnages. On a déjà vu le souci des combats, les discours patriotiques ne sauvent pas le film du marasme dans lequel il se plonge : pas de souffle épique, pas de foule transportée comme dans le premier opis : la faute à une écriture très moyenne, des dialogues simplistes et un acteur en-dessous de tout.

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It's fun to stay in the YMCA...
D’ailleurs, à propos du casting, on retrouve Lena Headey, Rodrigo Santoro, dans leurs rôles respectifs de la Reine Gorgo et Xerxes. Eva Green, Jack O'Connell, et Sullivan Stapleton sont les petits nouveaux. Et à part Eva Green, impeccable et qui sait allier séduction et dangerosité avec un brio propre aux grandes actrices, aucun ne laissera une grande impression. Surtout pas Sullivan Stapleton, censé jouer le héros. Sans charisme, sans voix, sans prestance, il est l’une des principales raisons de ce ratage total.

Même les effets spéciaux, alternant entre réussite et rendu assez moyen, laissent finalement de marbre, d’autant plus que le film est plongé dans une lumière sombre qui donne l'impression de servir de cache misère.

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L'or, de Dior. J'adore.
Le premier 300 était un chef d’œuvre épique galvanisé par des acteurs charismatiques, des effets spéciaux réussis et une certaine esthétique. Les puristes et fans de la BD hurleront à la lecture de cette phrase, mais les chiffres des spectateurs et les ventes de DVD me donnent raison.
Cette suite ne lui arrive pas à la cheville. Totalement ratée, elle est d’un ennui sans borne. Le seul intérêt, finalement, est que vous pourrez y admirer la plastique nue d’Eva Green, dont la poitrine étonnamment généreuse est positivement charmante. Une douceur à savourer trop brièvement en 3D, tant qu’à faire : si vous voulez absolument voir ce navet, optez en effet pour ce surplus tarifaire, puisque les effets 3D y sont extrêmement nombreux et que, pour ça, juste pour ça, vous en aurez pour votre argent.

Mais dans l’ensemble, c’est une merde.

 

 
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300 : La naissance d'un Empire, la critique du film

Plateformes :

Editeur : Warner Bros

Développeur : Noam Murro

PEGI : 3+

Prix : Cinema

300 : La naissance d'un Empire, la critique du film

LA NOTE

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note 3/10

 

 

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