Publié le Mardi 14 décembre 2010 à 15:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test Harry Potter et les Reliques de la Mort - Première Partie (Xbox 360/PS3)

Voldemerde ?

Forcé d’aller voir ce pitoyable film au cinéma par ma femme, j’aurais pu chercher à me venger sur le jeu en lui pulvérisant la tête, juste par pure méchanceté. Mais pour le coup, ça ne servirait à rien : le jeu fait très bien ça tout seul et n’a pas besoin de moi pour se classer directement dans la catégorie « irrémédiable merde ».

Le jeu suit le film : Harry, Ron et Hermione quittent leurs amis et partent à la recherche des horcruxes, saloperies d’objets qui renferment un morceau de l’âme du méchant pas beau Voldemort. Détruire ces artefacts permettra de le faire redevenir mortel et de pouvoir l’affronter en duel.

Le jeu propose grosso modo deux genres de missions : du shoot sur rail (vous ne dirigez pas vos mouvements et ne faites que tirer) et de l’infiltration, planqué sous la cape d’invisibilité. Grâce à des graphismes passablement hideux, une action totalement ratée, un rythme arthritique, une IA d’ennemis d’un niveau jamais atteint dans la nullité, le jeu s’enlise dans un marasme indigeste. Les sorts se ressemblent quasiment tous, les ennemis sont tellement crétins qu’il ne sert à rien d’utiliser les sorts les plus balaises et, de toute manière, le challenge est quasiment nul. Idem lors des phases d’infiltration, sans intérêt puisque d’une facilité déconcertante (il suffit de se planquer dix secondes pour retrouver son pouvoir d’invisibilité total et reprendre son chemin devant des ennemis qui ne font que suivre un parcours prédéfini). Et le tout est entrecoupés de niveaux hallucinatoires remplis de dragons et autres trucs débiles qui n’ont finalement rien à faire dans un Harry Potter.

La version Kinect (10 missions seulement compatibles), avec sa reconnaissance souvent moisie, rajoute finalement au désastre de cette adaptation qui est, sans mentir, l’une des plus ratées jamais réalisée. En gros, on appelle ça un énorme foirage. De quoi se faire retourner JK Rowling dans sa tombe*.

*Oui, je sais. Sauf que je n’aime vraiment pas ses livres. Alors un peu d’espoir est permis, non ?

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