Publié le Mercredi 27 juin 2012 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

The Amazing Spider-Man (Xbox 360, PS3)

On se fait une toile ?

Peter Parker est un sacré veinard. Alors que vous, lorsque vous vous faites piquer par une araignée, ça vous démange pendant des jours, voire pour les plus malchanceux vous colle une allergie de tous les diables, lui, ça lui donne tout simplement des super pouvoirs.

Et voilà l’homme-araignée, plus connu sous le nom de Spider-Man, qui grimpe sur les façades des buildings, saute et virevolte, envoie des jets de toile pour jouer à Tarzan ou pour envelopper ses ennemis… bref, tous les avantages sans les inconvénients. C’est vrai quoi, il aurait pu se retrouver avec huit pattes, des yeux globuleux, deux dents énormes pour cracher son venin et des poils partout… mais non.

The Amazing Spider-Man débarque sur nos écrans. Nous vous en avons déjà parlé, puisque nous vous avons publié une critique du film.
Aujourd’hui, il débarque également sur nos consoles.

Bonne nouvelle, le jeu n’est pas une pure adaptation du film. C’est une suite. Du coup, pas de carcans scénaristiques. Pas besoin de modifier au dernier moment le jeu parce que le film l’a été, lui. Pas de pression hollywoodienne.
Autre bonne nouvelle, c’est Beenox qui développe le jeu. Et ses dernières réalisations étaient plutôt réussies.
Dernière bonne nouvelle, le jeu vous propose d’évoluer dans un monde ouvert représentant l’île de Manhattan.


Ici, nous retrouvons Peter Parker après son combat contre le Lézard. La firme Oscorp a été lavée de tout soupçon et continue, dans l’ombre, ses expériences génétiques, créant d’énormes monstres incontrôlables. Quand ces monstres s’échappent, contaminant les habitant sde Manhattan, Oscorp décide de créer… des machines pour les éliminer. Manque de bol, les machines ne font que peu détail et ne s’encombrent pas de savoir combien il y aura de victimes collatérales, ni si les habitants contaminés peuvent être soignés. Et puis… Spider-Man est un mutant ! Du coup, notre super-héros se retrouve à devoir lutter et contre les mutants, et contre les machines, le tout en essayant de contrer les plans d’Oscorp…

Le tout sera mâtiné de rebondissements plus ou moins rebondis, d’une histoire d’amour plus ou moins romantique, d’action plus ou moins actionnée, bref, de tout un tas de petits détails qui viennent enrichir l’histoire. On vous rassure quand même, hein : ça ne vole pas très haut. C’est même du Comics bateau, pas très recherché, assez convenu et sans réelle surprise. Heureusement, le jeu est tout de même assez bien ficelé pour qu’on s’y plonge quand même et que l’univers nous happe sans retenue particulière.

Le jeu est très rythmé, très dynamique. Dès les premières minutes de jeu, on virevolte dans les airs, et on se fait rapidement aux commandes, assez simples. Du coup, on passera forcément quelques minutes à parcourir les rues façon Tarzan, à se balancer de fil en fil, juste pour le plaisir, à grimper sur des immeubles, à sauter sur les voitures… c’est franchement fun et grisant.


Outre une trame principale qui se révèle toutefois assez courte, et que vous finirez donc en 6-7 heures, il y a tout un tas de missions annexes à faire. Poursuivre une voiture, sauver un citoyen, arrêter des bandits, nettoyer un labo, prendre des photos… Il y a aussi des pages de Comics à récupérer un peu partout et qui, oh surprise, vous débloqueront de vrais Comics, en entier, à compulser dans le menu du jeu.
Spider-Man gagnera aussi de l’expérience, ce qui permettra de le rendre plus fort, plus rapide, plus performant. Un mini-côté RPG très simpliste qui n’ajoutera pas grand-chose, avouons-le. De nouveaux costumes seront également à débloquer.

En ce qui concerne le graphisme du jeu, on oscille entre le bon et le nettement moins bon. A savoir que les environnements ne sont pas spécialement folichons. Buildings, rues, véhicules… les développeurs se sont contentés du strict minimum. Idem pour la végétation, quasiment absente. Bon, ce n’est pas moche, hein, mais ça reste du moyen de gamme. Ça manque cruellement de détails. Notamment dans les passages en intérieurs où l’on se retrouve avec des décors super proprets, lisses, à croire que dans les jeux vidéo, les femmes de ménage ont elles aussi des super pouvoirs. Et puis l’aliasing est omniprésent. Ajoutez du tearing, du clipping et on a le trio gagnant !
Heureusement, l’animation est franchement réussie. L’animation de Spider-Man, notamment, a bénéficié d’un soin tout particulier. Celle des ennemis (on oubliera les passants, un peu trop « robots ») est également une source de réjouissance. Les personnages principaux ont d’ailleurs un look d’enfer, et sont vraiment réussis.
Autre bon point, la caméra située au plus près du héros, à la hauteur d’épaule, qui ajoute au dynamisme.


Très facile à prendre en mains, Spider-Man enchaine les combos pour défaire ses ennemis. Une nouvelle fonction, le « web rush » permet de viser un ennemi ou un endroit du décor, et de s’y projeter automatiquement. Pratique pour éviter les ratés lors des poursuites ou des déplacements aériens. Pratique aussi pour renverser un ennemi.
Et bien entendu, lors des moments-clefs, vous devrez faire face à des boss.

Au final, The Amazing Spider-Man est un jeu plutôt réussi. On est loin d’une grosse tuerie mais, compte tenu du problème souvent rencontré des adaptations pourries de films en jeux vidéo, on s’en contentera. Il y a même de vrais bons passages, et de vraies bonnes idées. Quelques petits reproches toutefois : le graphisme, largement perfectible. Le jeu, assez court, qui se termine en une douzaine d’heures en mode difficile, quêtes annexes comprises. La facilité du jeu. Et les missions, globalement répétitives.
Bref, la base est là, mais il manque clairement un poil plus de boulot, de technique, et de contenu, pour plaire tout à fait.
Mais ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : The Amazing Spider-Man reste un jeu réussi. C’est agréable à jouer. Les combats sont agréables. Les pouvoirs sont grisants. L’ensemble est très digeste. Les combats avec les boss sont spécialement dynamiques et bien fichus.

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