A l'heure où le catalogue de la PS Vita manque cruellement de jeu et que les joueurs crêvent la dalle, v'là t'y pas qu'Atlus nous sort un remake de son Persona 4, titre au combien excellent et sorti sur nos bonnes vieilles PS2 en avril 2009. Alors forcément, un titre de qualité, quand on l'estampille The Golden, on se dit qu'on va avoir droit au menu XXL qui déchire le bide mais fait bien plaisir. Et on a bien raison.

Fraîchement débarqué dans la petite bourgade d'Inaba, le jeune lycéen que vous incarnez va vite se retrouver face à une série de disparitions et de meurtres inquiétants. D'autre part, une rumeur se propage parmis les étudiants. En regardant une mystérieuse chaîne de télévision, le Midnight Channel, on peut y voir son âme soeur. Vous ne tarderez pas à découvrir qu'il s'agit en fait des prochaines victimes du tueur qui se retrouvent prisonnières dans ce monde parallèle. Fort heureusement pour elles, et malheureusement pour vous, vous allez vous rendre compte que vous êtes capable, avec certains de vos amis, de passer à travers l'écran et de vous rendre dans ce fameux monde inquiétant afin de les sauver.

Coeur même de la série, les relations sociales sont mises une foie de plus en avant. En effet, le titre alterne entre les phases que l'on pourrait qualifier de purement sociales et l'exploration de donjon, plus classique. N'allez pas vous imaginer que nous sommes face à un clône des Sims ou une connerie du genre hein, mais le titre vous offre une certaine liberté dans vos actions. Vous êtes un lycéen, vous allez donc vivre les joies de la vie de lycéen. Aller en cours, réviser, passer les examens, sortir avec vos potes pour aller au ciné ou encore manger un bout, se balader en ville, manger une glace, faire du sport, du théâtre, avoir un job, réaliser des quêtes pour les gens (pas très passionnant...) j'en passe et des meilleurs. Le but étant de tisser des liens plus ou moins étroits avec les personnages qui vous entoure afin d'améliorer vos Persona, les incarnations qui vous serviront à combattre durant les phases d'exploration de la Midnight Channel le soir.
 

En effet, s'il est bien possible une fois les cours terminés de rentrer chez soi réviser ou dormir directement comme une larve, la soirée vous permet également d'explorer la Midnight Channel afin de gagner de l'expérience et d'aller sauver la prochaine victime. Car vous avez un temps limité pour parvenir à votre objectif. En effet, si vous n'avez pas secouru la personne prisonnière avant la prochaine journée de brouillard, hop, elle se fait assassiner et c'est le Game Over direct. A vous donc de gérer correctement vos activités et de regarder régulièrement la météo pour voir les prévisions des prochains jours. Ne pas négliger ses amis mais ne pas non plus oublier qu'il y a quelqu'un à sauver et une enquête à mener.

Pas accueillant du tout, la Midnight Channel regorge de monstres. Ce qui m'amène à vous parler de l'autre aspect du titre, les combats. Sous forme de tour par tour, ces derniers reposent sur le principe des faiblesses. Chaque monstre en possède une qu'il faudra exploiter afin de lui asséner un coup pour le mettre à terre et l'enchaîner avec un combo. Du coup, les sorts dont disposent vos personas doivent être bien choisis afin de couvrir un max de possibilité. A noter que ce principe de faiblesse marche également dans l'autre sens. A savoir qu'il est tout à fait possible de se faire enchainer comme une merde. Si les personas disposent de pouvoirs qu'elles peuvent apprendre en levelant ou via une carte de compétence, le meilleur moyen d'obtenir des personas avec des statistiques et des attaques de folie et de passer par la case fusion. De deux à six personas peuvent être combinées pour un résultat pas toujours aussi bon qu'on l'espérait. Attention à ne pas faire n'importe quoi donc.

Bon mais qu'en est-il des différences avec la version PS2 ?
 

Graphiquement déjà, ce portage est plus beau que l'épisode de base. Il n'a pas de problèmes de framerate et les textures baveuse ainsi que le flou de la PS2 ont disparu. Bon, on est quand même très loin des capacités de la machine, on ne peut donc pas dire que ce soit beau, mais c'est toujours mieux qu'à l'époque. Le titre profite également de possibilités en ligne pas dégueulasses, comme le fait d'être informé du choix des joueurs. Savoir qui à fait quoi à tel moment du jeu afin de ne pas se planter ou de faire une fusion toute moisie. Il est également possible de se faire secourir, ou d'aller à la rescousse d'un joueur en difficulté dans un donjon. De nouveaux lieux sont maintenant accessibles, comme le quartier d'Okina et de nouvelles personas, attaques ainsi que de nouveaux personnages et de nouveaux events sont disponibles. On retrouve également un mode TV qui permet de s'écouter les musiques du jeu ou encore de regarder tranquillement les cinématiques, mais également une quantité de bonus lié au jeu et son développement.

Le seul vrai reproche que l'on peut faire au titre, outre des quêtes annexes pas forcément passionnantes, c'est finalement la nature répétitive de son concept. Surtout si vous faites de longues sessions de jeu. En effet, une année scolaire, c'est quand même bien long, il n'y a pas non plus autant de lieux à visiter que dans un RPG classique et au final les journées se ressemblent quand même un peu (comme dans la réalité en fait), il est donc assez compréhensible d'avoir une impression de redondance qui peut se transformer en lassitude si vous ne faites pas attention. Reste que voila, ce problème est quand même pas trop mal corrigé avec la PS Vita comme support. Portable oblige, le titre se prête maintenant à de courtes sessions de jeu qui vont permettront d'éviter l'indigestion.

Au final, ce Persona 4 The Golden est non seulement un portage de qualité mais un excellent titre. Le titre comblera carrément tous les fans de J-RPG. Totalement addictif pour peu qu'on accroche un peu à la culture nipponne, drôle, rythmé par une excellente bande-son, il offre en outre une aventure à la durée de vie phénoménale (comptez une centaine d'heures pour en voir le bout) et avec des fins multiples. Seul frein à son achat, et non des moindres pour les anglophobes, il est intégralement en anglais. Fuck. Mais honnêtement, pour quiconque possède quelques bases dans la langue de Shakespeare et une PS Vita, ce serait un crime de passer à côté de ce titre. A consommer sans modération. Aucune.

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