Publié le Mercredi 9 février 2011 à 12:00:00 par Cedric Gasperini
Un jeu qui va vous donner les yeux rouges
Les Helghasts ont attaqué la planète Vekta, une colonie de l’ISA (Interplanetary Strategic Alliance). Deux ans plus tard, l’ISA débarque sur Helghan, le monde des assaillants, pour les éradiquer. Et alors que les offensives massives ont toutes échouées, une petite unité arrive à se frayer un chemin vers le palais présidentiel et abattre Visari, le leader Helghast, non sans que celui-ci ait précédemment envoyé une charge nucléaire sur sa propre capitale dans le but d’accuser l’ISA.Ainsi se termine Killzone 2. Ainsi débute Killzone 3.
On retrouve Sven et Rico, les deux héros responsables de la mort du dictateur ennemi. Et ils ne sont pas en odeur de sainteté : le commandement voulait le capturer vivant.
Contrairement à toute attente, l’ISA décide même de quitter la planète et de se replier. Le but est de revenir protéger la Terre, qui est à son tour sous le coup d’une invasion. Mais rien ne se passe comme prévu. L’unité de Sven et Rico n’arrive pas à s’échapper et se retrouve coincée sur Helghan. Pendant ce temps, les guerres intestines au sein du gouvernement Helghast font rage. Le nouveau président, Jorhan Stahl, s’oppose aux généraux qu’il aimerait voir sous sa coupe. Il développe de nouvelles armes plus puissantes et de nouvelles unités… et les derniers rescapés de l’ISA vont juste tenter de survivre assez longtemps pour qu’on vienne les extraire de cet enfer.
Killzone 2 était un excellent FPS. Beau, rythmé, facile à prendre en mains. Il pâtissait toutefois de quelques défauts assez lourds : une sévère impression d’avancer dans des couloirs et une répétitivité des ennemis et décors. Killzone 3 a appris des erreurs de son prédécesseur. Enfin presque. Et surtout, a gardé tout ce qui faisait sa force.
Killzone 3 est, en premier lieu, un jeu superbe. Les décors sont splendides et très détaillés. On débute l’histoire dans la capitale Helghast délabrée, les buildings en ruine, les débris qui jonchent le sol… c’est vraiment magnifique. Mieux encore : cette fois, les environnements sont variés et s’enchaînent avec brio. On alterne les intérieurs avec les extérieurs, la ville avec la jungle ou la neige… et cela apporte un véritable bol d’air frais.
Ajoutez à cela une animation réussie et une physique impeccable. Les effets spéciaux sont aussi nickels. Résultat, les corps explosent sous les grenades, les ennemis tombent sous les balles, et vous observez, les yeux pétillants, un déluge de feu, de flammes, de fumée. C’est beau, vraiment. C’est bien foutu. On plonge à corps perdu dans l’action.
Alors certes, lesdits décors sont toujours aussi peu destructibles, même si à l’occasion, vous pourrez faire péter une tranche d’immeuble ou un canon DCA. Mais ça le fait quand même.
La variété des décors apporte d’ailleurs un atout de taille : on avance toujours dans des couloirs très balisés, mais l’effet de lourdeur qu’ils apportent se fait moins ressentir. Ça reste quand même très cloisonné, même dans certains passages plus « ouverts », comme certaines grandes places.
En tout cas, pour conclure tout à fait sur ce passage, le graphisme est assurément un point fort du jeu. Vous en prendrez plein les yeux.
La jouabilité est également un atout pour le jeu. Je sais, FPS, console, tout ça… Mais le jeu répond parfaitement, rapidement, et se dirige très simplement, avec intuition. Killzone 3 est un jeu excessivement facile à prendre en mains. Il a d’ailleurs un autre atout : le PS Move. Compatible, il vous permettra de viser et de tirer. La manette (ou le Nunchuck) vous servira, pendant ce temps, à vous déplacer. Et là, chapeau. Les développeurs de Guerilla Games ont parfaitement utilisé cet accessoire. C’est encore plus rapide, encore plus précis, encore plus intuitif. On vise parfaitement, on aligne les cibles… du très grand art. Le PS Move, même si vous n’en avez pas besoin pour apprécier le jeu, est à ce niveau un vrai plus. Encore faut-il avoir la force de le tenir pointé vers la télé pendant plusieurs dizaines de minutes sans fatiguer…
Aux environnements réussis, au gameplay immersif, on peut ajouter un panel d’armes satisfaisant. Du flingue au fusil de sniper, en passant par le lance-flammes, le fusil d’assaut (ISA ou Helghast), la mitrailleuse lourde, les grenades, le lance-missiles, le mortier, et j’en passe, il y a tout un arsenal très efficace à utiliser. Et ils ont plutôt bien été paramétrés par les développeurs : les Hellghasts sont très résistants et il faudra plusieurs salves pour les abattre. Toutefois, ils ne résisteront pas à l’explosion d’une grenade, dont l’aire d’effet est, soit dit en passant, tout à fait honorable. Un tir dans la tête sera également bien plus efficace.
Ces ennemis ont une IA assez satisfaisante. Ils bougent, tirent à couvert, se plaquent au sol… on est loin de pouvoir les aligner tranquillement. Et leurs armes font souvent très mal, comme par exemple le fusil à pompe ou le lance-flammes. Des « game over » en masse sont à prévoir. Bonne nouvelle aussi, ils ne se focalisent pas sur vous, mais shootent également vos alliés. Alliés qui peuvent tout à fait mourir... et que vous pouvez tuer sans perdre la partie (un type s'est bêtement avancé devant ma mitrailleuse lourde en plein action... c'est bête... mais ça arrive plus souvent que l'on ne croit, les dommages collatéraux).
Enfin, pour finir dans les bonnes choses, on parlera du rythme. En cela, on sent que les développeurs ont voulu se la jouer Call of Duty, avec tout un tas d’évènements scriptés qui débarquent sans prévenir, et une tendance au grand-spectacle. Ils ne maîtrisent pas tout à fait la chose, du moins pas aussi bien que Infinity Ward ou Treyarch, mais se défendent néanmoins très honorablement. Si certains évènements seront tirés par les cheveux, la plupart tomberont à point nommés et s’inscriront avec brio dans le scénario. On alterne entre phases à pied, phases de discrétion, shoot d’ennemis à partir d’un véhicule, phase de sniper, conduite d’un mecha… les changements sont généralement assez rapides pour ne pas lasser, et assez bien foutues pour être intéressantes.
Malheureusement, Killzone 3 souffre encore de quelques petits défauts. Certains assez lourds tout de même. Et parmi eux, on citera l’IA de nos alliés, mélangés aux scripts. Il arrive par exemple de rester bloqué devant une porte parce que c’est le type derrière vous qui doit l’ouvrir. Oui mais j’ai été plus vite que lui et… non, on vous dit que c’est lui qui sait comment appuyer sur le bouton. Alors il faut reculer et le laisser passer. C’est un peu con-con.
On citera également un scénario ras-des-pâquerettes. Limite rédhibitoire tellement elle est à la fois cul-cul, débile et bas de plafond. Ajoutez à cela des personnages au charisme de moules et des cinématiques souvent mal foutues (mal rythmées, en fait), et voilà de quoi bien plomber le récit. Enfin, de nombreux ralentissements sont à prévoir. Autant dire que même si le jeu est compatible 3D, on évitera.
Killzone 3, en plus de son mode solo, propose deux modes multijoueurs. Le premier est un mode campagne coop. En local uniquement. Et avec des chutes de framerate encore plus nombreuses. De quoi quand même se faire plaisir à deux, en écran splitté, sur sa télé.
Le second, un multijoueur classique, propose trois modes : un Deathmatch classique, un Capture the Zone, ou la « Zone de Guerre ». Cette dernière propose de changer, de manière aléatoire, les cartes et les objectifs à chaque fois. Deux équipes s’affrontent, et l’on peut enchaîner un Team Deathmatch avec un VIP (une personne est nommée VIP et doit être escortée) ou tout autre type de jeu. C’est sans doute le mode le plus classe et réussi. Quoi qu’il en soit, les 8 cartes multi proposées dans le jeu sont bien pensées, bien faites, et offriront de longues heures de jeu supplémentaire. Notez que l'on y gagne de l'expérience, ce qui permettra d'améliorer son personnage.
Au final, malgré ses quelques défauts, importants pour certains, Killzone 3 n’en reste pas moins un excellent FPS d'une dizaine d'heures de durée de vie pour son solo. Et qui dépote bien. Certains passages (notamment l’attaque de gros vaisseaux ennemis) sont captivants. Il y a, malgré une histoire ratée, un véritable souffle épique dans le jeu. On en prend plein les yeux, on se fait plaisir, et au final, on a entre les mains quasiment ce qui se fait de mieux dans le genre. Il ne lui manque pas grand-chose pour devenir culte. Mais en attendant, on ne saurait trop vous le conseiller pour toutes les qualités qu’il a à proposer, et pour son excellente ambiance.
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Killzone 3 (PS3)
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