Fallout New Vegas (PC/Xbox 360/PS3)

 

Publié le Mardi 2 novembre 2010 à 12:00:00 par Cedric Gasperini

 

Test de Fallout New Vegas (PC/Xbox 360/PS3)

Bis Repetita

imageJ’ai toujours eu un faible pour les univers post-apocalyptiques. L’idée même de se trimballer dans les ruines d’une civilisation détruite, au milieu des décombres, est une ambiance qui me plaît particulièrement. Vivre tel un héros défenseur de la veuve et l’orphelin, faire face à la violence d’une humanité redevenue sauvage, affronter des bêtes mutantes…
C’est en partie pour ces raisons que j’ai passé de longues heures à jouer à Fallout premier du nom, second du nom, et même troisième du nom, en passant par Tactics pour le plaisir.
Je suis de ceux qui ont beaucoup aimé Fallout 3, malgré ses évidentes lacunes et imperfections. Bon, pour le coup, le personnage que j’y incarnais n’était pas forcément veuve et orphelin-friendly, mais peu importe. J’ai pris du plaisir. Beaucoup.
 
Pour autant, j’avais quelques appréhensions avec Fallout New Vegas. Déjà parce que l’univers du jeton en plastique ne m’intéresse que moyennement. Ensuite, parce que je l’avais déjà pris en main à la GamesCom et que, pour le coup, l’idée de me taper un copier-coller mou du genou me plaisait moyennement.
 
Et une fois le jeu final en mains, les premières heures n’ont pas vraiment apaisé mes craintes. L’histoire est simple. Peut-être un peu trop : vous êtes un coursier. Et un type, Benny, genre milord sapé en costard, vous a collé une balle dans la tête. Juste pour une histoire de « jeton en platine » que vous trimbaliez. Heureusement, Victor, un robot épris d’indépendance, a entendu le coup de feu et est venu jeter un œil. Il vous a déterré et sauvé la vie. Vous voilà donc à Goodspings, un village de ploucs bien sympathiques qui vous remettent le pied à l’étrier. Et vous allez donc vous lancer sur les traces de votre assassin, en vous promettant d’être plus doué que lui et de ne pas rater votre coup lorsque vous lui exploserez la tronche.
 
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Comme dans le précédent Fallout, troisième du nom, la trame principale est entrecoupée d’innombrables quêtes annexes. Certaines fournies au fur et à mesure par les personnages importants, d’autres trouvées ça et là tout au long de votre voyage et les différents lieux que vous traverserez.
 
screenFallout New Vegas reprend tout ce qui a fait le succès de Fallout 3. Un copié-collé à peine amélioré. Déjà, les graphismes sont identiques. Le moteur, pas bien fringuant à l’époque, fait ici encore plus vieillot. Bon, à part quelques textures hideuses, ça ne m’a pas gêné outre-mesure. Fallout vaut plus par son ambiance que par la finesse de ses décors. Et puis il y a tellement de choses à découvrir, de petits détails, d’objets qui rendent le monde bien réel, que la beauté des décors m’a toujours paru accessoire. C'est correct, sans plus, et je trouve personnellement que c’est largement suffisant pour plaire.
Le fonctionnement est également le même : on pose des questions, on trouve des objets, on tue des monstres et des gens, revend le matériel trouvé sur les corps ou dans les lieux visités, on achète des armes, on les répare, on se soigne à l’aide de stimpack ou de nourriture, bref, il y a une grosse dimension RPG au jeu. D’autant plus que, comme dans Fallout, on définit (et fait évoluer) ses caractéristiques (force, intelligence, agilité, perception...) et, à chaque montée de niveau, ses compétences (crochetage, médecine, combat, armes, sciences, discrétion…etc.). Tous les deux niveaux, on a également à différents bonus (gain d’expérience plus élevé, force augmentée, tir plus précis, un type d’ennemi plus facile à tuer, …etc.).
Bref, on gère son personnage comme on l’entend, on l’équipe, on peut même choisir sa tenue pour lui donner un style (perso, j’ai laissé tomber les armures pour un challenge un peu plus épicé et laisse mon perso, féminin, se trimballer en mini-jupes, porte-jarretelles et gros fusil à répétition).
Le gameplay est aussi identique à Fallout 3. Du FPS (ou action si l’on choisit la vue extérieure), avec la possibilité de faire une pause durant les combats, pour viser une zone du corps de son ennemi en particulier. Ces zones affichent toutes un pourcentage de réussite, et chaque tir demande un certain nombre de points d’action, points que vous avez de limités, bien entendu.
 
Bref, ce long paragraphe pour vous dire que c’est le même jeu, en tout point, que Fallout 3.
 
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Ce New Vegas a néanmoins son lot de nouveauté. La fabrication de munitions et de breuvages divers et variés est plus poussé. Mais totalement inutile puisqu’il suffit de bien gérer son inventaire et jouer les « looters » à tout ramasser et revendre pour ne pas avoir de manque de ce côté-ci (on trouve des boutiques bien achalandées). Les compagnons peuvent être nombreux, venir vous aider à vous battre (et à porter des choses) et vous pouvez leur donner des ordres (attendre, attaquer, et j’en passe). Bien. Perso, j’aime voyager seul. J’aurais préféré une mule. Il y a aussi une gestion de sa réputation dans chaque ville ou village, et avec chaque faction en présence.
 
screenA ce niveau-là, d’ailleurs, Fallout New Vegas laisse bien plus de liberté et de choix. On pourra tout à fait retourner sa veste au dernier moment, sur un coup de tête, et trahir une faction que l’on soutenait pour finalement en aider une autre.
 
Au bout d’une dizaine d’heures, vous arriverez en effet à Vegas. Et serez alors confronté au mal des lieux : deux factions se tapent dessus : la RNC et les Légions de César. Toutes deux luttent pour le contrôle du barrage Hoover. Ajoutez divers groupes armés qui peuplent la région et vous aurez de quoi vous régaler en missions et en choix. D’autant plus que les dialogues sont plus justes, mieux faits, mieux gérés, plus longs, plus pertinents et n’hésitent pas à taper dans l’humour dès que possible. A ce niveau, la VF est affligeante de nullité. Pas au point de jeter le jeu au feu et de ne plus jamais y retoucher, mais suffisamment pour se dire que le studio responsable de ce massacre mériterait qu’on lui pète les deux genoux à la batte de baseball. Juste pour rester dans le ton du jeu.
 
On pourrait continuer pendant des pages et des pages à vous raconter tout ce que contient Fallout New Vegas. Ses différents lieux. Ses ennemis. Ses monstres. Ses mini-jeux de casino. Ses choix cornéliens. Ses objets par milliers. Ses nouvelles armes. Et j’en passe et j’en oublie.
Encore plus long, et c’est suffisamment exceptionnel pour le souligner, ce jeu vous offrira quelques cinquante, soixante, voire pourquoi pas soixante-dix heures de jeu, selon que vous voulez tout voir, tout faire, tout visiter ou non. Et sachant que refaire l’aventure en changeant ses choix vous offrira un jeu pas loin d’être très différent. Et qu’il y a tout un tas de fins différentes.
 
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Il m’aura fallu finalement quelques 5 heures pour réussir à replonger dans l’univers. 5 heures et la visite d’une usine tenue par les Goules (et dont le sous-sol est infesté par des sortes de mutants invisibles) pour reprendre mon pied à fouiller, commercer, flinguer à tout va comme un malade, faire un pas après l’autre, avec précaution, et surtout, faire des choix intéressants (tuer tout le monde ? Aider les goules ? Aider les mutants ? Les deux ?). Avec des hauts et des bas (la zone du Strip de New Vegas est bien plate et pas très passionnante).
Reste que, à mon sens, ce Fallout New Vegas manque d’envergure. Dans Fallout 3, avoir la possibilité de faire péter tout un village, et au nucléaire s’il vous plait, avoir la possibilité d’exterminer une résidence en y faisant pénétrer des goules, je veux dire, ça avait de la gueule. Youkaïdi youkaïda. Débarquer dans un camp de mercenaires pour buter tout le monde, juste pour récupérer une ou deux munitions, c’était fun.
Là, dans Fallout New Vegas, il aurait fallu offrir plus. Je ne sais pas moi, délivrer une caravane de pucelles capturées par des ogres, armé juste d’un couteau. Pour les libérer… ou les revendre. Faire péter une crèche à la grenade. Tomber à poil dans un chenil de bêtes mutantes qui n’ont pas mangé depuis trois mois. Malheureusement, on a un peu l’impression de se la jouer souvent petits bras, face à des défis qui manquent de peps et d’héroïsme. Impression relevée par le fait que, globalement, même si les lieux sont différents, on a vraiment l’impression de jouer au même jeu.
 
screenBon. Ce Fallout New Vegas reste quand même très bon. On peut difficilement râler quand on a un jeu avec une telle durée de vie, même s’il est furieusement pompé sur son prédécesseur.  On replonge donc avec un bonheur non feint, et si ce bonheur est un poil moins jouissif, un poil moins intense et profond, il n’en reste pas moins bel et bien présent. C’est une nouvelle fois le genre de jeu que l’on veut relancer une fois la console éteinte, que l’on attend de retrouver avec impatience, regardant les aiguilles de l’horloge du bureau avec frénésie, à vous en faire prendre un abonnement à la bouffe par livraison, et même si le bébé de 3 mois n’aime pas la pizza, tant pis pour lui, il s’y fera. Par sa profondeur, son ambiance toujours aussi captivante, ses choix, sa liberté, la variété des quêtes, Fallout New Vegas vaut le coup. Largement. N’hésitez pas. On lui passera donc ses innombrables bugs, pas forcément catastrophiques, mais que l’on espère corrigés prochainement dans des patches et ses animations catastrophiques, pour n’en retenir que le meilleur. Ah. Et pour info, un mode hardcore bien pêchu permettra aux plus malades de s’essayer à la survie extrême.

 

 
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Fallout New Vegas (PC/Xbox 360/PS3)

Plateformes : PC - Xbox 360 - PS3

Editeur : Bethesda Softworks

Développeur : Obsidian Entertainment

PEGI : 18+

Prix : 60 €

LA NOTE

LA NOTE DES LECTEURS

note 8/10

 

 

Images du jeu Fallout New Vegas (PC/Xbox 360/PS3) :

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