Publié le Mardi 19 juin 2012 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test Lollipop Chainsaw (Xbox 360, PS3)

Zombie aime les sucettes...

A la base, Lollipop Chainsaw a tout pour plaire. Pour plaire furieusement, même… Une blondinette pom-pom girl, avec tout ce que cela implique : mini-jupe ras-la-touffe, brassière trop petite pour poitrine trop grosse, et physique à vous faire capoter l’industrie du Viagra. Ajoutez tout un tas de zombies. Mettez une tronçonneuse au milieu et laissez prendre la mayonnaise.

Reste à savoir si, justement, la mayonnaise arrive à monter ou si la belette est dans une « mauvaise période »…

Juliet Starling est une pomp-pom girl sexy qui s’apprête à fêter son anniversaire dans sa belle ville de San Romero (clin d’œil appréciable) en compagnie de son copain. Seul souci : une invasion de zombies met à mal ses plans. Elle se voit même obligée de décapiter son petit ami contaminé et de sauver sa tête dans l’espoir de lui trouver un corps où la greffer plus tard… Il faut dire que la donzelle n’est pas du genre à s’enfuir en criant, à vous en faire péter les esgourdes : elle est la digne descendante d’une longue famille de chasseurs de zombies et sait donc manier tout l’attirail du parfait boucher. Tronçonneuse, fusil et j’en passe…

Lollipop Chainsaw est en réalité une grosse bouffonnade, une connerie incommensurable, un truc vraiment barré et ultra-crétin qui assume totalement son côté QI zéro, connerie au top. A mi-chemin entre le grand n’importe quoi et le défouloir pour abrutis, on a du mal, au final, à savoir si c’est un jeu culte ou une série B qui s’assume jusqu’à la parodie.


En premier lieu, Lollipop Chainsaw est un beat’em all à la sauce nippone. On cogne sur des centaines d’ennemis qui résistent plus ou moins bien à vos assauts, on leur « kick » la face dans de grands effets lumineux et colorés, on leur secoue les pompons, on fait le grand-écart sur leur visage, on déchausse leurs dentiers, bref, on se bat comme un fou furieux, à grands renforts de combos et de QTE (Quick Time Events). Assez répétitifs et limités au début de l’aventure, les combats s’étofferont un peu plus tard (un peu trop tard aussi, soyons honnêtes) avec différents coups, plus de combos, plus de possibilités, bref plus de variété. De quoi finalement les dynamiser un peu plus et leur rendre un intérêt un poil en berne les premières heures de jeu.

Heureusement, pour varier les plaisirs, vous pourrez au choix aller tâter du jeu vidéo dans la salle d’arcade, enfourcher une moissonneuse batteuse, et utiliser d’autres parties du décor pour dézinguer du zombie à tire-larigot. Au fil du jeu, ces mêmes zombies deviendront de plus en plus durs à abattre. A vous de booster la poitr… euh… les compétences de votre héroïne en lui augmentant sa force, sa résistance, et autres capacités spéciales, pour qu’elle soit plus efficace dans ses coups.


Finalement, que penser réellement de ce Lollipop Chainsaw ? Son côté très bordélique, son ambiance très débile, ses personnages ultra-caricaturaux, son scénario d’une débilité consternante… tout aurait pu pencher en faveur d’un « grand n’importe quoi indigeste » et nous faire reposer bien vite la manette. Mais si l’on se détend un peu, que l’on creuse le jeu et que l’on accepte de plonger dans un univers où le QI frise les températures polaires, on découvre un jeu qui s’assume totalement, qui assume sa bêtise, sa caricature, ses excès, sa crétinerie ambiante et son sujet affligeant.
Résultat, eh bien être une pom-pom girl n’a jamais été aussi amusant.

Sans être non plus le jeu de l’année, Lollipop Chainsaw est un bon défouloir, basique, avec de l’humour, des zombis, du sang… à tel point finalement que l’on oubliera une réalisation, notamment graphique, légèrement en-dessous de ce que l’on est en droit d’attendre d’un jeu actuellement, quelques soucis de caméra ou des chargements un poil trop nombreux. En fait, le gros, gros point noir reste sa durée de vie, de six à sept heures grand maximum, et son absence de multijoueur. Franchement trop court, franchement trop peu pour devenir tout à fait culte.

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