Dans la vie, y’a ceux qu’on du bol. Qui creusent un trou, par exemple, et y trouvent du pétrole. Qui trouvent une pièce dans les bois qui s’avère être une édition spéciale hors de prix. Et y’a les autres. Et parmi les autres, y’a ceux qui n’ont pas, mais alors pas du tout de bol. Parmi eux, il y a John Marston.
Le héros de Red Dead Redemption a retrouvé son foyer. Nous sommes quelques années (mois ?) après son escapade pour flinguer ses anciens coéquipiers desperados. Sa femme cout tranquillement au coin du feu tandis que son fils lit un livre.
John arrive en chariot, sous une pluie battante. Il est un peu inquiet : les loups hurlent à la lune, les corbeaux s’envolent par dizaines, l’atmosphère est lourde. Et puis l’Oncle, ce vieux fou qu’ils ont recueilli, est parti à la ville faire réparer un marteau.
Bah. Il fait nuit. Il est trop tard pour aller le chercher. Autant aller se coucher.
Et c’est d’ailleurs en plein sommeil que l’Oncle débarque dans la chambre de John. Il est sanguinolent, le teint cadavéreux, et se comporte bizarrement. Résultat, il mord Abigail, la femme de John qui à son tour mord Jack, son fils.
Notre héros, après avoir abattu le vieux, ligote femme et enfant et part chercher un remède dans la ville de Blackwater. Manque de bol, elle est en flammes. Les morts-vivants se lèvent de leur tombe par centaines. Les habitants sont contaminés les uns après les autres. Et les survivants, apeurés, ont tendance à tirer sur tout ce qui bouge.
La piste pour trouver un remède et ainsi sauver sa famille va emmener John à rechercher ses deux vieux amis. Le déterreur de cadavre, Seth Briars, et le vendeur itinérant, Nigel West Dickens, qui pourraient bien être à l’origine de cette épidémie.
Après plusieurs mois à prendre la poussière, même si le dernier DLC, Menteurs et Tricheurs, l’avait fait (un temps) ressortir, quel bonheur de retrouver Red Dead Redemption !
Undead Nightmare (Cauchemar d’Outre-tombe) en Français, débarque pour la modique somme de 9,99 € ou 800 MS Points. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que vous allez en avoir sacrément pour votre argent.
Lancé sur la piste de la source de l’épidémie, et surtout à la recherche d’un remède, John va parcourir la région de long en large. Outre la trame principale, il aura quelques quêtes secondaires à remplir, si le cœur lui en dit, ainsi que des évènements aléatoires (sur la route, on rencontre des gens en difficulté face aux zombies, ou des parieurs – celui qui tue le plus de morts-vivants a gagné). Mais il faudra aussi aller nettoyer chaque ville.
En effet, tous les lieux du jeu d’origine sont infestés. Toutes les villes, villages ou relais. Il faudra faire le ménage. Cela consiste à tuer un certain nombre de zombies, tout simplement.
Cela passe également par la purification des cimetières. Ils sont nombreux. Il faut brûler certains cercueil, et tuer le « boss de cimetière », plutôt résistant aux balles, ainsi que ses acolytes.
Ah. Et pour la petite surprise, certaines villes « pacifiées » se retrouvent parfois envahies à nouveau.
Le Grand Ouest Sauvage n’a jamais aussi bien porté son nom.
Ajoutez des ambiances crépusculaires, des pluies diluviennes, un soleil qui semble ne jamais se lever, et de nouvelles musiques à vous faire vrombir les nerfs, et vous aurez de quoi plonger pleinement dans un véritable cauchemar.
Bien entendu, au milieu de tout ça, il y a les morts-vivants. Pas forcément humains. On trouve tous les animaux, parfois contaminés. On peut même capturer un cheval zombie, plus résistant, qui galopera donc à fond sur de plus longues distances. On pourra aussi se payer à coups de plomb les 4 chevaux de l’apocalypse, pour le prestige, ou mieux, s’en faire des montures. Pestilence et Famine sont immortels, Guerre enflamme les zombies et Mort leur explose la tête. Rien que du bonheur. Sinon, des ours, des chiens et j’en passe sont également de la partie. Version mort-vivant.
Les zombies humains, eux, sont divisés en plusieurs catégories. Les brutes, très balaises mais lentes, les « chiens », super rapides qui se déplacent à quatre pattes, et les autres. Quels qu’ils soient, il faudra leur exploser la tête, seul moyen de les tuer définitivement.
Et c’est bien là le souci. En effet, votre jauge de « bullet time » qui ralentit le temps et permet de bien viser la tête n’est pas inépuisable. Les balles sont rares. Et les zombies sont vraiment très (très) nombreux. Vraiment.
Autrement dit, vous allez en chier des ronds de chapeau, comme on dit.
D’autant plus que, épidémie oblige, impossible d’aller vendre des choses pour récupérer de l’argent et ainsi acheter de précieuses munitions : tout le monde se terre, toutes les boutiques sont fermées. Youkaïdi youkaïda.
On trouvera donc des munitions sur les cadavres, dans les cercueils des cimetières ou dans les coffres une fois après avoir libéré une ville. Mais il faudra être économe. D’autant plus que récupérer des balles sur un cadavre de zombie, c’est une chose, mais ils sont tellement nombreux qu’il faut en avoir le temps ou les moyens. Bonne chance, John. Même avec les nouvelles armes, dont le tromblon (qui fait exploser littéralement les morts-vivants) ou l’appât à zombie explosif. Efficaces, mais trop rares pour être tout à fait salvateurs.
Courir, se mettre à l’abri, se planquer sur un toit, passer par-dessus un muret, seront tout autant de tactiques à utiliser pour s’échapper de hordes parfois bien nombreuses. Mais le nombre sera également l’occasion de faire étalage d’une sauvagerie sans pareil, avec massacre à la clef.
Reste que, au final, cet Undead Nightmare est sans doute l’un des tous meilleurs DLC jamais créé. Tous jeux confondus. Il modifie en profondeur le jeu. Lui offre une nouvelle dimension. Et surtout, est suffisamment bien foutu pour vous scotcher encore pendant des heures et des heures. C’est long, c’est bon, c’est du mode solo comme on les aime, à tel point que finalement, le nouveau mode multi (tuer des vagues de zombies en coop) est, bien que très sympa, largement accessoire.
Conquis, donc. Surtout à un prix si modique.