Sleeping Dogs (PC, Xbox 360, PS3)

 

Publié le Mercredi 5 septembre 2012 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test de Sleeping Dogs (PC, Xbox 360, PS3)

Le chien a beau avoir quatre pattes, il ne peut emprunter deux chemins à la fois (Proverbe chinois)

imageHonk-Kong… sa baie, ses parcs, ses temples, ses musées, ses monuments historiques… Pour le coup, vous n’allez pas avoir le temps de faire du tourisme ou, même, de ramener un souvenir. Sleeping Dogs vous entraîne non pas à la découverte des merveilles de la cité chinoise, mais plutôt dans une plongée dans ses bas-fonds.

Vous êtes Wei Shen. Natif de Honk-Kong, vous avez fui avec votre famille vers les USA… Quelques années plus tard, vous revenez dans la ville de votre enfance bien décidé à en éradiquer le mal. Car vous êtes, au pays de l’Oncle Sam, devenu un flic spécialisé dans l’infiltration. A vous donc de faire votre bonhomme de chemin dans les rangs des triades, en accomplissant des missions pour elles, tout en n’oubliant pas votre condition première. La limite entre flic et voyou est ténue et il convient de ne pas la franchir…
Bien entendu, tout cela cache un but plus personnel encore : celui de la vengeance envers les responsables de la destruction de votre famille et, plus particulièrement, de la mort de votre sœur.

Après une introduction en forme de tutorial, vous allez donc être lâché en pleine ville. Sleeping Dogs vous propose en effet, à la manière d’un GTA, de parcourir la cité, intégralement accessible pour vous (même si la carte reste modeste en comparaison de son célèbre aîné). De là, vous pourrez choisir vos missions. Elles se divisent en trois genres. Les missions flics, à tenter de coincer des criminels, démanteler des trafics de drogue et j’en passe. Les missions triades, à essayer de grimper les échelons dans la hiérarchie. Et les missions annexes, que vous croiserez au fil des rues. Il s’agit de rendre service à d’honnêtes citoyens. Cela va de l’explication musclée avec un type qui tente de faire chanter un commerçant, à celle d’aller chercher le déjeuner d’une vendeuse, en passant par des livraisons, des missions plus musclées à tenter d’échapper à la Police et j’en passe.
Les missions principales, côté flic et voyou, seront un peu plus – à peine – scénarisées et vous permettront de développer la trame du jeu.

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screenSleeping Dogs est donc une sorte de GTA en Asie. Chose amusante, d’ailleurs – et déconcertante au début – vous devrez conduire… à gauche. Ancienne colonie anglaise, Honk Kong en a effectivement adopté la conduite. Mais du coup, Sleeping Dogs souffre comme son mentor de quelques soucis pour le moins ennuyants. A commencer par un scénario un peu poussif. Basique, sans surprise (du moins aux rebondissements très prévisibles), il manque cruellement de profondeur et de matière. La faut aussi, sans doute, à des personnages caricaturaux, des nouveaux-venus qui tombent dans l’histoire comme un cheveu sur la soupe, ou des situations pas toujours bien expliquées. Ça manque de « cut-scenes », de cinématiques explicatives…

screenDe la même manière, graphiquement, le jeu oscille entre le bon et le moins bon. Les textures ne sont pas toujours heureuses et il est fréquent de croiser de bons gros bugs qui cassent le réalisme du jeu.
Ajoutez une IA calamiteuse. Vraiment calamiteuse. Les véhicules sont sur des rails et pour peu que vous les poussiez un peu de leur trajectoire, auront tôt fait de se retrouver bloqués par des obstacles sans être capable d’effectuer une marche arrière. Idem pour les ennemis, d’une débilité catastrophique qui, lors des phases de tirs, ne se cachent qu’à peine. Et c’est pire pour les combats à mains nues. Ils attaquent, à la façon d’Assassin’s Creed, qu’un à la fois. Mais alors que dans un Assassin’s Creed, les combats restent joliment chorégraphiés et très rythmés, ils sont ici d’une mollesse affligeante et les « finish moves » n’arrivent pas à relever le niveau (surtout quand on trimballe sur 20 mètres un ennemi pour le finir dans une vitrine sans qu’il ne se débatte une seule fois)…

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screenMalgré tout, et fort heureusement, ce Sleeping Dogs a quelques atouts pour lui. A commencer par son ambiance. Parcourir les rues de Honk Kong est un vrai plaisir. Les rues fourmillent de passants qui vaquent chacun à leurs occupations. Ici on va acheter une fringue (certains vêtements donnent des bonus), là on va manger une soupe (cela redonne de l’énergie)… globalement, donc, on passe du temps à se promener et on apprécie la visite.
Ensuite, malgré tout, même si une IA catastrophique et des combats poussifs viennent gâcher l’expérience, le jeu reste agréable. On alterne les phases de poursuites, de bastons, de gunfights, de simples balades, auxquelles on peut ajouter tout un tas de petites choses à faire ou à découvrir. On améliore son personnage en lui conférant, au fil de l’expérience glanée, des capacités spéciales (frappes plus puissantes, plus de résistance, possibilité de voler les voitures sans déclencher l’alarme…), et certaines missions sont vraiment sympathiques. Comme celles où il faut poursuivre à pied un adversaire, par exemple, à virevolter au milieu des étals, à renverser des passants, à escalader avec prestance des murs…

Au final, donc, si Sleeping Dogs ne restera pas dans les annales du jeu vidéo et, surtout, n’arrivera pas à détrôner GTA dans le cœur des joueurs, le jeu de Square Enix reste un bon petit jeu, plutôt sympathique. Pas de quoi se relever la nuit, certes, mais malgré ses – lourds – défauts, il y a de quoi se faire plaisir avec un jeu varié, plutôt fun au final, et surtout doté d’une excellente ambiance. On s’en contentera.

 
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Sleeping Dogs (PC, Xbox 360, PS3)

Plateformes : PC - Xbox 360 - PS3

Editeur : Square Enix

Développeur : United Front Games

PEGI : 18+

Prix : 50 €

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LA NOTE

LA NOTE DES LECTEURS

note 7/10

 

 

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