Publié le Mardi 6 août 2013 à 12:00:00 par Sylvain Morgant
Lone Ranger, la critique du film
Pétoire mouillée ?
Dans un cirque ambulant près de San Francisco, un petit garçon tombe sur une exposition présentant le Grand Ouest sauvage américain. A l'intérieur, il fait la connaissance d'un vieil Indien.Ce dernier lui raconte alors l'histoire du Lone Ranger, mystérieux justicier du Far West.
Quelques années plutôt, Tonto, un Comanche et l'avocat John Reid font connaissance suite à l'évasion d'un hors la loi du nom de Butch Cavendish. Tonto cherche visiblement à tuer ce dernier. L'avocat retrouve son frère Dan et son groupe de Texas Ranger, et se lance à la poursuite du bandit. Malheureusement, le groupe est entièrement décimé par les forces de Cavendish.
Ramené à la vie par les esprits Indiens, John Reid n'a d'autre choix que de devenir, avec l'aide de Tonto, le "Lone Ranger", justicier masqué du Far West, pour venger son frère.
The Lone Ranger est la nouvelle collaboration entre le réalisateur Gore Verbinski (Pirates des Caraïbes), l’acteur Johnny Depp et le producteur Jerry Bruckheimer. Outre Johnny Depp, on retrouve devant la caméra Armie Hammer sous le chapeau de John Reid, William Fichtner dans celui de Cavendish et Tom Wilkinson en Latham Cole.
Totalement inconnu en Europe mais faisant partie du folklore américain depuis sa création en 1933, le personnage de Lone Ranger est un cow-boy masqué, mix entre Robin des Bois et Zorro, luttant contre les injustices du Far-West. Il est aidé par son ami le Comanche Tonto et son destrier blanc Silver.
Le thème principal du film est la vengeance. Les deux héros s'allient pour poursuivre le même homme. Très vite, on se retrouve face à une conspiration et un gros méchant caché. Finalement, sur le fond, le scénario est vu et revu des dizaines de fois. Il n'y a pas vraiment de surprise dans le déroulement de l'histoire. Du tout. Tout est prévisible et le film s’appuie donc uniquement sur son trio de personnages : le justicier, l’indien et… le cheval.
Le plus surprenant, en fait, dans le film, c'est sa violence. On a beau être devant une production Disney, le nombre de tués et de morts violentes est assez élevée. On n'est clairement pas devant un film destiné aux enfants, même s’il n’y a pas non plus de gerbes de sang à tire-larigot.
C'est aussi sans doute pour cela que l'humour est si présent. Tellement présent que certains gags ou éléments humoristiques frisent l'overdose. Faire une blague ou deux avec le cheval, c'est sympathique. Reprendre le même gag toutes les 10 minutes, ça devient lassant. De la même manière, l’ensemble souffre finalement d’un gros déséquilibre. Le justicier est un élément comique. L’indien est un élément comique. Le cheval est élément comique… et les trois tournent dans un environnement à peu près réaliste au milieu de personnages sérieux. Un tel décalage fait que l’on a du mal à s’attacher aux héros, à leur histoire et à leurs sentiments. On assiste à une grosse bouffonnerie insipide. A trop avoir voulu en faire, là où dans Pirate des Caraïbes seul Jack Sparrow était le principal élément comique du film, on nage ici en plein marasme humoristique. Même si certains gags font mouche, peut-être aurait-il fallut réduire leur nombre.
Le réalisateur reprend à son compte plusieurs des codes du western. Paysage désertique, plaine aride, canyon rocheux, tous ces paysages magnifique liés au genre sont présents. De même que les personnages et leurs habituelles mimiques. Il se paye même le luxe de faire sa version de la fameuse scène de l'attaque de la ferme d'Il était une Fois dans l'Ouest. Et à ce propos, la musique, plutôt réussie, a aussi des faux airs de celle utilisée par Sergio Leone.
Deux choses sont vraiment dommageables pour le film. Tout d'abord, Armie Hammer, qui joue le héros, est transparent. Peu charismatique, avec des faux airs de Jim Carrey, il est assez peu convaincant dans le rôle de l'avocat devenant justicier. Non pas parce qu'il joue mal, mais parce qu’il n’a clairement pas les épaules pour l’affiche. En plus, on se rend compte assez rapidement que c'est Tonto qui est le personnage principal. Présent dans presque toutes les scènes, Johnny Depp a le beau rôle. On pourrait se croire devant Jack Sparrow grimé en Indien. L'acteur nous ressort ses plus belles grimaces vues dans Pirates des Caraïbes (du coup, elles marchent nettement moins bien).
L'autre point dommageable, ce sont les effets spéciaux. Entre la scène de train clairement en images de synthèse et l’animation complètement foirée du cheval lors des scènes d’action, le film rate le coche.
Au final, on a l'impression de se retrouver devant un sous-Pirates des Caraïbes version western. C'est divertissement plein de références au genre mais sans génie, sans étincelle, sans réel intérêt. Passez votre chemin.
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Lone Ranger, la critique du film
Plateformes :
Editeur : The Walt Disney Company
Développeur : Gore Verbinski
PEGI : 12+
Prix : Cinema
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