Quelques semaines après sa sortie sur consoles, Batman Arkham City débarque sur PC. Enfin. Via Steam, la plateforme de téléchargement légal.
Après s’être occupé de nettoyer la prison d’Arkham dans le premier épisode, notre justicier masqué sorti tout droit d’une soirée hommage aux Village People revêt son plus bel habit d’agent d’entretien pour nettoyer les rues de la ville toute entière.
Car cette fois, tous les prisonniers sont dans les rues alentour. Suite à l'élection de Quincy Sharp en tant que maire et la nomination Hugo Strange à la tête de prison, plusieurs quartiers de Gotham City ont été transformés en prison géante. Entre les sbires du Joker, de Double-Face, du Pingouin ou encore du Docteur Freeze, la chasse au méchant s'annonce éprouvante pour le chevalier noir. Et comme si cela ne suffisait pas, voilà que le professeur Strange s'en mêle et lance un compte à rebours avant le lancement d'un mystérieux Protocole Dix.
Le scénario nous entraîne de méchant en méchant sans le moindre temps mort. Assez bateau et convenue, l’histoire a au moins le mérite d’avoir un semblant de consistance et de tenir malgré tout son sujet du début à la fin du jeu, sans se perdre dans des circonvolutions inutiles.
On prend un énorme plaisir à retrouver toute cette ribambelle de « Vilains » avec leurs personnalités toutes plus déjantées les unes que les autres. Au passage, sachez que le doublage du jeu et tout simplement grandiose. Et on ne parle pas de la coordination labiale qui est comme toujours très approximative, mais bien des doubleurs eux-mêmes. Certains personnages, comme le pingouin par exemple, sont doublés par leur voix originale. Et autant dire que l'immersion est parfaite lorsque résonne la voix de Danny Devito !
Pour ce qui est du gameplay, il a bien évidemment évolué puisqu'il s'agit désormais d'un jeu à monde ouvert. Les déplacements de Batman sont très instinctifs. On enchaîne les phases de vole-plané avec les lancers de grappin sur les toits de la ville, le tout avec une grande facilité. Les commandes sont si intuitives que l'on prend très rapidement du plaisir.
Les combats, eux, ont très peu évolué. Bien-sûr, les combos sont plus nombreux et les gadgets sont très fun, mais le fait est que les phases de combat deviennent vite rébarbatives car très bourrines. On se retrouve à marteler deux, voire trois touches pendant toute la durée du combat ce qui, à force devient lassant. Heureusement, l'utilisation des gadgets entre deux combos exécutés avec un timing parfait donnent lieu à des affrontements rythmés et dynamiques.
Dans cet épisode, Batman dispose toujours d'un système de points d'expérience qui lui permettent, après chaque passage de niveau, de choisir entre une multitude d'améliorations. Et là, autant avouer que le choix est vaste. Entre les améliorations destinées à l'armure, celles des combos, ou encore celles dédiées aux gadgets, ne comptez pas tout débloquer sans faire les quêtes secondaires.
Pour ce qui est de ces fameuses quêtes secondaires, sachez qu'elles sont tout simplement indispensables. Elles complètent l'expérience de jeu, dans le sens où vous aurez l'occasion de retrouver des personnages emblématiques de l'univers du Comics. Il y a bien-sûr l'homme Mystère, qui vous proposera tout une série d'énigmes et de trophées cachés à découvrir lors de votre visite d'Arham City. Mais comptez également sur la présence de toute une série de super-vilains plus ou moins connus du grand public, et qui viendront augmenter la durée de vie du soft de manière colossale. En plus de cela, vous pourrez continuer l'expérience avec les différents modes défis présents dans le menu titre. Ils sont très similaires à ceux présentés dans Arkham Asylum. Ils permettent de retenter des phases d'infiltration et de baston en accumulant des bonus et des malus.
Outre le Chevalier Noir, vous aurez également la possibilité de manier Catwoman. Avec une manière de se déplacer qui diffère de celle de Batman et des exécutions tout aussi spectaculaires, la féline est un véritable plus pour le jeu.
On finira enfin sur l’un des gros points forts du jeu : les graphismes. Pas de doute, Batman Arkham City est un jeu sublime. Impressionnant sur consoles, il joue, sur PC, dans une toute autre catégorie. Les textures plus fines, bien plus de détails, les particules de poussière qui planent dans un rai de lumière, les débris qui volètent dans les rues, les décors encore plus superbes… pour peu que vous ayez le PC qui va bien, vous aurez devant vous l’un des plus beaux jeux à l’heure actuelle.
Et l’on ne vous parle pas seulement de la beauté technique. De l’animation très réussie, des décors à couper le souffle et de la finesse des détails. Non, c’est de toute l’ambiance générale du jeu, ses rues poisseuses et crasseuses, ses intérieurs suintants… tout est réussi, visuellement, dans ce Batman Arkham City.
La configuration requise pour jouer est, au minimum, Windows XP, Vista ou Seven, Un Intel Core 2 duo 2,4 GHz ou un AMD Athlon X2 4800 , 2Go de RAM, 17Go d’espace disque disponible, DirectX9.0c et, côté carte graphique, une ATI 3850HD à 512Mo de RAM ou une NVIDIA GeForce 8800GT à 512Mo de RAM.
Un petit mot, quand même, sur un autre des gros avantages de cette version PC… à savoir la possibilité de jouer en 3D grâce au kit NVIDIA 3D Vision. Sachez que le jeu a été développé en parfaite coordination entre les équipes de RockSteady Studios, le développeur du jeu, et les équipes de NVIDIA. Autrement dit, la 3D y a été pleinement travaillée, depuis le début ou presque du projet, et non pas rajoutée à la ramasse après avoir terminé le jeu.
Et ça se voit. Les effets 3D y sont bluffants. Saisissants. Une vraie, importante et intense immersion supplémentaire apportée au jeu. Ces effets spéciaux (les objets qui sortent de l’écran), cette profondeur supplémentaire que la 3D apporte, sont un atout indéniable sur cette version PC.
Il est d’ailleurs vraiment dommage que cette technologie pâtisse de sa mauvaise utilisation cinématographique. En ressortant d’une projection ciné en 3D, tout le monde s’est dit une fois ou l’autre, que oui, bon, c’est sympa, mais ça n’apporte rien au film, c’est un simple gadget. Il faut savoir que transposée au jeu vidéo, cette technologie apporte un vrai plus. Un vrai bonus. Un vrai degré supplémentaire d’immersion. Et honnêtement, sur ce Batman Arkham City, c’est flagrant. C’est le parfait exemple de ce qu’il faut faire. On pourrait même dire que l’achat du kit 3D Vision est justifié par ce jeu. Bref, n’hésitez pas une seule seconde si vous avez la possibilité d’y jouer en 3D.
Pour finir, donc, Batman Arkham City est un très bon jeu. Indiscutablement. On pourrait même pousser jusqu’à dire qu’il s’agit, sur PC, d’un indispensable. Voire même d’un des tous meilleurs jeux PC de cette fin d’année. En tout cas, il vous proposera une expérience que vous ne regretterez pas.